Enola Holmes, Le secret de l’éventail – Tome IV

Lecture commune avec Manu et Shelbylee

Challenge victorien d’Aymeline
Société Sherlock Holmes des Dilettantes

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La double disparition, tome I
L’affaire Lady Alistair, tome II
Le mystère des pavots blancs, tome III

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Les enquêtes d’Enola Holmes
Le secret de l’éventail, tome IV
Nancy Springer

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La disparition d’Enola est une faute que les deux frères Holmes ne se pardonne pas.
Enola à quatorze ans, se retrouve seule après que sa mère ait fugué. Pour fuir le destin que ses frères Mycroft et Sherlock avaient conclu pour elle, à savoir la pension pour jeunes filles, elle s’est échappée à Londres avec la petite fortune
léguée par sa mère.


Londres, 1889,

Entre une tourte au pigeon et une gorgée d’un excellent vin, Mycroft et Sherlock discourent sur leur insaisissable sœur Enola.
Si l’un n’arrive pas à maîtriser son exaspération, le second s’émoustille de la tournure des évènements. Dans son indépendance et son désir d’investigations, Enola a déjà élucidé trois mystérieuses disparitions en l’espace de huit mois.

Chez le Dr Ragostin, Miss Meshle, « frange, fausses bouclettes et fanfreluches bon marché », fait toujours le secrétariat et réceptionne les visites. Elle fait place parfois au personnage plus distingué, de serge grise, lorgnons et teint palot, d’une bas-bleus. C’est donc sous cette caricature qu’Enola revoit la fille du baron Alistair, Cecily, qui avait disparu quelques mois plus tôt. Cette affaire avait été sa deuxième enquête
Dans « un édifice confidentiel », plus communément appelé « toilettes publiques pour dames de Londres »,
de l’avenue commerçante d’Oxford Street, Cecily, face à Enola, est encadrée par deux duègnes. Plus qu’accompagnatrices, les deux femmes se comportent comme des geôlières. Cecily se comporte bizarrement, à la fois récalcitrante et avachie, elle n’a pas la posture d’une jeune fille noble.
Lorsqu’en Enola, elle reconnaît la mystérieuse justicière qui l’avait sauvée, elle parvient à se contenir et lui lancer par le regard, un appel de détresse…
Enola scrute bien la scène. Cecily est prise en étau par deux femmes. Elle s’évente avec un éventail de papier.  Un coup, deux coups… elle le porte à son front… elle l’agite précipitamment, elle se caresse les lèvres… s’amuse avec le cordon de soie…
Enola se saisit du sien et le porte à sa joue. Oui, elle a compris l’angoisse de Cécily. Oui, elle va lui venir en aide.
A cette époque, l’éventail n’était pas qu’un simple accessoire de mode ou un instrument à vent. Si en Asie, il pouvait être une arme, un complément essentiel au théâtre, il était en Europe, au XVIIIème et au  XIXème siècle, l’outil des coquettes. Leur maniement était un langage.
Soutenue par ses deux cerbères, Cecily est contrainte de partir. Mais avant, elle a juste le temps d’abandonner son éventail, un colifichet ordinaire en papier de soie rose. Est-il si insignifiant et commun qu’il prétend être ?

Enola s’apprête avec un réel plaisir à commencer sa quatrième enquête… sans savoir qu’elle va croiser la route de son frère Sherlock…
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Quatrième tome de la série et je suis toujours conquise. Chaque épisode se lit avec plaisir et nous faisons des incursions dans l’Angleterre victorienne avec intelligence. Le sujet de prédilection de l’auteur est bien la condition féminine. A travers les enquêtes d’Enola, nous abordons la triste position de la femme, qu’elle soit du peuple ou de l’aristocratie. La femme est un sujet, un élément, que la gente masculine dispose à sa convenance.
Avec Enola, on suit sa rébellion avec ravissement et lui apportons tout notre soutien, avec en prime quelques ovations… Même si elle s’immisce parfois dans les pires conjonctures, elle parvient avec courage et efficacité à s’en extirper, rendant ainsi hommage au sexe dit « faible », faisant la nique, aussi, au plus célèbre des détectives !
Si le suspense est un peu tiède, l’intrigue attendue, on ne se lasse pas de ses déguisements, son énergie, sa persévérance, et ses extravagances qui frôlent parfois la déraison !

Une série à conseiller.

Billets des lectures communes :
Manu, Tome I Tome II Tome III Tome IV
Shelbylee, Tome ITome IITome IIITome IV

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James Tissot, Jeune fille à l’éventail

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18 réflexions au sujet de « Enola Holmes, Le secret de l’éventail – Tome IV »

  1. Tu n’es pas la première à dire du bien de cette série donc à voir. Même si j’ai beaucoup de mal avec les romans jeunesse. Je suis moi aussi dans Sherlock Holmes avec les nouvelles aventures de Sherlock Holmes  » le secrétaire italien » de Caleb Carr.

    • Je ne connais pas ce livre. Je me suis pris le livre de Horowitz sur Sherlock. J’aime ce personnage.
      Pour Enola, si tu as l’occasion d’en lire un, commence par « La double disparition », c’est le premier tome. Comme il y a une chronologie dans l’histoire, il est préférable de suivre l’ordre…

    • Enola se perfectionne… Dans le 5ème, on nous dit qu’à peine une année s’est écoulée depuis le 1er tome. Il faudra que tu nous donnes une date de LC !

    • C’est une lecture charmante et je la conseille depuis aux enfants (plus aux filles) dès l’âge de 9-10 ans.
      Mon préféré reste le 3ème tome et j’ai commencé hier le 5ème…
      Bonne journée Jérôme

    • On retrouve une part d’enfance, avec la naïveté et l’enthousiasme… Enola est une héroïne sympathique, forte et fragile… Alors bonnes lectures Maggie !

  2. J’ai bien trop de série en cours pour en commencer une autre… (Harry Potter, le Seigneur des anneaux, Fièvre, ect…. Pour l’instant je passe donc, mais qui sais peut-être plus tard… Vous avez toutes l’air tellement convaincues :0)

  3. J’ai beaucoup aimé cette série jeunesse (même si la fin est un peu abrupte), et le tome 4 est peut-être mon préféré avec Enola qui fait équipe avec son frère pour la première fois, et j’adore le féminisme qui se dégage de chaque volume !

    • Une lecture pleine de fraîcheur qui fait passer un agréable moment. Je suis passée chez toi pour prendre tes liens, mais j’ai vu que tu ne les avais pas chroniqués. J’ai déjà commencé le 5ème tome !

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