Aujourd’hui, certaines d’entre nous vous proposent du vintage. Le thème du jour est : « Quel est le plus vieux livre de cuisine de vos étagères ? ». A cette question, j’espère qu’elles seront nombreuses à répondre…
Pour ma part, j’ai le grimoire de la grand-mère de Mister B. Un livre usé qui date de 1927.
Vous trouverez en lien ci-après des recettes et des livres jaunis :
– Asphodèle : « Cuisine Pratique de la Bonne Ménagère » de Jeanne Savarin + Veau Marengo et gâteau de Savoie
– Sandrion : « La cuisine pour tous » de Ginette Mathiot +
Chelsea buns et Millionaires Shortbreads tirés du livre « Un goûter à Londres »
– Nathalie : « Sirocco » de Sabrina Ghayour + Roulés aux champignons, aux artichauts et à la feta
– Estellecalim – « Le guide pratique de cuisine »
– Béa : Petites madeleines à la fleur d’oranger
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Pour la famille, le nouveau livre de cuisine
Blanche Caramel
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Entre la couverture, la quatrième de couverture et l’avant-propos, nous plongeons dans un temps perdu, désuet, où les mots forment des images d’Épinal ; « Famille », « Ouvrages utiles », « Convenances et bonnes manières », « Les veillées des chaumières », « Pour monter son ménage »… Voici quelques passages croustillants qui vous feront tristement ricaner :
« En prenant ce livre pour guide, les maîtresses de maison obtiendront de bons repas avec le minimum de dépenses. Elles y trouveront un millier de recettes donnant minutieusement les proportions et, en outre, des types de menus, un catalogue gastronomique et de précieux conseils d’hygiène sur ce qu’il faut manger. »
« Une nourriture saine, assez abondante, variée, contribue à la bonne santé de tous. C’est en mangeant bien que l’on répare ses forces, que l’on entretient sa gaieté et son activité. »
« L’appétit est excité par tout ce qui réjouit les yeux, tout ce qui donne une impression agréable à l’esprit. Aussi la maîtresse de maison fait-elle bien de veiller à l’ordonnance du couvert ; que la nappe et les porcelaines soient d’une propreté rassurante, que les assiettes soient disposés harmonieusement, même pour l’intimité… »
« Les plats sont bien accueillis par des estomacs aussi bien disposés ; si le service est calme, les propos aimables s’échangeront tout naturellement, chassant les soucis quotidiens et faisant du repas une heure de détente intellectuelle et de bien-être physique… »
« La maîtresse de maison aura accompli ce miracle par son intelligente direction ménagère… »
« Intelligente direction ménagère »… Les rôles sont distribués. Nous retiendrons que le bonheur d’un homme passe par son estomac et que la femme gagne son intelligence (et le Paradis ?) par la bonne gestion de sa maisonnée. L’idéologie sexiste de l’époque a aussi son chapitre sur comment tenir un ménage. Comment choisir sa batterie de cuisine sans commettre un impair, sans avoir mauvais goût, et comment procéder au nettoyage. Ce paragraphe est à relever… « Que vous soyez obligée de faire vous-même votre ménage, ou simplement que vous ayez à former une petite bonne toute nouvelle, il est nécessaire de connaître les procédés les plus rapides, les plus économiques pour diriger les nettoyages, même les plus humbles. »
Concernant les recettes, les parties les plus sympathiques du livre, elles reprennent les bases de mets simples ainsi que celles de plats riches et festifs. J’ai appris qu’on servait l’entremets, glace ou gâteau, avant les fruits et les desserts. Par dessert, on précise que se sont des petits fours et des bonbons.
Ce livre est très intéressant et témoigne d’une société révolue. La prochaine fois, je vous parlerai des usages du monde dans la société moderne par la baronne Staffe, un manuel de 1897, un manuel à faire dresser les cheveux sur la tête…
Pour ce dimanche, j’ai choisi la recette des aubergines à la créole :
– Pelez 2 aubergines et mettez-les dans l’eau bouillante salée ; quand elles sont cuites, égouttez-les et hachez-les grossièrement. Assaisonnez-les avec 2 cuillerées d’huile d’olive, un jus de citron, sel, poivre ; un peu de poudre de gingembre à volonté. Mêlez-y un piment haché.
Verdict : J’ai mis 3 aubergines pour un grand ramequin et j’ai ajouté 4 tomates cerises et une gousse d’ail. J’ai mis du gingembre poudre, du gingembre frais, le jus d’un citron et de la fleur de sel.
