Zombillénium, Control Freaks – Tome 3


Halloween à Poudlard avec Hilde et  Lou
Billet n°11
La BD de ce mercredi est chez Noukette

 

 

Zombillénium, Gretchen – Tome 1

Zombillénium
Control Freaks – Tome 3
Arthur de Pins


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« Ma petite entreprise connaît pas la crise… »
Au parc d’attractions Zombillénium, c’est désolant ! La sorcière Gretchen n’a toujours pas libérer sa mère de l’emprise de Behemoth, Aurélien qui
souffre du blues post mortem, ne supporte plus sa condition de démon, et le directeur Francis Van Boodt qui annonce la visite d’un consultant venu pour booster le chiffre d’affaire de l’entreprise et leur parler de « restructuration », tente de réconforter tout le monde en les rassurant sur leur avenir. Mais…
Vampire de son état, Bohemond Jaggar Rochambeau est envoyé par le président Behemoth qui souhaite redynamiser l’ambiance et se faire un max d’âmes damnées.
Sans pitié, Rochambeau ne manque pas de zèle. Dès son arrivée, il sème la terreur et, alors que c’est strictement interdit, embrigade des recrues dans le public des humains. Le but réel de l’entreprise est ré-notifié : « Le parc est une pompe qui envoie du fric aux actionnaires et des âmes à Behemoth. »

« Les temps changent » et de nouvelles règles sont à suivre… Gare à ceux qui se rebelleront !


Troisième tome de la série, « Control Freak », toujours aussi bon que les autres, est plein d’humour macabre, mais dans cet épisode le ton moins léger et bon-enfant tend vers un scénario plus sombre, plus machiavélique, plus triste aussi. C’est le monde de l’entreprise qu’on restructure ; on parle de marketing, burn out, capitaux, actionnaires, intimidations, mises en demeure, destitution… La productivité de l’entreprise et les effectifs sont redéfinis de manière oppressive. Ce nouveau Rochambeau est vraiment un suppôt du diable !
Le slogan du parc « Ici, on embauche… pour l’éternité », prend une autre dimension.

Des albums à conseiller ++ pour leurs scénarios, leurs gentils personnages (tous craquants) et leurs graphismes !

 


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Petites histoires de fantômes bretons

Octobre en Halloween avec Hide et Lou

Fantômes bretonsPetites histoires de
fantômes Bretons
Collection dirigée par Dominique Besançon

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Le conteur attend que tout le monde s’installe auprès de l’âtre avant d’entamer ses récits. Nous sommes en Bretagne… « dans un vieux manoir perdu au fond des bois et des landes de la Cornouaille armoricaine, le manoir de Coat-Tugdual. » Grands et petits sont attentifs et aiment écouter les petites histoires qui enrichissent les mythes et légendes.
Elles viennent de Dinan, de Kervézenn, de Briec, de Kerhouan… de la haute et de la basse Bretagne, de ses campagnes et de ses côtes, d’ici et de l’au-delà. Elles font frissonner car elles sont des témoignages sur des âmes qui se manifestent partout, sur les chemins et dans les maisons. I
l est dit que le jour est aux vivants, que la nuit est aux morts, et lorsqu’elles  apparaissent, elles sont annonciatrices d’évènements, la plupart du temps, tragiques.
Dans l’année, Noël, le soir de la Toussaint et la nuit de la Saint-Jean, sont des jours propices.

Dans les légendes de la mort, autres que les âmes errantes, il y a l’Ankou, un fantôme qui hante chaque village. Sous les traits d’un vieillard ou d’un squelette, il conduit une charrette qui grince et tient une faux. C’est l’ouvrier fossoyeur qui vient chercher celui qui va trépasser. La nuit, près d’une étendue d’eau, on peut rencontrer des lavandières aux visages de mort qui lavent les linceuls. C’est toujours de mauvais augure pour celui qui les voit car elles présagent de son décès, mais comme pour la mère Paillasse et Josik la fille de Jean Trémeur, elles peuvent aussi ne pas être fatales. La Dame Blanche apparaît la nuit, entre vingt-trois heures et minuit. Au château de Kerloster dans la commune de Lannéanou, elle remet dans le droit chemin Raoul, le fils aîné, qui se moquait de cette fable et qui aimait faire la fête le soir jusque tard dans la nuit. Dans ce conte, elle semble plus protectrice que funeste.

« Il ne faut pas manquer aux morts. » C’est à dire, ne pas se moquer, ne pas les oublier, se montrer toujours respectueux.

