Littérature anglaise avec Titine
Mois anglais avec Cryssilda, Titine et Lou
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Le pouce de l’ingénieur
Les enquêtes de Sherlock Holmes
Arthur Conan Doyle
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1889, Londres – Eyford
L’affaire du pouce de l’ingénieur a été largement chroniquée dans les journaux. Mais comme l’explique John Watson, elle mérite que les faits soient rapportés dans les détails.
Un matin, alors que son cabinet de consultation n’était pas encore ouvert, il reçoit la visite de Victor Hatherley, ingénieur en hydraulique, qui a le pouce sectionné. Commotionné, paniqué, celui-ci raconte que ce fut un accident criminel.
Sans tarder, après l’avoir pansé, Watson accompagne Hatherley chez Holmes pour qu’il lui raconte son histoire…
Récemment engagé par le colonel Stark pour aller voir une presse hydraulique défectueuse, on lui demande de venir voir la machine de nuit. L’hébergement est bien entendu assuré. La rétribution pour ce travail étant très généreuse, Hatherley ne pose pas de question et accepte la discrétion qu’on lui impose. Le dépannage doit rester secret, mais pour étouffer toute curiosité, le colonel lui dévoile qu’il a trouvé un petit terrain dont le sol est plein de terre à foulon. Il ne veut pas ébruiter cette aubaine pour ne pas que ses voisins fassent comme lui et exploitent l’argile.
« – Nous voudrions que vous veniez ce soir par le dernier train.
– Venir où ?
– A Eyford, dans le Berkshire. C’est un petit endroit à la lisière de l’Oxfordshire, et à moins de dix kilomètres de Reading. De Paddington, il y a un train qui vous fera arriver vers onze heures et quart. »
Lorsqu’il arrive de nuit dans le manoir, Hatherley ne distingue rien de la campagne. Et ce n’est pas de la fenêtre de sa chambre qu’il peut admirer le paysage, car tout est barré. Le silence pesant rend le décor encore plus mystérieux, lugubre, et pour s’encourager le jeune homme pense aux cinquante guinées. Une petite heure de travail…
Il en est là de ses réflexions quand une femme transie de peur rentre dans sa chambre et lui intime l’ordre de partir le plus vite possible. « – Pour l’amour du Ciel ! murmura-t-elle. Partez d’ici avant qu’il ne soit trop tard ! »
A ce stade de la narration, est-ce que Holmes commence à comprendre l’intrigue ? Machiavélique comme tous les scénarios criminels, les manigances du colonel sont bien difficiles à saisir. Pourtant Holmes fait le rapprochement avec une autre affaire impliquant un jeune ingénieur en hydraulique disparu un an auparavant. Le conseil de la femme du colonel n’était pas à prendre à la légère.
Une chose s’impose ! Il faut retourner sur les lieux et partager le voyage avec les inspecteurs de Scotland Yard…
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Tiré des Aventures de Sherlock Holmes, le récit a été édité dans la revue Strand Magazine en 1892.
Watson est un jeune marié et n’habite plus Baker Street. De ce fait, il voit moins Holmes. Cette nouvelle qu’il rapporte n’est pas une des plus passionnantes, mais je suis toujours aussi séduite par l’atmosphère mystérieuse, l’époque et les lieux. Quand Conan Doyle nous invite dans un train, dans une campagne, dans une demeure anglaise, on y est ; transporté et témoin. Quant à l’intrigue, on ne sait jamais où elle va nous conduire. La plus anodine des machinations mène à quelque chose de terrible. Vous dévoilerais-je le comment du pourquoi si je vous disais que Holmes découvre dans une dépendance de la maison du nickel et de l’étain ? A vous de faire vos propres déductions ou à vous de lire cette aventure… Mr. Hatherley a eu bien de la chance de ne laisser dans cette histoire qu’un pouce !
A recommander.
Vous trouverez un billet sur les Aventures chez Belette
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Eyford
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C’est dommage, mon intégrale de Sherlock Holmes est resté en France, je me serais bien replongée dans ses aventures !!!
Un régal. Je crois que tu peux retrouver les nouvelles sur le net. Elles sont assez courtes.
A bientôt Adalana
Haaa, voilà pourquoi ta photo de couverture sur FB. J’ai pensé que c’était l’un de tes châteaux au départ… bises 😀
Cette petite maison ? C’est celle du jardinier.
Bise…
Mais bien sur, suis-je bête… 😀
On est en plein dans l’atmosphère british et c’est qu’elle a de plus classe et passionnant.
Bisous à toi!
Je comprends.
Bise
Jamais entendu parler de cette nouvelle. Qui n’a pas l’air d’être la meilleure de Conan Doyle cela dit.
Non, pas la meilleure… Mais lorsque tu lis ses aventures, tu passes par cette nouvelle. Elle se savoure avec plaisir quand même.
Bonne soirée
ah Sherlock et Watson me manquent un peu, ça fait bien longtemps que je n’ai rien lu à ce sujet… bon english month, Syl ! 🙂
Merci Grignote ! Le temps est à la lecture…
Oserais-je avouer que si j’adore Sherlock Holmes, j’ai toujours du mal à lire ses aventures.
J’ai eu un coup de foudre très tôt. J’aime aussi bien le personnage que les décors et l’époque. Alors j’ai lu et je relis depuis ce temps !
Malgré quelques réserves, tu me donnes envie de retrouver ce fin limier. Je voulais lire autre chose pour la LC Sherlock mais finalement j’ai normalement prévu de lire moi aussi une nouvelle qui a inspiré un épisode de Noël de la série Sherlock.
Lou, tu sais bien que même une histoire pas folichonne se transforme en quelque chose de passionnant dès que Sherlock entre en scène ! Pour la LC je continue ma chronologie.
Ah, ce fameux pouce qu’il ne pourra plus sucer ! 😆 Je sors !
Belette, tu vas toutes les faire ? Une vraie coquine alors ?
Coquine, non ! Obsédée serait un mot plus approprié ou esprit ma tourné ! mdr
Alors c’est pire !
Enfin quelqu’un qui en a conscience ! mdr
J’avais bien aimé cette nouvelle, j’en parlerai pour la LC Sherlock !
A très bientôt…