La Reine des Neiges

Challenge nordique de Cryssilda, en route avec un auteur Danois
Il était cinq fois Noël de Chicky Poo et Samarian
Une lecture commune avec Nahe et Fondant qui a vu une adaptation animée assez fidèle au conte.

 

 

La reine des Neiges
Hans Christian Andersen
avec des illustrations d’Edmond Dulac

 

Hans Christian Andersen a publié en 1844 ce conte composé de sept parties, dans le recueil « Nouveaux Contes ».

Il raconte l’histoire de deux petits enfants, Kay et Gerda, qui s’aimaient comme frère et sœur. Voisins, ils passaient leurs journées à jouer ensemble, et lorsque le soir tombait et qu’ils rentraient chacun dans leur maison, ils continuaient à se retrouver en se regardant derrière les fenêtres de leur chambre. Leurs familles étaient pauvres, mais les enfants étaient heureux et inséparables. Dans un coin de leur cour, ils avaient créé des petits jardinets dans des bacs. Parmi les fleurs, il y avait de nombreux rosiers car la rose était la fleur préférée de Gerda… L’hiver, la neige recouvrait tout, et le soir, ils s’observaient à travers le givre qui dessinait sur les carreaux de la belle dentelle et d’autres fleurs. D’après la grand-mère de Gerda, c’était la Reine des Neiges qui jetait des flocons de son traineau en survolant la ville.

Mais… Dans son introduction le conteur narre que le diable et ses démons avaient fabriqué un miroir qui avait la faculté de refléter les choses les plus laides et les plus méchantes. Le beau et le bon se déformaient en de vilaines caricatures. Jusqu’au jour où en s’amusant à voler avec le miroir dans le ciel au plus près des anges et des saints pour les narguer, les diablotins le lâchèrent.
Le miroir se cassa et des milliers de débris de la taille d’un grain de sable tombèrent sur le monde en commettant de graves dégâts.
Ainsi commença l’histoire, lorsque Kay reçut un fragment qui s’inséra dans son œil, puis dans son cœur…

De jour en jour, Kay changeait, devenait de plus en plus méchant et ridiculisait tout le monde. Il jouait avec d’autres amis et délaissait Gerda. Un après-midi, alors qu’il venait une fois de plus de la rudoyer, il partit avec son petit traineau vers la grande place où tous les gamins intrépides se réunissaient. Le jeu consistait à attacher leurs traineaux aux charrettes des paysans qui, ainsi, les baladaient autour de la ville. Kay attacha donc le sien à un magnifique traineau blanc qui passait et qui l’emporta vite, très vite, et très loin…

On ne retrouva plus Kay et on l’imagina mort dans les eaux glacées de la rivière. Tout le monde, sauf Gerda qui, sur les dires du Soleil et des hirondelles, avait l’intime certitude qu’il était tenu prisonnier quelque part. Ce qu’elle ne savait pas encore, c’est que son ami avait été emporté par la Reine des Neiges.

A partir de la troisième partie du conte, Gerda part toute seule à l’aventure et, comme dans toutes les quêtes initiatiques, elle fait de nombreuses rencontres !

Elle cherche Kay dans la rivière, où elle jette ses petits souliers rouges en guise d’offrande. Elle monte dans une barque qui la mène chez une vieille dame gentille qui l’accueille.  Mais en fait la vieille dame est une magicienne qui souhaite avoir à ses côtés une belle enfant comme elle et qui l’ensorcelle tous les jours en lui peignant les cheveux. Elle retrouve sa liberté grâce à une rose qui lui rappelle Kay.


La quatrième partie la transporte dans un royaume où une corneille pensant, à tort, savoir où se trouve Kay, la mène vers une princesse et son prince. Attristés par l’histoire de Gerda, tous deux lui donnent des habits, de la nourriture et un carrosse pour continuer son voyage…

La cinquième partie retrace sa rencontre avec la fille d’un brigand.
En voyant passer le luxueux carrosse et à son bord une belle enfant richement parée, une bande de brigands l’arrête pour la détrousser et tue le cocher.