Outre ces êtres qui viennent chercher les futurs défunts, ce petit livre rapporte aussi en de courts textes, des histoires de fantômes malheureux ou facétieux. Le folklore breton est un vivier de contes populaires fantastiques, macabres, qui tiennent en haleine ceux qui les écoutent et ceux qui les lisent. Croyances anciennes, superstitions, le païen se mêle au christianisme, et grâce aux « collecteurs d’histoires » comme François-Marie Luzel, Anatole Le Braz, Paul Sébillot, Zacharie le Rouzic, Emile Souvestre…, elles ne se perdent pas, elles défient le temps.
Dans cette collection, vous trouverez Sirènes bretonnes, Lutins et Korrigans, Lancelot du Lac, L’ïle d’Ouessant, Belle-ïle-en-Mer, Merlin l’Enchanteur, Le Pays de Tréguier, L’Ankou, Le Mont Saint-Michel, Brocéliandre et La Ville Ys et les cités englouties ; de quoi voyager, rêver et frissonner.

A recommander

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ankou

BD Les Contes de l’Ankou
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Les aventures d’un goubelin en pays de Broe

logohallow15
Le mois Halloween avec Hilde et Lou

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les aventures d'un goubelinL’extraordinaire après-vie d’Alice Osmont ou…
Les aventures d’un goubelin en Pays de Broe
Texte et illustrations d’Hélène Larbaigt

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Il faut prendre une barque pour passer d’un monde à l’autre, celui des vivants à celui des morts. La brume est épaisse, la pleine lune et les feux follets sont les seules lumières. Une créature, laide, crochue, aux dents acérées, attend au portail et accueille les nouveaux. « Bonsoir. Rangez-vous dans la file et attendez qu’on vous appelle ! »
A treize ans, Alice Osmont n’est pas rassuré de découvrir ce monde d’outre-tombe. Paradis ou enfer ? Il ne sait pas où il est…
A la réception, un elfe barbu lui fait signer un registre et lui souhaite la bienvenue au pays des Blancs-goulés ; le jeune Alice est devenu un goubelin.

« – Hum ! Vous êtes bien M. Alice Osmont, désormais les deux pieds dans la tombe – constatez par vous même ?
– Pardon ? lui demandais-je en découvrant avec horreur que je me trouvais effectivement au-dessus d’un gouffre béant qui disparut en laissant place à une très désagréable sensation de vertige. »

goubelin 2On lui attribue une habitation en Pays de Broe qu’il doit partager avec des chats fantômes, une cousine éloignée, Bélissende, et Ercibald Abbot, un ancien libraire. « La Maison-du-chat-qui-chacoute-et-charmoie-en-se-léchant-la-queue » est une surprise car elle est identique à son ancienne demeure  ; même adresse à Rouen, même décoration, mais ailleurs…
Aidé dans son apprentissage goubelin par ces deux co-locataires, Alice découvre un univers inquiétant peuplé de
monstres. Il nous raconte sa nouvelle vie et nous fait partager les notes de ce cher Ercibald qui étudie l’origine des goubelins, les répertorie et les fiche.
Dans le premier livre, les chapitres retracent les différents genres des esprits de la nuit (les métamorphées, les fées domestiques, les gargouilles, les fées de Moremoflet, les vampires, les loups-garous, les létices, les fourolles…), ainsi que leurs particularités. On apprend  que l
e goubelin n’est pas méchant, qu’il est plutôt taquin et serviable et qu’il est souvent le gardien de fabuleux trésors.

Ce cher Alice a tant à découvrir ! et il nous invite à le suivre dans son extraordinaire après-vie…

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goubelin 3.
Le voyage en pays de Broe d’un jeune goubelin est un album graphique dont l’atmosphère fantasmagorique rappelle l’univers de l’étrange cabaret des fées désenchantées qui m’avait tant charmée. Là aussi, l’écriture et les illustrations abondent et dépassent toute ordonnance. Comme pour une potion magique, l’auteur aligne ses filtres d’imaginaire et distille… une goutte de légendes ancestrales, une goutte de féerie, de fantasmes, une autre pour l’humour, et… une pour le rock, une pour le punk, une pour le gothique, une pour l’extravagance, une pour la grâce, une pour la poésie, une pour l’obscur, une pour la mélancolie, une pour le rêve… Je ne sais pas exactement les quantités, ni les formules, mais elle le fait généreusement, passionnément.
Alice est un personnage fort sympathique qui nous embarque dans sa vie après la vie. On découvre que cette existence est pleine de vitalité, très dynamique. Les goubelins aiment les spectacles, la musique et les manifestations sportives. Tous se retrouvent dans le creux de la terre, un monde parallèle au notre, où nous côtoyons des goubelins chapeautés, des trolls, des Dames blanches, des damnés, des Milloraines… Grâce aux fiches d’Ercibald, on apprend à mieux les connaître.
Lorsque vous pénétrez ce livre, vous entendez des sons de cornemuses. Les nuits de fin d’automne, alors que l’hiver s’annonce, ils se retrouvent tous dans les tavernes à trinquer, à chanter et à dire de la poésie… Et il y a des soirs où on aimerait bien les rejoindre !
Je vous recommande cet album aux si belles illustrations… c’est magie !
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D’autres billets chez Zeb,

.goubelin 1

Wilhelmina Bellhelm, la meilleure amie d’Alice, une Mille-groux

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