Tu tueras l’ange

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Challenge polars avec Sharon

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Tu tueras l’ange
Sandrone Dazieri

Suite de « Tu tueras le père » – (fiche lecture)

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Dans ce second tome où l’on retrouve la commissaire adjointe Colomba Caselli et Dante Torre, il y a un avant et un après. Le début de l’histoire introduit le lecteur dans un lieu qu’on appelle « cube ». Ce lieu sans fenêtre est l’antichambre des enfers où les prisonniers sont condamnés à ne plus voir la lumière du jour.
« L’après » raconte un attentat dans un train que les autorités imputent immédiatement à Daesh. Une substance toxique a empoisonné un compartiment en tuant tous les passagers. Gaz, anthrax, sarin, cyanure… seules les analyses pourront définir la cause des décès.
Colomba qui doit réagir sans perdre de temps, oriente ses troupes dans un quartier islamique pour découvrir un foyer de terroristes. Mais rien ne se passe comme prévu dans la mosquée et l’opération tourne mal ; l’imam meurt sous les assauts des forces spéciales. Consciente qu’il y a une discordance dans les faits et sensible aux aveux de l’imam juste avant sa mort, elle décide de reprendre contact avec Dante Torre en qui elle a une absolue confiance. Depuis le dénouement de l’affaire du « Père », leur relation s’est distendue, et leur complicité s’est effacée sous le poids de leurs angoisses. Colomba ressasse toujours le drame qu’elle a vécu dans un restaurant parisien et Dante est toujours sous l’emprise des médicaments et de ses psychoses.
A l’appel de Colomba, Dante répond présent et résout en peu de temps un premier indice qui les mène sur la piste d’un mystérieux tueur.

Les chapitres enchaînent alternativement « avant » et « après » et dévoilent petit à petit le profil démoniaque d’une femme qu’on appelle Giltiné, la déesse de la mort.

On retrouve dans ce second volume certaines arcanes du premier tome, dont celles très fortes de l’incarcération et des manipulations psychologiques. Retrouver également Dante, Colomba et d’autres personnages récurrents ont été un atout majeur à cette lecture que j’ai appréciée. Toutefois, je n’ai pas été follement captivée comme pour le précédent car j’avais parfois la sensation pesante d’avoir envie de prendre des chemins de traverse pour éviter des passages un peu longs et trop violents.
L’histoire ne dévoile aucun des mystères qui entourent Dante. Bien au contraire, elle attise encore plus notre intérêt d’en savoir plus. La fin de ce roman est… diabolique !

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« La mort et la femme », tableau de Schiele

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Croquemitaines, Livre 2


Halloween à Poudlard avec Hilde et 
Lou
Billet n°18
La BD de ce mercredi est chez Stéphie

 

Croquemitaines – Livre 1

  Croquemitaines
Livre 2
Scénario de Mathieu Salvia
Dessin et couleur de Djet

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« Le croquemitaine voyage de nuit,
dans toutes les caves, sous tous les lits,
il traîne ses guêtres sans aucun bruit,
prends garde à toi, passé minuit. »

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La fin du tome précédent nous laissait présager que l’ensemble des croquemitaines allait traquer Elliott et Père-la-Mort sans pitié. Dans un univers toujours sombre et violent, seuls contre tous, l’enfant, l’ancien et le chien vont essayer de survivre encore quelques nuits.

En demandant à Grand-Papa-Janvier, seul rescapé de la vieille garde, de les aider, ils auraient peut-être une chance, mais les anciennes amitiés ont bien changé !

Dans cette suite, Père-la-Mort se dévoile un peu plus. Il raconte à son protégé le croquemitaine qu’il était, sans foi, ni loi, et comment il a créé le chien avec toute l’énergie de sa haine. Tous deux erraient assoiffés à la recherche des petites-sœurs, jusqu’au jour où ils ont découvert Elliott dans son berceau, un être fragile et innocent.

Intrigues, combats, noirceurs, férocités, les croquemitaines se déchaînent et l’histoire ne laisse que peu d’espoir au dénouement…

« Croquemitaines » est un diptyque violent et angoissant, avec un bon scénario et de beaux dessins, qui reprend la légende des personnages maléfiques de notre enfance.
Dans les lieux sordides de la ville, leur univers infernal vit en marge de notre monde sans qu’on le sache. Ils se nourrissent de nos peurs, de nos couardises, et ils excitent nos plus vils instincts. De ce cauchemar, il est donné une part de tendresse et d’émotion dans la complicité et l’abandon entre l’enfant, le chien et Père-la-Mort. C’est émouvant et c’est ce que j’ai préféré. La créature sauvage se transforme en une personne généreuse, rassurante et protectrice.

Comme dans le premier volume, nous retrouvons à la fin de l’album un cahier graphique qui reprend le travail de certaines scènes, du crayonnage à la colorisation.
Ces deux albums que je vous recommande, ne sont pas à mettre entre les mains de jeunes enfants.