Le plat est présenté avec une timbale de riz, un morceau de poulet à la moutarde et quelques olives pimentées. A l’heure où je vous écris, je n’ai dressé qu’une assiette pour ma photo, mais je peux vous dire que tout est très bon. J’ai goûté au fur et à mesure, en épiçant suivant mes goûts. Bon appétit et à plus tard !
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« intelligente direction ménagère » !! ceci dit, même aujourd’hui c’est tout un art… non ? Super ton livre de cuisine ! Je publie à l’instant mon billet et je mettrai le Ginette Matthiot en lien aussi ! Bises et bon dimanche, pour moi c’est un grand jour : je chante « la Passion selon St Jean » cet après-midi à Toulouse !
Nous sommes beaucoup plus rock en cuisine et en tout !
« La Passion selon St Jean »… je suis toute admiration ! Alors, bon après-midi…
Il y a pas mal de manuels comme celui-ci, de la bonne ménagère de l’époque. Oui les temps ont changé et c’est rigolo de lire cela, même si parfois on rit jaune !
Bon je passe pour ta rectte du jour…tu t’en serait douté 😀
Bisous ménagère parfaite…enfin presque 😀 😀
J’ai pire que ce livre. J’ai celui des Usages du monde… de la promenade bras dessus, bras dessous, puis des fiançailles jusqu’au deuil.
Bizzz
Je vois le style…les usages du monde, tu dois maîtriser ça par couer, tu les as déjà un peu dans le sang, à la naissance… 😀
Je resterai donc dans les annales bloguesques, grâce à toi, comtesse !
J’ai failli respecter la consigne (mais cela aurait été trop simple), donc voici :
https://chezmarketmarcel.blogspot.fr/2017/02/roules-aux-champignons-aux-artichauts.html
Des roulés aux champignons, aux artichauts et à la féta, recette tirée de Sirocco.
Ma mère conserve le livre de sa mère avec des recettes tout à fait improbable, que l’on ne mangerait plus aujourd’hui. Très pittoresque.
Oui, beaucoup de sauces, de beurre, de tout… de quoi te plomber l’estomac pour la journée.
Lien pris ! et recette bien notée car je vais la faire.
C’est dommage, je n’y ai pas repensé quand j’étais chez mes parents : ma mère en a plein, des livres de cuisine vintage !
On refera ce thème. Pense à en chiper un lors de ton prochain séjour.
Les temps ont changé, mais j’ai eu l’occasion de croiser des femmes qui adoreraient les préceptes de ce livre. Si, si (malheureusement).
Je n’ai pas de vieux livres de recettes, et ma mère non plus. Les aléas des déménagements et des « accidents ».
Je ne dis pas que tous ces préceptes sont à reléguer à la poubelle car certains conseils sont vrais et bien utiles. Seuls les propos machistes me font bondir. Tu as vu ?… « petite bonne »… c’est d’un mépris !
Oui – mais je connais des femmes, justement, qui seraient ravies de reprendre ses propos machistes.
Je rappelle à mes élèves que les filles pouvaient être « placées bonnes » dès huit ans.
Mais d’où elles sortent ? C’est triste ce que tu me dis.
Bon… je te laisse, je file en cuisine pour faire mes aubergines. Kiss
Oui, c’est triste, et ce sont des filles plus jeunes que moi (la génération année 80 début des années 90, bref, celle de ma nièce).
Bonne cuisine !
Oh la la ! J’adore ! Enfin j’adore sûrement parce que je suis d’une autre époque 😉 Mais à midi je veillerai tout de même à ce que la vaisselle soit d’une propreté rassurante ! Il faudrait que je regarde dans mes cartons quel est mon plus vieux livre de cuisine
Nous referons ce thème, alors sors-le et programme ton billet pour le jour J. Il faudrait vraiment que tu te fasses une page FB pour pouvoir nous suivre ! Prends un faux nom et rejoins-nous !
Sur le chapitre de la belle table, ce n’est pas faux car j’y suis très sensible. Il me faut aussi une nappe…
Coucou,
les manuels de cuisine à cette époque n’étaient pas très sympas pour la femme qui désormais dans notre pays a désormais une place différente …
Savoir cuisiner permet de retenir les hommes encore de nos jours lol 😉 et avoir un homme aux fourneaux est des plus agréable :O)
Bisous et bon dimanche et bon appétit
C’est ben vrai ça ! j’ai le palais plus fin quand c’est Monsieur qui touille la casserole !