Avant qu’elle ne soit tuée à son tour, la fille du brigand la réclame pour qu’elle soit sa prisonnière et sa compagne de jeux. Capricieuse et déterminée, elle lui impose de rester tout le temps avec elle. C’est durant la nuit que Gerda commence à lui confier le but de ce voyage vers un pays du grand nord, la Laponie. Car elle a appris par les ramiers de la forêt où se trouvait Kay.
Sensible à ce qu’elle lui dit, la fille du brigand la pousse à reprendre le chemin et lui offre un renne pour la transporter.
Le renne qui était en captivité se montre ravi de retourner chez lui…


La sixième partie la conduit chez une vieille Laponne à qui Gerda demande la route qui la mènera vers le palais de la Reine des Neiges. Mais celle-ci ne sait rien et elle la recommande à une amie qui habite en Finlande.

A partir d’un grimoire, la Finnoise, un peu sorcière, lui dévoile ce qui est arrivé à Kay ; de l’éclat de verre enfuit dans son cœur jusqu’à sa disparition. Pour la dernière partie de sa tâche, elle lui dit comment sortir Kay de sa transe et comment vaincre l’emprise de la Reine des Neiges.

Le chemin a été long et de nombreuses années se sont écoulées.
Gerda prendra conscience de ce fait, bien après avoir découvert Kay, lorsque tous deux retourneront chez eux où la grand-mère les attend. Bien des étés et des hivers sont passés, et elle a toujours gardé espoir de revoir les enfants. Le conte se termine par…

« Les roses fleurissent et se fanent.
Nous verrons bientôt l’enfant Jésus. »

Ce conte est un des plus jolis contes d’Andersen, poétique, fantastique et épique. Gerda s’aventure en toute innocence sur un chemin bien périlleux, mais les embuches s’effacent devant son courage et son cœur pur.
Les sept parties sont des petits épisodes qui peuvent se lire chaque soir de la semaine. J’ai choisi cette vieille parution pour les illustrations d’Edmond Dulac, mais il y en avait bien d’autres aussi tentatrices, comme celles d’Arthur Rackham.

 

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Trollhunters

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Un livre offert par Babelio et les Éditions Bayard

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Guillermo Del Toro
Daniel Kraus

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San Bernardino, une petite ville de Californie,

Depuis que sa mère les a laissés quand il était petit, James Sturges Junior, dit Jim, vit seul avec son père dans une maison qui ressemble à un bunker. Des alarmes, des capteurs de présence, des dizaines de verrous aux portes et des caméras, ont été installés pour assurer leur protection. Jim a beaucoup de peine pour ce père névrosé, négligé, vieux avant l’âge, qui n’a jamais pu se remettre de la disparition de son frère Jack, quarante cinq ans plus tôt. Depuis ce drame, il a essayé de maintenir un semblant de vie normale, mais sévèrement traumatisé, il n’y arrive pas et fait subir à son fils toutes les psychoses qu’il a en lui.

Trollhunters-Artwork-1En 1969 dans la région de San Bernardino, près de deux cents enfants ont disparu sans laisser de trace. Jim Sénior avait à l’époque huit ans et Jack treize ans. Une milice de parents avait été créée, les enceintes des écoles avaient été renforcées et le soir, un couvre-feu avait été instauré. Mais pour l’anniversaire de Jack, on leur avait accordé un peu de liberté et ils étaient partis essayer le nouveau vélo reçu en cadeau. Ils avaient emprunté la route qui mène au canal et au pont Holland. C’est à cet endroit, sombre et encombré de rebuts, que Jim Sénior a vu pour la dernière fois Jack. Il n’a jamais pu raconter le cauchemar qu’il avait vécu, entre rêve et réalité. Qui aurait pu le croire s’il avait dit qu’il avait vu un monstre poilu, immense, plein de griffes ?

Les monstres… Jim Junior en voit un tous les jours au lycée. Steve, le capitaine de l’équipe de basket, est le caïd qui fait subir aux plus faibles les pires tourments. Avec son copain Toby, ils ne font pas le poids et se retrouvent souvent la cible de ses perversions. Mais ce n’est pas en se comportant comme une mauviette qu’il séduira Claire Fontaine, une Écossaise qui vient d’arriver… Claire est différente des autres filles ; belle, intelligente et curieuse. Son non-conformisme est une singularité qui détonne dans l’univers du lycée. Et quand elle joue le rôle de Juliette au théâtre, elle est simplement magnifique !

