Le Petit Chaperon Rouge

Challenges : « Albums illustrés » avec Hérisson, « Des contes et légendes » avec Bidib, « Animaux du monde » avec Sharon et « Petit BAC » avec Enna

 

Le Petit Chaperon Rouge
raconté par Beatrix Potter
D’après le conte de Charles Perrault

Illustrations d’Helen Oxenbury

 

Une fillette qui porte un chaperon rouge en flanelle, une maman qui lui confie une brioche et une motte de beurre pour la grand-mère malade, une prairie, des bois, des bûcherons très occupés à leurs tâches, un loup pensif et affamé, la rencontre de l’innocente avec le rusé…
Ce classique retranscrit par Charles Perrault connaît un dénouement sombre et selon les versions, comme celle des frères Grimm au XIXe siècle, trouve une meilleure fin pour les deux malheureuses victimes, la petite fille et son aïeule.

L’illustratrice Anglaise Helen Oxenbury reprend le conte du Petit Chaperon Rouge de Charles Perrault raconté par Beatrix Potter, car elle a voulu donner à ce vieux conte français, la touche anglaise que les mots de Beatrix Potter donnent à l’imagination.
Dans l’introduction de cet album, elle reprend… « Les prairies en fleurs, les bosquets de bouleaux, les jardins potagers avec des rangs de pois sur des rames, les aubépines en fleurs… » et ces tableaux bucoliques nous renvoient au jardin de Mr. McGregor et à la campagne de Sophie Canetang. Il ne manque plus que les digitales chères à Beatrix Potter.

Comme dans l’histoire originelle, la fin est sans complaisance et brutale pour le Petit Chaperon Rouge et sa grand-mère, mais Helen Oxenbury met son petit grain de sel et prend la liberté de l’adoucir dans le dernier dessin, en faisant détaler le méchant loup pourchassé par les bûcherons. Le loup à la panse trop remplie, aux boutons dégrafés, a du mal à s’enfuir et on peut penser qu’il sera vite rattrapé.

Ce loup ressemble à un cokney de l’East End de Londres. Faussement dandy, canaille, il porte une culotte écossaise, une canne à pommeau et un foulard rouge noué négligemment en cravate. Les crocs souvent sortis, le regard perçant et fourbe, s’il inspire beaucoup de peur il reste indéniablement le personnage principal.

L’intérêt de l’album réside dans les illustrations qui sont très belles et qui édulcorent quelque peu la terreur, le suspens et la tristesse de l’histoire. Il vaut mieux, n’est-ce pas ?

Un beau livre à recommander !

 

 

Vaisseau fantôme et ombres noires

Décembre nordique avec Cryssilda (Suéde)
Challenge Polars et thrillers de Sharon
Challenge Petit Bac avec Enna

 

Tome 1 – Espions et fantômes
Tome 2 – Sauvages et wombats
Tome 3 –
Tome 4 – Monstres et mystères

Les cousins Karlsson
Vaisseau fantôme et ombre noire, tome 5
Katarina Mazetti

L’île aux Grèbes, une île suédoise de la mer Baltique…
Depuis le premier tome, l’auteur nous mène toujours au même endroit pour les vacances et nous plonge dans d’incroyables aventures (toutes basées sur des sujets chauds de l’actualité) avec Julia, Daniella, Alex et George, les cousins Karlsson. Intrépides, solidaires, curieux de leur environnement, libres de toutes contraintes et sans la tutelle des adultes, les enfants deviennent de véritables enquêteurs en déjouant les desseins des malfaiteurs qui sévissent aux abords des petites villes Östhamn et de Storvalla.

Cette fois-ci, cela commence par une action écologique menée par un groupe que le maire d’Östhamn appelle les terroristes-éboueurs. La belle fontaine de la grande place est obstruée par des déchets plastiques que le groupuscule a ramassés sur la plage. Cet acte dit de vandalisme donne le thème que l’auteur souhaite aborder ; la pollution des mers et des côtes.

