Les Moines de la pluie

Un livre offert par les édition Le Pommier et Babelio dans le cadre des Masses Critiques

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Les moines de la pluie
Sophie Loizeau

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Avec de courts récits d’une réalité fantasmée, l’auteur dévoile vingt-deux portraits de femmes dans des instants brefs, mystérieux, féroces, magiques et charnel. L’écriture onirique pleine d’une vigueur animale s’enracine dans l’essence d’une île. Les mots qui les racontent sont riches. Ils dégagent de la grâce, de l’esprit, mais aussi beaucoup de violence qui monte crescendo. Dans toutes les nouvelles, la nature entre en communion avec ces femmes, et j’ai aimé m’attacher à la description végétale et minérale, dans une émanation païenne, druidique, « sorcière ».
Bousculées, malmenées, en phase de rédemption et de reconstruction, ces femmes tentent de survivre en restant maîtresses de leur existence. Cependant, malgré une belle écriture, je ne suis pas entrée en phase avec leurs histoires. Je suis désolée…

« …Elle se faufile sous la clôture et cherche un coin confortable qui puisse répondre aux critères : point de vue et invisibilité. Elle le trouve entre les racines d’un chêne ; une fois lissé, débarrassé de ses orties, un beau coin. Le bosquet, d’environ cinquante ares, est peuplé de feuillus, chênes sessiles et pédonculés, charmes, châtaigniers, hêtres, très peu de résineux, taillis de chênes mélangés de futaies et d’arbustes, noisetiers, aubépines… Et par terre, des mousses, du lierre, des ronces, des graminées, une herbe verte et coupante aussi parfois. Les feuilles noires du laurier-cerise tranchent avec le reste plutôt clair du massif – il y a toujours un laurier ou un houx ou un if, une mascotte, un individu à fort caractère. L’intérêt biologique d’un tel lieu est manifeste et bien qu’insulaire il continue de communiquer avec les bosquets voisins. Ils font plus que s’échanger les bêtes entre eux, toutes sortes d’informations transitent par la voie des airs et des racines. »
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10 réflexions au sujet de « Les Moines de la pluie »

    • Ce n’est pas ce que je voudrais… J’aimerais à la place que tu me dises : « Si je croise ce livre, je le lirai et je viendrai te dire mon avis… »
      A demain !

    • Bonjour Jérôme… Je ne sais pas. Tu pourrais aimer, comme ne pas aimer. Je ne sais vraiment pas. L’auteur dit de son livre qu’il est singulier : « … pas vraiment d’intrigue, ni de personnage au sens psychologique, mais des atmosphères… ».

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