Christmas pudding

« Il était une fois Noël » avec Chicky Poo, Samarian et Petit Spéculoos, 9ème billet

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Agatha Christie

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En avant-propos, Agatha Christie raconte le plaisir qu’elle a pris à écrire la première nouvelle. Christmas pudding est un recueil de six histoires.
Les Noëls de son enfance étaient merveilleux. Au décès de son père, elle les passait chez son beau-frère à Abney Hall, une belle et grande demeure agrémentée d’un parc, une cascade, un cours d’eau, un tunnel végétal. Elle avait onze ans et les souvenirs de ce temps sont tous heureux. Elle retrouvait les enfants de la famille et jouait allégrement. Les repas étaient abondants et les desserts savoureux… plum-pudding, tartelettes aux fruits confits, diplomates… chocolats… Elle avait un solide appétit !
Elle nous souhaite un joyeux Noël et nous abandonne aux bons soins d’Hercule Poirot.

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« Un Noël à l’ancienne dans la campagne anglaise. » En disant ceci, Mr Jesmond croit séduire le détective. « Noël est une véritable institution à Kings Lacey. »
Vieille bâtisse, dont une partie date du XIVème siècle, la riche demeure peut faire rêver certains mais en ce qui concerne Hercule Poirot, elle ne le fait que frissonner. Pensez donc, une maison pleine de courants d’air ! Et si en plus on lui promet de la neige…
Dans son confortable appartement bien chauffé, Hercule reçoit deux messieurs.
Mr Jesmond accompagne un jeune homme d’une vingtaine d’année pour une histoire que l’on qualifie de délicate ; en aucune manière il ne faut l’ébruiter.
Héritier de la couronne d’un pays oriental, le jeune prince est venu célébrer son mariage. Mais, la jeunesse bouillonnante, et voulant passer du bon temps à Londres, il a commis une faute impardonnable. Séduit par une femme, il lui a prêté le temps d’une soirée un joyau destiné à sa promise, un inestimable rubis serti par Cartier. La pierre, d’une valeur irremplaçable par son passé sanglant, a été subtilisée par la tentatrice.
Si on ne retrouve pas le rubis, les drames seront multiples et tous à caractères politiques.
Jesmond et le prince s’en remettent à Hercule Poirot.
C’est à Kings Lacey que doit débuter l’enquête.

L’hôtesse Mrs Lacey est une charmante dame qui accueille l’illustre Hercule Poirot avec plaisir. Dans son salon en toute intimité, elle n’hésite pas à confier à Poirot ses soucis qui concernent sa petite fille Sarah. D’une nature un peu belliqueuse, en rupture avec l’étiquette désuète de l’ancienne génération, elle s’est amourachée d’un mauvais garçon, Desmond Lee-Wortley. L’homme est charmeur, attentionné envers sa sœur malade, mais Mrs Lacey ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour Sarah qui va bientôt hériter d’une fortune.
Tous les invités sont là pour le séjour, les derniers préparatifs s’organisent, une joyeuse émulsion s’impatiente, Noël va être fêté dignement dans la pure tradition anglaise… lorsque Poirot reçoit un message anonyme :
« Mangez pas une miette du plum-pudding.
Quelqu’un qui vous veut du bien. »

Le gâteau contiendrait-il autre chose que les surprises habituelles ?
Les petites cellules grises se mettent en branle… Qui en veut à la vie du détective ? et où chercher le rubis ?

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Cette histoire éditée en 1960 est comme un conte. Elle est la première des six ; on trouve par la suite « Le mystère du bahut espagnol », « Le souffre douleur », « Le mort avait les dents blanches », « Le rêve » et « Le policeman vous dit l’heure ».
D’une facture classique, sans panache dans l’intrigue, il semble qu’elle n’ait été construite que pour décrire l’ambiance de Noël. Agatha Christie narre le déjeuner avec délectation et s’éternise sur le clou du spectacle, le plum-pudding. Il faut faire des vœux, on découvre les sujets (le bouton, le dé à coudre, la bague…), on l’arrose de brandy… La cheminée est alimentée par de grosses buches, l’arbre s’illumine, la famille est réunie, il neige…
Le tableau est idyllique et Poirot semble sensible à l’atmosphère. Dans cet épisode, il n’a pas sa sévérité habituelle, on le sent plus simple, bienveillant et même malicieux dans le dénouement de l’enquête.
Christmas pudding n’a pas l’envergure des autres histoires mais elle est une de mes préférées.

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D’autres billets chez Enna, AliceSharon, Un chocolat dans mon roman, Cléanthe, George,
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27 réflexions au sujet de « Christmas pudding »

    • Belle couverture. Elle est de l’édition France Loisirs. Je les collectionne… Je viens prendre ton lien. A très vite !
      PS : Mais je l’ai déjà !!! je suis bête…

  1. moi aussi j’ai cru que j’allais encore baver sur ta page!
    mais non ce n’est que ce moustachu au nom de légume!
    j’ai pas encore réussi à lire un Agatha, un jour il faudra bien je ne peux pas rester dans l’ignorance de ce plaisir!

    • Titine, je précise que c’est une nouvelle et pas un roman. Tu la lis et tu la chroniques en une soirée. Il ne faut pas que tu t’en prives ! Tu vas voir, c’est charmant.

  2. Un peu comme Titine, je repousse tout le temps cette lecture… j’ai d’autres Agatha Christie dans ma PAL, ce ne serait pas bien raisonnable, mais ce que tu en dis est fort tentant. Et j’adore les couvertures de cette collection !

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