Ce sont les grandes vacances de juillet et les cousins vont pouvoir se baigner. A peine arrivés, ils se réapproprient l’île, la maison de tante Frida et la tour qu’ils ont aménagée à leurs goûts. La liberté donne des ailes et comme dit Alex : « Elle est pas belle la vie ?! ».
Toujours accompagnés de Chatpardeur le chat des filles, ils vont retrouver le petit cheval islandais. Mais Gervir, qui ne semble pas bien portant, a les naseaux couverts par une substance noire et graisseuse qui l’empêche de manger, de boire et de respirer. Ce n’est que plus tard qu’ils découvriront le pourquoi du comment…
Les plages deviennent des dépotoirs, des nappes de fioul restent en surface de l’eau et des bateaux viennent en bordure des côtes pour décharger leurs poubelles.
Aider par des enfants de leurs âges, les cousins Karlsson vont découvrir que certaines personnes n’ont aucun scrupule à chercher fortune en trafiquant des carburants.
Le souvenir d’un vieux drame ressurgit… celui de l’Amoco Cadix.

Ce cinquième tome est un volume toujours sympathique à lire, plein de dynamisme et d’humour. Le thème de la pollution et celui de l’écologie toucheront les enfants qui sont de plus en plus sensibilisés et actifs au devenir de notre planète.
Une histoire à recommander !

Un autre avis chez Sharon

 

 

Les cousins Karlsson, Tome 4 – Monstres et mystères


Décembre nordique avec Cryssilda (Suéde)

Challenge Polars et thrillers de Sharon

 

 

Les cousins Karlsson
Monstres et mystères, tome 4
Katarina Mazetti

 

L’île aux Grèbes accueille à chaque vacances les cousins Karlsson. Depuis l’été de l’année précédente, Julia, Daniella, Alex et George se retrouvent chez tante Frida pour passer quelques jours ensemble, en totale liberté.
Cette fois-ci, fin octobre, ce sont les vacances de la Toussaint. Les parents de Julia et Daniella sont partis au Danemark, la mère de George est en tournée à Storvalla et les parents d’Alex doivent travailler sur un bateau. Il s’en est fallu de peu qu’Alex ne puisse pas venir, mais tout est bien qui finit bien… les cousins sont réunis !

Après leurs dernières aventures, ils se demandent ce qu’il pourrait bien arriver maintenant et dès leur première soirée d’Halloween, tante Frida les conditionne avec une histoire de fantômes. Elle n’aurait pas pu trouver mieux pour plonger ses neveux dans l’ambiance des prochains jours car il est un fait… on ne s’ennuie jamais sur l’île aux Grèbes !
Le début des surprises commence par l’arrivée de la mère de George, Molly, qui les convie tous à venir la voir au théâtre. C’est l’occasion pour les enfants de découvrir l’univers des saltimbanques et le réel talent de Molly qui les épate tous dans son rôle d’un Arlequin accrobate. Mais à leur retour dans l’île, des évènements vont s’enchaîner et les mener à enquêter sur une affaire de vols.
Taximaxi, le capitaine du bateau taxi qui fait la navette entre le continent et l’île, donne les dernières nouvelles d’Osthamn parues dans le journal. Des malfaiteurs masqués cambriolent les administrations en passant par les toits avec une souplesse toute féline et la police ne tarde pas à soupçonner Molly d’en faire partie !
La police n’étant pas très futée, les cousins Karlsson décident donc de mener leur enquête, surtout que sur l’île, du côté du phare, il se passe d’étranges choses. L
‘île n’est pas hantée ! et les cris qu’on entend parfois la nuit ne sont pas ceux des revenants. Alors…

Pour ce quatrième volume, nous en apprenons un peu plus sur l’une des filles de la famille Karlsson et nous découvrons une nouvelle saison et une nouvelle fête. En Suède, Halloween se célèbre avec des masques et des déguisements ce qui arrange bien les voleurs.
Intrépides et entreprenants, les enfants vont être confrontés à quelques brutalités, mais ils sauront se défendre et mener à bien leur investigation. Comme pour chaque livre, l’auteur développe une thématique de fond qui colle avec l’actualité du pays. Cette fois-ci, c’est une histoire qui rappelle celle de la légende de Robin des Bois qui parait les injustices en détroussant les riches pour donner aux pauvres. Le dénouement surprendra le lecteur.
Une série toujours agréable à lire et à recommander !

