Les maisons romantiques d’Angleterre


Challenge Petit Bac d’Enna, catégorie adjectif

 

 

Les maisons romantiques d’Angleterre
Barbara et René Stoeltie

 

Lorsque nous évoquons la campagne anglaise, magnifique écrin pour des maisons romantiques, nous voyons aussitôt des tableaux de Gainsborough, de Turner et de Constable. Nous avons aussi des titres de romans et des auteurs. Jane Austen l’a très bien décrite dans ses livres en nous rapportant un décor et une atmosphère. Mais également les sœurs Brontë, Agatha Christie, Thomas Hardi, Wilkie Collins, Arthur Conan Doyle… et bien d’autres encore !

Nichées au creux de vallons, derrière un bois, face à la mer, sur une lande, dans un cadre verdoyant à l’abri ou sur une terre rude tourmentée par les vents, ces demeures sont des manoirs géorgiens, des maisons palladiennes, des presbytères gothiques et des petits cottages rustiques en pierre garnis de vieux rosiers.
Rénovées, entretenues, nouvellement acquises ou héritées, elles sont décorées en fonction de l’âme des lieux mais aussi en fonction des goûts des propriétaires. Certains vont rendre une authenticité dans la recherche des objets, des meubles et des tissus, puis d’autres vont être plus fantaisistes en apportant une touche personnelle et moderne.
Dans ce livre, on peut admirer de très belles maisons et des petits pavillons aux toits de chaume.

On débute dans le Hampshire avec Chawton Cottage, la modeste maison de Jane Austen qui est habillée d’une sobriété presque austère. D’un intérieur de style néo-classique pour la salle à manger, avec un papier peint fleuri où sont accrochés des petits cadres et une belle cheminée, nous voyons que le seul luxe qui est resté sont un service Wedgwood et un portrait immense, qui tient tout un mur, du troisième frère de Jane, Edward Austen Knight.

Nous poursuivons avec une maison géorgienne du XIXe siècle, dans le Sussex. Près de la mer, les propriétaires ont donné un style élégant et baroque en lustrant les beaux planchers, en patinant les peintures, en les écaillant, et en l’agrémentant de meubles du XVIIIe. Le charme réside dans les trésors amassés sur les plages et la patine ancienne.

Dans le Wiltshire, une demeure de style jacobéen du XVIIe siècle nous ouvre ses portes. L’agencement a été fait par une décoratrice suédoise installée à Londres qui créée pour ses clients des intérieurs chaleureux. Les bois sombres se marient très bien à des teintes chaudes, des velours damassés, des plats en étain et des tapis dits « somptueux ». A cette Haute époque, elle mêle des tableaux contemporains qui dans cet univers ne dépareillent pas du tout.

Toujours dans le Wiltshire, on nous propose d’entrer à Keeper’s Lodge, le vieux pavillon du XIXe siècle d’un garde chasse. Antony Little, un créateur de tissus, a fait revivre cette petite maison digne d’un conte de fées, très pittoresque, en la restaurant et en lui donnant un style cosy et victorien. Les motifs des tissus, coussins, plaids, fauteuils, tentures, courtepointes, se confondent dans des écossais, des cachemires et des fleurs, le tout  s’organisant dans un hétéroclisme assez chargé, mais structuré.

Ces quatre  premières maisons ne sont que les premières pages de ce beau livre. Par la suite, nous traversons d’autres régions pour visiter d’autres demeures, imposantes ou pas, avec de vieilles pierres et d’antiques parcs pour nous faire rêver.

Il y a des univers chargés de faïences venues des manufactures anglaises avec leurs vaisseliers bien remplis, et des pièces qui se mettent en scène, pleines de curiosités, de livres et de collections. Les murs couverts de chaux, des alcôves accueillantes, de grands tapis aux trames usées, des fauteuils en cuir, des tables dressées, des cheminées allumées, des vitraux, des boiseries, des trompes l’œil, des fers forgés, des marbres, des statues, des gargouilles, des paniers en osier suspendus… des bouquets champêtres, un géranium tourné vers la lumière derrière le châssis d’une fenêtre… Et certains ont voulu rendre un effet en laissant des pièces vides, seules entités avec leurs sols boursoufflés et leurs murs décrépis. « Il faut de tout pour faire un monde », « Les goûts et les couleurs ne se discutent pas »… les expressions sont nombreuses !

« Les maisons romantiques d’Angleterre » a été édité en 1999 par les Éditions Taschen et les décorations n’ont pas trop vieilli. Les photographies qui l’illustrent sont de belle qualité. Alors si vous désirez l’acquérir, il faudra passer par des sites marchands qui font des ventes d’occasion. A s’offrir !

 

 

 

13 réflexions au sujet de « Les maisons romantiques d’Angleterre »

  1. Le genre de livre que l’on aime feuilleter de temps en temps pour rêver un peu et penser à des temps révolus …

    • Pas si révolus. La plupart des décorations intérieures ne sont pas si anciennes. Elles sont chinées et mises en scène. Tu peux voir alors qu’avec un rien, tu peux « flatter » un espace. Ce genre de livre t’apprend à habiller une pièce !
      Là, où il y a du rêve, c’est dans les vieilles pierres, les architectures et les jardins.

  2. Il faut citer Daphné du Maurier aussi pour les maisons anglaises. Personnellement elles me font rêver aussi mais par pour la décoration intérieure, c’est vraiment l’extérieur, les parcs, les fleurs et leur localisation dans la campagne anglaise ou sur les falaises qui dominent la mer…bref l’Angleterre.

    • Oui, c’est ce que j’ai dit à Aifelle. La végétation et les parcs sont superbes. J’aimerais tant reproduire ça dans mon jardin !
      Je sais que tu comptes les jours… bon voyage !

    • Taschen font des livres pas trop chers et les photographies sont toujours belles. J’ai vu qu’il y avait la Toscane et la Provence. J’aimerais bien…

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