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Une nuit, Jim est surpris par des bruits. Il avait déjà entendu de tels chuintements dans les canalisations des sanitaires du lycée, et pour rire, il avait imaginé des créatures surnaturelles qui ne demandaient qu’à sortir. Mais seul dans sa chambre, c’est une autre histoire. N’osant pas s’aventurer dans la maison, il reste dans son lit, à l’affut des grognements. Serait-il devenu fou ? Sur son ordinateur portable, il cherche des vidéos qui témoignent des étrangetés qui se seraient passées à San Bernardino et tombe sur des trucs incroyables. C’est alors que la porte de sa chambre s’ouvre sur le pire de ses cauchemars. Une odeur fétide, des tentacules, plusieurs yeux, et voilà qu’un monstre l’entraîne sous son lit, à l’intérieur des lattes du plancher.

Toby lui avait bien dit qu’il fallait toujours regarder sous son lit ! Tétanisé par la peur, Jim est contraint par le monstre et se retrouve dans une sorte de caverne remplie d’ordures. Quel est cet endroit ?

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C’est un homme en armure qui va répondre à ses questions. Les monstres sont des trolls qui habitent une cité souterraine. Grâce à un médaillon traducteur, il peut comprendre leur langage et communiquer avec eux. Ils sont horribles mais pas forcément cruels. Enfin, pas tous ! L’homme de fer lui présente ARRRGH et Blinky, des compagnons d’armes qui l’aident à combattre Gunmar le Noir, le troll mangeur de chair humaine et kidnappeur d’enfants.
S’il a choisi Jim pour l’avoir à ses côtés, c’est qu’il est le descendant d’une lignée de guerriers. Son patronyme signifie « lance ». Il est le paladin de sa génération.

Jim découvre un univers parallèle grouillant fait de poubelles et de trolls en tout genre qui aiment guerroyer, manger, chanter et parler en prose. S’il comprend bien, cette visite impromptue n’est pas une simple sollicitation courtoise… La menace est claire et impérative. Il doit prendre les armes pour lutter contre Gunmar.  L’homme de fer insiste en lui donnant le médaillon…
« – Si tu ne le prends pas maintenant, s’emporta-t-il, nous reviendrons te chercher demain dans la nuit. Et la nuit d’après. Et celle d’après encore. Et ce sera tout ce à quoi se résumera ta vie, Jim Sturges, jusqu’à ce que tu nous obéisses. »

Le soleil commence à se lever, c’est l’heure de regagner pour chacun leur monde. Jim se retrouve dans sa chambre, le médaillon près de lui. Ce n’était pas un rêve. Pfff… il va falloir qu’il raconte sa nuit à Toby !

Élève médiocre, adolescent gringalet, pas trop héroïque, comment Jim pourrait se transformer en un valeureux guerrier chasseur de trolls ? Là, est toute l’histoire qu’on nous invite à lire…
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Guillermo del Toro avoue aimer les créatures monstrueuses. Dans ce livre, avec l’auteur Daniel Kraus, il nous en présente tout un panel. Au plus elles sont horribles, au mieux c’est. Quel est le lecteur qui ne frissonne pas d’effroi quand il lit qu’elles se cachent sous le lit ou qu’elles profitent des coins les plus obscurs pour surprendre l’enfant ? Ça nous renvoie aux fantasmes terrifiants de notre enfance.
L’histoire embarque deux adolescents, Jim et Toby, guère confiants en leurs capacités, pour cette quête initiatique ! L’un est petit pour son âge, l’autre est obèse. Ils ne sont pas préparés à affronter de gigantesques bestioles aux dents acérées, pourtant ils vont s’en donner à cœur joie ! Tremble Gunmar !
Sur un tempo échevelé qui va en crescendo, les aventures de notre héros et comparses ne manquent pas d’humour, ce qui allège un peu la tension du début…
Le fantastique permet des intrigues les plus farfelues.
Pénétrer dans un autre monde m’a fait penser à l’expérience d’Alice de Lewis Carroll, quant aux trolls, ce fut une pensée à la série « A comme Association » d’Erik L’Homme et Pierre Bottero.