Vous trouverez d’autres avis chez Nahe, Sharon,

 

Les cousins Karlsson, Tome 2 – Sauvages et wombats


Décembre nordique avec Cryssilda (Suéde)

Challenge Polars et thrillers de Sharon
Challenge Petit Bac d’Enna

 

Espions et fantômes, tome 1

Les cousins Karlsson
Sauvages et wombats, tome 2
Katarina Mazetti

La dernière fois que les cousins Karlsson se sont vus c’était pour les grandes vacances de l’année précédente. Cette fois-ci, ce sont pour les vacances de Pâques…
Il y a Julia, adolescente complexée par sa grande taille qui aime beaucoup lire, Daniella, sa petite sœur de trois ans sa cadette que tout le monde surnomme Bourdon car elle est petite, ronde, bavarde, joviale et gourmande, Alex, le cousin venu de France qui aime cuisiner et George, le timide, l’artiste qui va partout avec sa palette de couleurs. Puis surtout n’oublions pas le chat Chatpardeur !

Les quatre cousins sont heureux de se réunir sans leurs parents, et espèrent secrètement que les prochains jours sur l’île aux Grèbes chez leur tante Frida seront aussi palpitants que ceux de leur été qui fut un été mémorable !
En Suède, Pâques est toujours froid, encore empreint des températures de l’hiver, et c’est avec des pulls et des anoraks que nous les retrouvons à entourer Frida dans ses projets.
Frida est une personne fantasque qui vit de son art, la sculpture, et sa dernière lubie à de quoi surprendre ! Pour gagner de l’argent qui lui permettrait de garder son île, elle a décidé d’offrir l’hospitalité à cinq wombats venus d’Australie et d’ouvrir un parc animalier. Le wombat est un marsupial qui vit dans les montagnes et qui ressemble à un petit ours. Mignon et câlin, il peut aussi être très agressif et dangereux.
Le temps des cousins se partage donc à préparer leur territoire en bâtissant un enclos et des abris, et à peindre des œufs pour les fêtes. Mais très vite, des hommes viennent les menacer. Contrebandiers, simples voyous ou sbires à la solde d’un promoteur qui cherche à s’accaparer de l’île pour construire un complexe hôtelier, l’île aux Grèbes s’anime dangereusement et les enfants vont tout faire pour protéger l’île, leur tante… et les wombats…

Pour ce second tome, Katarina Mazetti aborde le thème des investisseurs immobiliers bandits qui n’hésitent pas à harceler les propriétaires pour prendre leurs terres, et sur un ton léger et plein d’humour, elle écrit cette histoire un peu folle avec des wombats. L’île est devenue une terre paradisiaque pour les cousins qui soutiennent leur tante dans tous ses plans, mêmes les plus abracadabrants. C’est une lecture très agréable, plus fantaisiste et moins sombre que la précédente. Elle nous raconte également les traditions suédoises durant la fête de Pâques, avec des réjouissances païennes et des célébrations florales en attente du printemps.
Une bonne série à recommander !… dans la lignées du Club des Cinq et des autres de la bibliothèque verte.

 

« Source »

 

 

L’incroyable histoire du pull de Noël

Logo-Samarian_2Un album jeunesse offert par Babelio et les Editions Gründ dans le cadre des Masses Critiques

Il était sept fois Noël avec Samarian et Chicky Poo
Challenge albums illustrés de Hérisson

Challenge animaux de Sharon

 

 

L’incroyable histoire du pull de Noël
Jan Fearnley

 

La neige est tombée, il fait très froid. Une semaine avant Noël, Basile Moineau prépare les pulls qu’il mettra, sept jolis pulls de différentes couleurs.

