Les recettes amoureuses d’une sorcière

 logogourmandises2Les gourmandises de la semaine

Boeuf bourguignon – LylouAnne
1. Ronde des recettes fétiches de LylouAnne

2. Ronde des recettes fétiches de LylouAnne
Cailles aux fruits rouges sur canapé – Natiora
Goulash – Nahe
Lapin au cacao – Nathalie
Orecchiette al gorgonzola e noci – L’Irrégulière
Poulet thaï au citron vert – Syl.
Tarte aux pommes cachées – Syl.
Livres

« Le Larousse des recettes du monde » – Nahe
« Les recettes amoureuses d’une sorcière » de Brigitte Bulard-Cordeau – Nathalie, Natiora et Syl
« Une cuisine grande comme un jardin » d’Alain Serre et Martin Jarrie – Syl.
En passant sur les blogs
Concours sur le club des recettes par correspondance – Un chocolat dans mon roman
« Mes secrets de sorcières » de Brigitte Butard-Cordeau – Zoé
« La cuisine des fées » de Christine Ferber et Philippe Model – Zoé

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Une lecture commune avec Nathalie et Natiora

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les recettes amoureuses d'une sorcière 1Les recettes amoureuses d’une sorcière
Le grimoire enchanté
Brigitte Bulard-Cordeau

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« Par Éros et Satanas, vive l’amour et ses délices ! »

Soufflez la poussière et retirez délicatement la toile d’araignée qui recouvrent ce grimoire. Vous trouverez pour vos enchantements cent recettes pour élaborer des plats, des gelées et des élixirs.
Les herbes et les fleurs s’insèrent dans notre cuisine et offrent une nouveauté pour ravir les papilles de l’être aimé.
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Le panier de la sorcière se remplit en accord des saisons et des lieux qui l’entourent. Il est recommandé de prendre des précautions et de respecter la cueillette, la nature. Tôt dans la matinée, à l’heure de la rosée, les vertus des plantes n’en seront que bonifiées.
Pas toutes les plantes sont comestibles, certaines sont même des poisons virulents. Elles sont alors tentantes dans leurs formes et leurs couleurs ; séductrices mais toxiques !

img364 Chaussez vos binocles (c’est écrit tout petit) et apprenez « La magie des fruits ». Écrases, compotée ou tranchés, cuits, secs ou crus, mariés à du sucré ou du salé, ils ont des saveurs étonnantes. Leur acidité, leur sucre, leur texture, sont « un éventail fantastique » pour des découvertes gustatives.

L’introduction passée, nous rentrons dans le vif du sujet.img363a
Par chapitre…

« des aromates et mises en bouche,
des entrées et salades,
des soupes et veloutés,
des desserts et des friandises,

des confitures et gelées,
des breuvages et potions. »

… nous nous initions à des envoûtements à base de confit de jacinthes, de beurre de rose, de confiture de piment, de menthe et bien d’autres épices ou condiments pour une entrée en matière faite de passion et d’attente. Nous continuons l’apprentissage avec des bouillons, des salades, des gaspachos, qui demandent des produits de la mer et de la terre. Chaque met nous entraîne vers des explorations en monde inconnu ; capucines, huîtres, gingembre, combawa, herbe royale… L’attente se fait douce langueur lorsque nous en arrivons à proposer les viandes et les poissons ; dinde à la diable, poulet aux primevères, lapin au cacao, requin du feu de Dieu, île de saumon à la lavande… Les desserts sont fleuris et fruités pour parfumer les baisers et les filtres bus dans des petits verres à liqueur accentuent les joues roses et comblent les émois amoureux ; lilas, orange, cassis, fenouil, violette, rose, fraises, pommes d’amour…

Chaque recette est un envoûtement avec une demande qu’il faut formuler en touillant le « chaudron », des conseils de sorcières sur la préparation du plat, des « parenthèses enchantées » et d’autres recommandations moins pratiques, plus « intellectuelles », qui pourraient animer le repas amoureux.

Curieux et ludique, avec des pointes d’humour, ce manuscrit développe l’imagination culinaire, nous fait rentrer dans l’univers des contes et des mille et une histoires de l’Histoire. Beau livre, avec des effets de dorures sur la tranche des pages et la couverture, il est illustré de papiers jaunis, de chromos du XIXème, de photos et de planches de botanique. Il rappelle un cahier-herbier ou un journal intime dans lequel on y glisserait des secrets… en l’occurrence nos potions secrètes pour « mettre l’eau à la bouche et ensorceler l’amoureux ».

Comme tous les dimanches, j’ai sélectionné une recette du livre présenté. Ça sera en hommage à ma mamie qui aimait les violettes…

1 IMGP1707Violettes en l’isle

pour l’envoûtement : L’aborder la toute première fois
« Toute première fois… tout-toute première fois… tout-toute première fois… »

« La violette est une des toutes premières fleurs de printemps. C’est peut-être pour cette raison qu’elle hésite à sortir sa corolle de son écrin de feuilles. Elle symbolise la pudeur, la timidité, le premier amour… Grâce à ce dessert de violettes en l’isle, vous saurez comment l’aborder la toute première fois ! »

Cueillettes ou emplettes pour 6-9 personnes
– 20 violettes fraîches
– 25 cl de laitimg361
– 25 cl de crème fraîche
5 œufs
– 150 g de sucre en poudre

L’œil de la pendule
Préparation : 25 minutes
Cuisson : 45 minutes
Temps total : 1 heure 10

Au chaudron !
* Préchauffer le four à 100°C (th. 2)
* Passer les violettes sous un filet d’eau et les déposer sur un papier absorbant.
* Dans une casserole, faire chauffer le lait et la crème à feux doux.
* Dans un saladier, fouettez 3 œufs entiers et 2 jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à e que le mélange blanchisse.
* Verser la préparation dans les ramequin. Déposer quelques violettes fraîches sur la surface.
* Cuire au four 45 minutes. Servir tiède.