Je recommande ce livre qui est destiné aux jeunes adolescents. J’ai pris plaisir à le lire et je prendrai plaisir à le voir, car on découvrira Trollhunters dans le courant de l’année avec une adaptation en film d’animation. Alors… à suivre !

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Images du film d’animation « Trollhunters »

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Les aventures d’un goubelin en pays de Broe

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Le mois Halloween avec Hilde et Lou

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les aventures d'un goubelinL’extraordinaire après-vie d’Alice Osmont ou…
Les aventures d’un goubelin en Pays de Broe
Texte et illustrations d’Hélène Larbaigt

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Il faut prendre une barque pour passer d’un monde à l’autre, celui des vivants à celui des morts. La brume est épaisse, la pleine lune et les feux follets sont les seules lumières. Une créature, laide, crochue, aux dents acérées, attend au portail et accueille les nouveaux. « Bonsoir. Rangez-vous dans la file et attendez qu’on vous appelle ! »
A treize ans, Alice Osmont n’est pas rassuré de découvrir ce monde d’outre-tombe. Paradis ou enfer ? Il ne sait pas où il est…
A la réception, un elfe barbu lui fait signer un registre et lui souhaite la bienvenue au pays des Blancs-goulés ; le jeune Alice est devenu un goubelin.

« – Hum ! Vous êtes bien M. Alice Osmont, désormais les deux pieds dans la tombe – constatez par vous même ?
– Pardon ? lui demandais-je en découvrant avec horreur que je me trouvais effectivement au-dessus d’un gouffre béant qui disparut en laissant place à une très désagréable sensation de vertige. »

goubelin 2On lui attribue une habitation en Pays de Broe qu’il doit partager avec des chats fantômes, une cousine éloignée, Bélissende, et Ercibald Abbot, un ancien libraire. « La Maison-du-chat-qui-chacoute-et-charmoie-en-se-léchant-la-queue » est une surprise car elle est identique à son ancienne demeure  ; même adresse à Rouen, même décoration, mais ailleurs…
Aidé dans son apprentissage goubelin par ces deux co-locataires, Alice découvre un univers inquiétant peuplé de
monstres. Il nous raconte sa nouvelle vie et nous fait partager les notes de ce cher Ercibald qui étudie l’origine des goubelins, les répertorie et les fiche.
Dans le premier livre, les chapitres retracent les différents genres des esprits de la nuit (les métamorphées, les fées domestiques, les gargouilles, les fées de Moremoflet, les vampires, les loups-garous, les létices, les fourolles…), ainsi que leurs particularités. On apprend  que l
e goubelin n’est pas méchant, qu’il est plutôt taquin et serviable et qu’il est souvent le gardien de fabuleux trésors.

Ce cher Alice a tant à découvrir ! et il nous invite à le suivre dans son extraordinaire après-vie…

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Le voyage en pays de Broe d’un jeune goubelin est un album graphique dont l’atmosphère fantasmagorique rappelle l’univers de l’étrange cabaret des fées désenchantées qui m’avait tant charmée. Là aussi, l’écriture et les illustrations abondent et dépassent toute ordonnance. Comme pour une potion magique, l’auteur aligne ses filtres d’imaginaire et distille… une goutte de légendes ancestrales, une goutte de féerie, de fantasmes, une autre pour l’humour, et… une pour le rock, une pour le punk, une pour le gothique, une pour l’extravagance, une pour la grâce, une pour la poésie, une pour l’obscur, une pour la mélancolie, une pour le rêve… Je ne sais pas exactement les quantités, ni les formules, mais elle le fait généreusement, passionnément.
Alice est un personnage fort sympathique qui nous embarque dans sa vie après la vie. On découvre que cette existence est pleine de vitalité, très dynamique. Les goubelins aiment les spectacles, la musique et les manifestations sportives. Tous se retrouvent dans le creux de la terre, un monde parallèle au notre, où nous côtoyons des goubelins chapeautés, des trolls, des Dames blanches, des damnés, des Milloraines… Grâce aux fiches d’Ercibald, on apprend à mieux les connaître.
Lorsque vous pénétrez ce livre, vous entendez des sons de cornemuses. Les nuits de fin d’automne, alors que l’hiver s’annonce, ils se retrouvent tous dans les tavernes à trinquer, à chanter et à dire de la poésie… Et il y a des soirs où on aimerait bien les rejoindre !
Je vous recommande cet album aux si belles illustrations… c’est magie !
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D’autres billets chez Zeb,