En allant patiner, il rencontre Gaëlle Grenouille qui est frigorifiée. Aussitôt, Basile lui donne son pull blanc pour qu’elle se réchauffe. Le lendemain en allant faire de la luge, il voit Hassan Hérisson qui grelotte de froid et généreusement, Basile lui offre son pull vert. Ce n’est pas grave, il lui en reste tout de même cinq se dit-il… Mais le troisième jour, alors qu’il étrenne son nouveau pull rose, il découvre Théa Taupe qui ne peut pas se mettre à l’abri car la terre est gelée. N’écoutant que son bon cœur, Basile décide d’offrir son pull à Théa car après tout, il en a encore quatre ! Cependant, les jours d’après, c’est au tour d’Émile Écureuil, de Louis Lapin, de Lulu Loutre et de Petite Souris d’avoir très froid… et Basile, toujours aussi serviable donne ses pulls.

Au septième jour, à la nuit de Noël, Basile se retrouve seul, dénudé, frissonnant de froid, bien trop fatigué pour rentrer chez lui et c’est sur un toit couvert de neige qu’il s’endort. Mais heureusement, quelqu’un a remarqué sa grande générosité et va s’occuper de lui en l’emmenant dans sa maison… Un huitième pull, rouge cette fois-ci, serait le bienvenu…

L’histoire de Basile a la douceur et la magie des récits de Noël. Le petit moineau se montre très généreux avec ses amis, et sa grandeur d’âme va être saluée et récompensée par un personnage exceptionnel.
De belles illustrations, enfantines et tendres, un texte simple et court qui communique de beaux sentiments, cet album plaira certainement aux jeunes enfants, à partir de 2 ans.
A recommander !

 

 

 

Oscar le fantôme

Octobre est Halloween avec Lou et Hilde
et les samedis sont albums illustrés pour les enfants en compagnie de Hérisson pour son challenge

Un autre avis chez Hilde

 

Oscar le fantôme
André Bouchard

 

Le baron Oscar de Canterbourg est un fantôme heureux car dans le monde des esprits il a de nombreux amis. Toutefois, et seulement de temps en temps, il lui arrive de les laisser et de retourner dans son château pour s’amuser à effrayer les vivants. Il joue alors à se montrer plus terrifiant que la réalité en se grimant et en se disloquant.
Mais un jour, il surprend un enfant dans son sommeil qui ne réagit pas comme prévu. Et pire… la petite sœur va se montrer une véritable tortionnaire !

Les rôles sont inversés et c’est au baron d’avoir très très peur. Pensez… il n’y a rien de plus horrible qu’un bataillon de doudous peluches qui vous regardent de leurs yeux ronds, il n’y a rien de plus horrible qu’une petite fille qui s’acharne sur les lambeaux de son spectre, il n’y a rien de plus horrible que d’être dépoussiéré par un aspirateur puis passé dans un lave-linge !!!
Mais que voulez-vous chers amis, tout se perd dans ce monde-là… Surtout que hors du château, la vie a beaucoup changé ! Pauvre baron !
Confronté à toutes les modernités de notre époque, Oscar va connaître les pires tourments de sa vie de fantôme. Mais rassurez-vous, rien de très fâcheux…

Je vous recommande cet album qui est très drôle. Le comique se trouvant dans la confrontation des deux mondes, entre celui des morts et celui des vivants, entre celui des vieux siècles et celui d’aujourd’hui. Les dessins expressifs réjouissent également. On ne peut rester indifférent à la stupeur d’Oscar lorsqu’il constate qu’il n’est plus efficace, puis à son regard désespéré lorsqu’il est pourchassé par la petite Jeanne. Oscar est à la fête ! et cette expression n’est pas inappropriée car le dénouement de l’histoire va vous surprendre…
Un album graphique bien illustré et plein d’humour, à noter !