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« Mille et une histoires
Napoléon Bonaparte séjourna sur l’île d’Elbe jusqu’au 26 février 1815. C’est-à-dire jusqu’aux premiers beaux jours qui voient fleurir la violette. Ses soldats le surnommèrent le Père La Violette. Cette fleur fut ensuite le signe de ralliement des Bonapartistes durant les Cent Jours. »

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33 réflexions au sujet de « Les recettes amoureuses d’une sorcière »

  1. ooh la couverture de ce livre me plait beaucoup 😉 et puis le violette est l’emblème de ma ville ( Toulouse) alors je connais bien ses vertus ! Savais-tu qu’elle était un symbole de fertilité chez les grecs qui l’associaient au vin ( tiens, tiens, un breuvage intéressant 😉 ) Bon la première fois est loin de moi mais sait-on jamais … Si j’ai le temps je te ferai découvrir mes petits pots de crème chocolat noir à la violette 😉

    • Ton lapin au cacao me plaît bien mais j’ai peur qu’il ne plaise pas à ma tablée ! J’aime ce livre pour ses associations improbables.

      • Moustachu n’a pas apprécié mais parce que le cacao est trop amer pour lui (c’est délicat les jeunes). Je pense qu’il faut plus le diluer que ce qu’ils indiquent. De toute façon, je l’ai servi à part, donc ce n’était pas gênant.

  2. C’est beau, la recette a l’air facile, est-ce que je vais la tenter je ne sais pas. J’ai peur que ça ait trop le goût de la violette. Tu m’as donné envie d’aller à la campagne 🙂
    bon dimanche.

    • J’ai eu peur aussi de rendre une crème trop liquide. Et j’ai ajouté une cuillère de farine. En fait, la prochaine fois, je ne mettrai pas de farine car les oeufs tiennent bien la crème. Elle a une texture douce au palais, très agréable ! Quant au sucre, le dosage est le bon. On peut mettre des grains de vanille (je l’ai fait !) pour un goût vanillé. Puis le goût des violettes n’est pas intense, il est suggéré et donne une saveur florale délicieuse, juste ce qu’il faut pour titiller.
      En deux mots ? A noter !
      Biz

  3. Haaa je comprends maintenant ton message subliminal sur FB sur ta consommation de violettes ! Oui mais : ce sont des violettes du commerce spéciales consommation ? Parce que mes violettes sauvages qui poussent à tire-larigot dans le jardin ne sentent rien et je ne sais pas si je pourrais en manger comme ça ! Tu n’aurais pas rajouté un éclat de bonbon à la violette ? Ce livre est vraiment magnifique et les recettes ont l’air sympathiques, la présentation de la recette est bien vue ! Bref, tu fais envie comme d’hab’ !!! 😀

    • Ce sont des violettes du jardin, prélevées avec permission, mises sur une gaze, passées délicatement sous un filet d’eau claire, séchées et posées sur la crème. Après la cuisson, l’arôme est toujours présent. J’ai des violettes blanches qui ont très peu de parfum et celles-ci qui dégagent une odeur plus forte. Essaie ! Depuis hier j’en mange et je suis toujours bon pied-bon œil.

    • J’avoue misérablement oublier certaines choses. Je fête bombance mais peu l’abstinence… Avant, avant dans une autre vie, c’était bol de riz.

  4. hum j’adore le parfum de la violette. Je pourrais tester celle là. Je rejoins Asphodèle sur la question relative à l’arôme. Peux t’on prendre celles du jardin? Bises gourmandes

    • Le parfum de la violette est juste comme il faut, ni entêtant, ni inexistant. Il faut même avoir le palais sensible pour le déguster car il n’y a pas d’arôme artificiel ou en sirop, c’est le suc de la fleur qui donne sa finesse et sa distinction.
      Les violettes sont celles de mon jardin. Donc, je t’invite comme je l’ai fait avec Aspho, à aller rendre visite à tes fleurs…
      Bise

  5. Il me plaît beaucoup ce livre, j’adore les violettes. Justement cet après-midi, je me suis fait un petit thé à la violette, mon petit péché mignon.
    Merci d’avoir cité les gourmandises de mon blog, tu es un amour.
    Très bonne soirée de dimanche, gros bisous.
    Lylou

  6. Quel beau billet Syl ! Si je n’avais pas déjà ce livre tu me donnerais fortement envie de me le procurer ! Encore un grand merci, je suis ravie de ce choix 🙂

  7. Très originale cette petite recette aux fleurs, très belles photos et contrastes de couleurs.
    Ici et vers Toulouse, les violettes sont des fleurs d’hiver, de fin d’hiver (février mars) plus que de printemps. J’aime les violettes, pour leur couleur, leur simplicité et leur odeur également.
    Belle journée !

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