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Wilhelmina Bellhelm, la meilleure amie d’Alice, une Mille-groux

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Qui frappe à la porte la nuit de Noël ?

logonoëllogo album1 « Il était une fois Noël » avec Chicky Poo, Samarian et Petit Spéculoos – 6ème billet
« Je lis des albums » de Hérisson

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9782013910040_1_75Qui frappe à la porte la nuit de Noël ?
Jan Brett

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Dans le Grand Nord, un jeune garçon se rendait à Oslo en compagnie de son ami, un ours polaire. Glacé et affamé, il décida de faire une petite halte dans un chalet qu’il distinguait au loin.
La maison paraissait hospitalière et chaude vue de l’extérieur. S’il s’approchait un peu plus, peut-être pourrait-il humer les différentes odeurs qui parfumaient l’intérieur… saucisses, petits pains, gâteaux…
Encore quelques enjambées et il serait sur le pas de la porte.

img273Dans le chalet, une jeune fille du nom de Kyri cuisinait et préparait une table riche en mets. Si on l’observait bien, on remarquait qu’elle sursautait à chaque petit bruit. Mais que craignait-elle ? La solitude ? Non ! Kyri avait peur que des trolls envahissent la maison et mangent tout ce qu’elle avait préparé pour la veillée de Noël. Elle était seule, son père étant parti surveiller les alentours.

Toc-toc-toc… Par l’œilleton de la porte, Kyri regarda qui tapait… Ouf ! ce n’étaient pas les trolls ! Un charmant jeune garçon se présentait et demandait asile pour la nuit… pour lui et son compagnon.
Autour d’un bol de porridge, le jeune garçon et Kyri sympathisèrent.
TOC-TOC-TOC… Cette fois-ci, il n’y avait point de doute ! La violence des coups ne pouvait être attribuée qu’aux lutins venus ripailler. D’un bond, les enfants partirent se cacher et observèrent les opportuns chahuter…

« Il y avait des trolls aux oreilles de chauve-souris,
des trolls au nez de punaise…
Ils étaient tous plus sauvages les uns que les autres !
Ils mastiquaient bruyamment, grognaient, criaient et gloussaient, renversaient le cidre par terre et se gavaient de gâteaux de Noël.
Ensuite, lorsqu’ils furent plus que rassasiés,
ils s’éparpillèrent en se pinçant, se marchant sur les pieds
et tordant leur long nez, ce qui était leur manière à eux de s’amuser. »

img275Impuissants, il n’y avait rien à faire, sinon regarder le désastre… jusqu’au moment où un jeune troll voulut donner à manger au petit minou endormi sous un meuble. Un minou tout blanc… blanc comme un ours polaire… qui reçut une saucisse bouillante dans les narines !
Que croyez-vous qu’il arriva ?

Moralité, il ne faut jamais énerver ce genre de minou : le plus grand carnivore des régions arctiques !

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Adorable album que Jan Brett nous offre. Auteur américaine, elle écrit et illustre ses histoires qui mettent en scène, la plupart du temps, des animaux venus de tous les pays. Aimant les voyages, elle dessine les paysages, ainsi que les petits détails pittoresques qui soulignent les us et coutumes des contrées qu’elle visite. Dans ce livre, le décor est le Grand Nord, neige et immensité, l’ours polaire est un « personnage » central, les costumes, imprimés et broderies, sont typiques des pays nordiques et l’intérieur du chalet a l’ambiance naturelle et douillette que l’on peut souhaiter.
L’histoire est espiègle. Tous les ans pour le réveillon de Noël, des trolls viennent embêter un père et sa fille. Ils dévorent tout et mettent du bazar ! Cette fois-ci, ils auront la surprise d’être autrement reçus ! La pirouette finale est très drôle… J’aurais aimé vous la dire mais je vous laisse ce sourire en surprise.

Ce livre n’est plus édité en ce moment, mais vous pouvez le trouver d’occasion ou neuf en version originale. Ça serait une bonne manière d’initier les enfants à l’anglais !

A recommander !

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