Un livre offert par Anne
Rencontre chez Flo, pour le projet Non Fiction
L’art dans tous ses état de Shelbylee
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« A quoi bon un livre sans image… »
Françoise Mussel
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Le titre de la brochure est une citation de Lewis Carrol,
dans son livre « Alice au pays des merveilles ».
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Une exposition a été présentée à La Piscine de Roubaix, de février à mai 2012. Trop tard, trop loin, pour rencontrer les oeuvres de Françoise Mussel, je peux le faire par l’intermédiaire d’Anne, notre copine blogueuse, qui m’a généreusement offert ce livre.
En direct, je vous livre mon ressenti… Je suis comme une conteuse.
Avant de lire et de comprendre la technique, les idées, je feuillette les pages et je m’attarde sur le travail de l’artiste.
Un monde étrange, de têtes et de corps, défile. Aux couleurs chaudes de terre, ocres, bronze, sienne, bruns, corail, vernissées, l’ignorante que je suis trouve une note médiévale et primitive.
C’est spécial, fantasque. On dirait que l’on a taillé dans la masse et que l’érosion a donné une patine avec des incrustations fossilisées sur certaines sculptures. Les têtes sont expressives, patriciennes ou grotesques, des joues rosies apportant la vie au teint ivoirin, des coquillages font sortir des visages comme des gargouilles et des coupelles sont des vasques pour des corps alanguis…
Je veux lire des explications. Comment et pourquoi ? Je trouverai peut-être une réponse dans l’introduction écrite par Sylvette Botella-Gaudichon…
Françoise Mussel est céramiste. Depuis trente ans, elle émaille son grès et invente un univers inspiré par la nature, la Renaissance et des artistes comme Picasso, Claudel et Piero Della Francesca. Les objets les plus usuels sont là pour être admirés avant de servir. Ils se transforment et prennent des identités chimériques ou celles de personnages de romans. De l’imaginaire, vraiment ? Pas toujours, car parfois ses têtes sont des autoportraits.
Sur la terre, elle dispose des couches d’oxydes de cuivre, de fer, de cobalt… et d’émaux pour rendre ces couleurs particulières. Elle fait monter la température à 1300°. Mutine, elle s’amuse à raconter son intuition et ses délires, pour nous abandonner par la suite à nos propres visions.
Les pages se tournent…
Nous découvrons son atelier, une théière, des plats, des coupes, des têtes soutenues d’une main, des masques ricanants, des pots, des boîtes à tabac… des corps qui se contorsionnent dans une « guigandélire » et d’autres qui subissent « le châtiment de Dieu ».
Du texte parle et mêle des contes, comme « Barbe Bleue », « Alice au pays des merveilles », des légendes, comme celles d’Angkor, et des damnés de la Bible.
J’aime ce que je vois et je voudrais les toucher. Mon doigt glisserait-il sur un aspect lisse, rugueux, froid, tiède ? Je pense qu’il caresserait l’émail en imaginant chaque tache comme des excavations à pénétrer.
Françoise Mussel est née en 1943 à la Chapelle-en-Vercors, dans la Drôme. Elle expose de façon permanente son univers en Bourgogne à Mont-Saint-Vincent.
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Billet très instructif mais je ne sais pas si j’apprécierais à sa juste valeur !
Il y a peu de texte, mais les quelques phrases écrites t’ouvrent l’imaginaire. Les photos sont belles, les couleurs bien rendues je pense. C’est certain que ce livret s’achète surtout après avoir vu l’expo. Il ne me reste plus qu’à faire mon billet sur le musée de Limoges, mais mes photos ne sont pas nettes. A suivre…
Je suivrai… 🙂
Je n’en doute pas ! ♥
Billet très poétique, bravo !
Merci Anne !
C’est un travail très original, qu’on a effectivement envie de toucher ! Je ne suis pas sûre que les photographies rendent pleinement hommage au travail, mais c’est effectivement intéressant !
Celles du livre sont nettes.
Bonne soirée…
Je trouve ça très angoissant ces visages, ça ne m’apparait pas très esthétique… Je passe donc pour cette fois :0)
Je les trouve beaux. Inquiétants ? Oui, aussi. Les têtes mettent mal à l’aise. Mais on dirait des sculptures moyenâgeuses, venues d’un autre siècle.
Bisous L’Or et à bientôt !
Les sculptures me semblent de qualité, la céramique est belle, tout en nuances.. Malheureusement c’est difficile pour moi de ressentir une émotion via des images vues via un écran. J’apprécie l’œuvre en vrai. Mais je pense que si je croise une expo de cette artiste j’irais y faire un tour. Il y a un sentiment d’étrangeté vraiment interpellant ..
Ton commentaire fait plaisir à lire. Les nuances sont belles. L’artiste a bien su reproduire le côté nacré des coquillages, que ce soit pour ses têtes ou ses autres formes. Pour les émotions, oui, ça serait mieux « en vrai » !
Bon week-end
Malheureusement, je ne suis pas très sensible au travail de cette artiste mais j’aime ce genre de billets qui sort de l’ordinaire ! Rien que pour cela : merci pour cette présentation 🙂 (même si je suis vexée de ne pas avoir reconnu la citation tirée de « Alice… » ! A ma décharge, je l’ai lu en VO mais bon, j’ai beaucoup aimé ce livre alors… Je crois que je vais aller bouder ;p).
Sinon, question de curieuse qui n’a rien à voir avec l’article : pourquoi des numéros avant le titre de tes différentes rubriques ? 😉
Bonjour Flo,
C’est fou, ma copine en regardant le blog a posé la même question hier ! En fait c’est pour que mes rubriques soient dans l’ordre que je désire et non pas par ordre alphabétique. C’est simplement une cuisine interne.
Passe un bon week-end
Je me doutais un peu de la raison mais souhaitais m’en assurer (parce qu’en cas d’erreur de jugement de ma part, j’aurais pu mourir idiote :D). Merci !
Cuisine bien ! 😉
Bon week-end Flo ! Il y a encore de la douceur dans l’air. Profitons !
Ton billet est très beau, mais le travail de cette artiste a tendance à me mettre mal à l’aise (notamment les têtes ou la coupe), du moins sur les photos… Je passe mon tour cette fois. 😉
Les têtes me font penser à ces vieux pichets de bière que l’on trouve dans le nord, aussi aux gargouilles du Moyen-Age. Je vois les céramiques dans un décor brut, de pierre et de chaux. Les teintes, les formes, il y a de la noblesse. Ma pièce préférée est le coquillage.
Minou, je te souhaite un bon week-end !