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la mythologie grecque

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Les beaux livres à offrir

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la mythologie grecqueLa mythologie grecque
Illustratrice : Rita Petruccioli
Textes : Jean-Michel Billioud
Ingénieur papier : Eric Singelin

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Rentrez dans la mythologie grecque avec ce livre pop up et ses huit histoires réécrites pour les jeunes enfants ; « Le cheval de Troie », « Ulysse et le Cyclope », « Le Minotaure », « Icare », « Hercule et le lion de Némée », « Atlas », « Orphée et Eurydice » et « Narcisse ».

Illustrés et découpés pour donner un perçu tridimensionnel, les tableaux représentés sont mis en scène comme au théâtre, encadrés par des tentures, des colonnes et des bas et hauts-reliefs.
La découpe au laser rend un ouvrage précis, très soigné, et les illustrations de Rita Petruccioli, bien qu’assez naïves, sont très jolies. Elles rappellent les dessins antiques que l’on voit sur les céramiques.

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Sur ce même concept, les éditions Auzou nous proposent « Les fables de la Fontaine » et « Les plus beaux contes », des histoires moins héroïques, certes, mais qui trouvent des fins plus heureuses.

Un bel album qui est à recommander !

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Les aventures d’un goubelin en pays de Broe

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Le mois Halloween avec Hilde et Lou

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les aventures d'un goubelinL’extraordinaire après-vie d’Alice Osmont ou…
Les aventures d’un goubelin en Pays de Broe
Texte et illustrations d’Hélène Larbaigt

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Il faut prendre une barque pour passer d’un monde à l’autre, celui des vivants à celui des morts. La brume est épaisse, la pleine lune et les feux follets sont les seules lumières. Une créature, laide, crochue, aux dents acérées, attend au portail et accueille les nouveaux. « Bonsoir. Rangez-vous dans la file et attendez qu’on vous appelle ! »
A treize ans, Alice Osmont n’est pas rassuré de découvrir ce monde d’outre-tombe. Paradis ou enfer ? Il ne sait pas où il est…
A la réception, un elfe barbu lui fait signer un registre et lui souhaite la bienvenue au pays des Blancs-goulés ; le jeune Alice est devenu un goubelin.

« – Hum ! Vous êtes bien M. Alice Osmont, désormais les deux pieds dans la tombe – constatez par vous même ?
– Pardon ? lui demandais-je en découvrant avec horreur que je me trouvais effectivement au-dessus d’un gouffre béant qui disparut en laissant place à une très désagréable sensation de vertige. »

goubelin 2On lui attribue une habitation en Pays de Broe qu’il doit partager avec des chats fantômes, une cousine éloignée, Bélissende, et Ercibald Abbot, un ancien libraire. « La Maison-du-chat-qui-chacoute-et-charmoie-en-se-léchant-la-queue » est une surprise car elle est identique à son ancienne demeure  ; même adresse à Rouen, même décoration, mais ailleurs…
Aidé dans son apprentissage goubelin par ces deux co-locataires, Alice découvre un univers inquiétant peuplé de
monstres. Il nous raconte sa nouvelle vie et nous fait partager les notes de ce cher Ercibald qui étudie l’origine des goubelins, les répertorie et les fiche.
Dans le premier livre, les chapitres retracent les différents genres des esprits de la nuit (les métamorphées, les fées domestiques, les gargouilles, les fées de Moremoflet, les vampires, les loups-garous, les létices, les fourolles…), ainsi que leurs particularités. On apprend  que l
e goubelin n’est pas méchant, qu’il est plutôt taquin et serviable et qu’il est souvent le gardien de fabuleux trésors.

Ce cher Alice a tant à découvrir ! et il nous invite à le suivre dans son extraordinaire après-vie…

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Le voyage en pays de Broe d’un jeune goubelin est un album graphique dont l’atmosphère fantasmagorique rappelle l’univers de l’étrange cabaret des fées désenchantées qui m’avait tant charmée. Là aussi, l’écriture et les illustrations abondent et dépassent toute ordonnance. Comme pour une potion magique, l’auteur aligne ses filtres d’imaginaire et distille… une goutte de légendes ancestrales, une goutte de féerie, de fantasmes, une autre pour l’humour, et… une pour le rock, une pour le punk, une pour le gothique, une pour l’extravagance, une pour la grâce, une pour la poésie, une pour l’obscur, une pour la mélancolie, une pour le rêve… Je ne sais pas exactement les quantités, ni les formules, mais elle le fait généreusement, passionnément.
Alice est un personnage fort sympathique qui nous embarque dans sa vie après la vie. On découvre que cette existence est pleine de vitalité, très dynamique. Les goubelins aiment les spectacles, la musique et les manifestations sportives. Tous se retrouvent dans le creux de la terre, un monde parallèle au notre, où nous côtoyons des goubelins chapeautés, des trolls, des Dames blanches, des damnés, des Milloraines… Grâce aux fiches d’Ercibald, on apprend à mieux les connaître.
Lorsque vous pénétrez ce livre, vous entendez des sons de cornemuses. Les nuits de fin d’automne, alors que l’hiver s’annonce, ils se retrouvent tous dans les tavernes à trinquer, à chanter et à dire de la poésie… Et il y a des soirs où on aimerait bien les rejoindre !
Je vous recommande cet album aux si belles illustrations… c’est magie !
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D’autres billets chez Zeb,

.goubelin 1

Wilhelmina Bellhelm, la meilleure amie d’Alice, une Mille-groux

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