Mélusine, La cuisine du Diable – Tome XIV

logo hallbdB.D. du mercredi de Mango
Dans la maison hantée de Lou et Hilde,
Halloween, 13ème billet

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melusine-t-14-la-cuisine-du-diableMélusine
La cuisine du Diable, tome 14
Scénario de François Gilson
Dessins de Clarke – Couleurs de Cerise

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Parenthèse :
« – La première chose que nous allons apprendre à ce cours de cuisine, c’est… ?
– Manger !! »
Il me semble entendre San-Tooshy et C
laudiaLucia !

img224Mélusine est une petite sorcière bien sympathique qui travaille dans un château pour la duchesse Aymée Döperzonn, un fantôme, et son vampire de mari, le comte Gonzague Hernyvanz.
A l’école de sorcellerie, des cours de cuisine sont donnés par le professeur Charles Rimbaut… mais Mélusine s’ennuie et ne trouve aucun intérêt à les subir. Manipulation de couteaux, découpe de volaille, préparation de légumes, bouillons… rien de bien passionnant ! Il faudrait juste une pincée de magie pour pimenter les leçons… alors, Mélusine ne s’en prive pas !
Sortillèges, élixirs, bave de crapaud, mouches épilées, yeux de grenouilles, Crochazaar des marais, sont bien plus captivants que oignons, pommes de terre et crème fraîche.

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Entre deux enseignements, Mélusine vaque à ses occupations et la vie d’une sorcière n’est pas de tout repos… Avec ses amis Cancrelune, Krapella, sa cousine Mélisande, sa tante Adrazelle, il y a de quoi faire !
Cet album est le quatorzième d’une série qui en compte vingt et un. Il est aussi le premier que je lis. Cette découverte n’est pas très concluante car si j’ai trouvé les personnages charmants et les gags « mignons », j’avoue m’être un peu ennuyée. Il faut préciser que je ne suis pas très habituée à ce genre d’histoires.
Je suis désolée pour les fans de Mélusine ! je pense que cela sera ma dernière incursion dans ce petit monde.
En ce qui concerne les dessins et la colorisation, je n’ai rien à redire. J’ai aimé.

Un billet chez Hilde
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La nuit des courges ensorcelèes

Voyage de Lou et Hilde, destination Halloween
Challenge des régions de Lystig
Je lis des albums, chez Hérisson

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La nuit des courges ensorcelées
Texte d’Yves Blanckaert et
Illustrations d’Anne Buguet

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Pour aller dans les Terres du Nord, il faut passer par le petit village de Marchiennes.
Une vilaine sorcière s’y rendait d’un pas alerte, lorsqu’elle rencontra malencontreusement sur son chemin, un piège à loup qui lui broya le pied.

Ne pouvant plus avancer, elle décida de s’installer dans cette campagne…
La Cormoignon prit domicile dans un coin des plus inhospitaliers, appelé « La Soufrière ».

« La longue étendue de terre souillée où elle sévissait semblait sortir tout droit d’un esprit dérangé, aux confins du monde des esprits. C’était l’antichambre de l’enfer, l’épouvantable territoire de La Cormoignon, horrible princesse des démons, monstre déchu du ciel. »

Nez crochu, furoncles, rides, dents pourries… seuls les corbeaux et les crapauds s’en approchaient. Pour se venger et se distraire, elle préparait des potions et maudissait les villageois.
Les pires calamités devaient s’abattre, engendrées par les malédictions. Famine, mutation en corbeaux, cultures inondées… racket.

Alors que la misère s’étendait dans chaque chaumière, un jour, une vielle dame trouva dans son potager un bébé. Le superbe chérubin était emmailloté d’une couverture rouge et portait une ceinture-collier de perles en verre, réceptacles de graines.
Avec l’accord du village, la « Mémère » décida de le garder et l’appela Alban, « jour de lumière ».

Les jours, les mois, les années passèrent… sous la surveillance de La Cormoignon qui réclamait toujours ses rançons avec férocité.
Alban, devenu un beau jeune homme, distribua un jour ses perles, que l’on devait briser pour recueillir les graines… et arriva ce qui devait arriver…

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Il y a fort longtemps, d’une époque où je recherchais des illustrations de cucurbitacées, mon regard avait été aimanté par cette couverture. Citrouille, coloquintes, grimoires, fioles et crapaud… dans un petit placard. Après avoir admiré les dessins, je l’ai reposé bien à contre coeur sur l’étal du libraire, lui préférant un livre encyclopédique plus détaillé.
La semaine dernière à la bibliothèque municipale, en cherchant quelques albums pour Hérisson, j’ai retiré des étagères « Le Livre ». Je vous assure que le voyage dans le passé fut immédiat ! Belle nostalgie du temps où je m’amusais à crayonner des courges.

Ce conte est magnifiquement illustré. Histoire et dessins se marient en toute harmonie. Ils renvoient l’image d’une campagne flamande que Brueghel a immortalisée… paysannerie, hiver sous la neige, village médiéval, gargouilles… ainsi qu’aux enluminures d’Anne de Bretagne, lorsque l’illustratrice Anne Buguet éparpille dans ses dessins des scarabées, coccinelles, mouches, escargots et autres insectes. Les détails sont nombreux et posent le regard partout.
Si, pour un enfant, l’histoire semble ténébreuse avec la sorcière, d’une approche malheureuse et sinistre, elle est faite comme toutes les légendes et reçoit à la fin, sa part de belle magie… les méchants au placard, les gentils à la fête.

Je vous conseille de lire ce conte, de vous attarder sur les dessins, les couleurs, et de proposer à votre famille un velouté de potiron, un gratin de courge et quelques douceurs à la citrouille.


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