Bon dimanche Didi
Je suis allée fouiner sur Goug pour voir si je trouvais ta Blanche Caramel mais rien non plus comme mon ou ma Mazard… Ton livre reprend les préceptes que j’ai lus dans les deux que j’ai, il y en avait des passages à souligner !!! Non mais « l’intelligence » de la femme se limitait à la gestion de sa maison (et parfois des deux domestiques : la cuisinière et le valet) parce qu’il fallait que l’homme soit valorisé d’avoir une femme « intelligente » (pas trop non plus pour ne pas lui faire de l’ombre)… En attendant ton plat a l’air succulent et comme j’adore les aubergines, je le copie-colle de suite ! Mais j’attendrai la saison car en ce moment, pas d’aubergines chez mon maraîcher et celles qui viennent de trop loin, je n’achète pas ! L’empreinte carbone… Voui, je suis une ménagère « intelligente » et éco-responsable (j’essaie) !!! 😆 Bisous♥
C’est bien : tu mérites une médaille.
Pour Blanche, j’ai regardé aussi et je n’ai rien trouvé. Si ça se trouve c’est la même personne que la tienne.
C’est tellement lointain et misogyne que s’en est presque surréaliste. Mais d’après Nina, ça revient à la mode !
Bisou
oh je suis désolée Syl, j’ai zappe qu’il y avait un thème… et puis mon Ginette Mathiot est à Marseille, chez mes parents. Tu sais j’adore les aubergines, je garde ta recette pour cet été, quand elles seront belles et bien violettes ! Gros bisous 😉
Tu as le même grimoire que Sandrion !
Bisou Béa !
j’adore lire des livres d’antan, même si je ne suis pas d’accord avec ce que je lis lol !!
gros bisous ma Syl et bonne semaine
Rosa
Oui Rosa, c’est pousser le bouchon un peu trop loin !
Le mien est un peu moins vieux que le tien je crois bien 😉
https://lirerelire.blogspot.fr/2017/02/guide-pratique-de-cuisine.html
Lien pris !
Le plus vieux livre de cuisine chez ma maman est sans nulle doute le carnet de note de cuisine de ma grand-mère paternelle. Elle y notait ses recettes de sa belle écriture… On les suit toujours ! Les autres recettes à la maison provienne de magazine, des suppléments avec le magazine féminin. 😉
Mon dieu, quel machisme, quelles pensées horribles que je lis là !! Petite bonne… L’esprit d’époque… et ça revient !
Un carnet de note ! c’est précieux ! J’ai conservé quelques recettes notées à la main par une vieille cousine et j’y tiens énormément.
Bise
Ma mère y tient énormément aussi !
J’ai l’édition de La Cuisinière provençale des années 1950 (les premières éditions datent du début XXème, c’est un mythe de feu les Editions Tacussel à Marseille.) Mais dans le genre délire, nous (les femmes de la famille) avons gardé les différents livres de cuisine offert avec chaque cocotte minute. Ah bah celui des années 60/70 n’est pas piqué des vers dans le genre les femmes aux fourneaux et les hommes ailleurs. Il faudrait qu’un jour je prenne qques photos et que je les poste !
Oui ! fais-nous un billet ! Je vois très bien la couverture d’un de ces livres. Ma maman en avait un il me semble.
Je vais faire des photos, c’est hallucinant !
J’adore tout ce qui est vintage y compris les livres de cuisine :).
Gros bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
Tu es plus une pin-up, pas ce genre de ménagère dévouée corps et âme à son tendre mari…
Ils sont toujours très drôles, ces livres d’économie ménagère : sur les soins aux enfants, la place de la femme et de l’homme… Il vaut mieux en rire 😉
Tu as raison, rions et prions… Que les futures générations ne soient pas nostalgiques de ce temps !
Un peu effrayant ton livre de cuisine avec sa conception de la bonne cuisinière-ménagère! 😉
Je me suis particulièrement mal organisée avec ma recette du jour, mais ça forge l’expérience et Mr Hilde n’est pas encore parti! ^^ J’avoue que ça doit être amusant quand même de feuilleter ce genre de livre.
C’est grinçant. Entre rire et effroi. Mais je suis contente de l’avoir sur mes étagères !