 

Oscar le fantôme 2

 

 

 

Les cousins Karlsson, Tome 1 – Espions et fantômes


Octobre est Halloween avec Lou et Hilde
Challenge polars et thrillers de Sharon

 

Les cousins Karlsson
Espions et fantômes, tome 1
Katarina Mazetti

 

Les grands-parents Karlsson ont eu quatre filles aux caractères et univers bien différents. Trois d’entre-elles ont eu des enfants ; Ulla, chercheuse, a deux filles, Julia et Daniella, Molly, actrice, a un garçon, George, et Ellen, chef cuisinière établie en France, a aussi un garçon, Alex. La quatrième, Frida qui vit seule sur une île suédoise loin de la civilisation, est artiste.
Lorsque Julia, douze ans, apprend par sa mère qu’elle et sa petite sœur Daniella (appelée Bourdon) vont devoir passer tout l’été chez leur tante Frida, c’est vraiment l’horreur ! Et de savoir que leurs cousins, George et Alex, les rejoindront, ne la réconforte en aucune façon car les souvenirs qu’elle a des garçons ne leurs sont pas très favorables.

Julia et Daniella, accompagnées de leur chat Chatpardeur, retrouvent les cousins sur le quai de l’île aux Grèbes. Les quatre enfants qui comprennent qu’il est essentiel de se montrer solidaires, refont connaissance en attendant tante Julia qui tarde à venir. Esprit fantasque, bohème et dévoué à son art, la sculpture, elle n’a aucun sens des priorités et du quotidien qu’elle gère très mal. Elle n’aura donc aucune honte à faire manger une pizza froide à peine décongelée à ses neveux le soir de leur arrivée. Pourquoi froide ? Parce que dans la maison de tante Julia le confort est vraiment secondaire et que la gazinière ne fonctionne jamais !
Dans cette vieille maison de trois étages desservis par un escalier en colimaçon, les enfants constatent que tout est archaïque et qu’il n’y a pas d’eau courante. Toutefois, ce qu’ils vont retenir c’est que tante Julia ne pourra pas s’occuper d’eux et qu’ils seront libres. D’un côté, la mer, de l’autre, la forêt… Quel est l’enfant qui s’en plaindrait ?

C’est l’été, la Suède en cette saison est très agréable et les enfants découvrent une maison qui se trouve être en définitive, assez plaisante et curieuse. Ils sont libres et seuls au monde ! Seuls ? et non… Dès ce premier jour, en découvrant par l’une des fenêtres le beau paysage, George croit voir une silhouette au loin fuir vers les bois. Puis dans la nuit, c’est au tour de Julia de voir un fantôme…
Qui est cette personne qui semble se cacher ? En riant, ils émettent l’hypothèse que cela pourrait être un loup-garou, un fantôme, un ornithologue et pourquoi pas, un espion…
Voilà un mystère qu’ils vont devoir élucider sans tante Julia qui doit partir sur le continent pour résoudre un autre problème. A eux l’aventure !

Dans la lignée des livres de la bibliothèque rose et verte que je lisais quand j’étais petite, cette série des cousins Karlsson en est une digne héritière. On y retrouve des enfants seuls, sans adultes, de l’amitié, de la solidarité et des mystères à dénouer. Mais alors que ces séries vintages racontaient des histoires de justiciers en culottes courtes et de bandits, Katarina Mazetti aborde dans ce premier tome « Espions et fantômes » un sujet très sensible qui colle à l’actualité de notre époque et qui raconte une histoire bien triste, celle des migrants et des passeurs. Ce n’est pas désuet, c’est très ancré dans notre temps.
Je vous recommande ce roman de la littérature jeunesse qui donne un aperçu bien sympathique de ce que peuvent être les autres histoires qui à ce jour sont au nombre de sept.


Peinture du peintre Suédois Bruno Andreas Liljefors

 

 

Sherlock, Lupin et moi, La cathédrale de la peur

Octobre est Halloween avec Lou et Hilde
Challenge policiers et thrillers de Sharon

 

Le mystère de la dame en noir, T1
Dernier acte à l’opéra, T2
L’énigme de la rose écarlate, T3

Sherlock, Lupin et moi
La cathédrale de la peur, tome 4
Irène Adler
Illustrations Iacopo Bruno

 

Irène reprend la plume pour nous conter cette dernière enquête avec Arsène et Sherlock, qui se passe de nouveau en France. Après quelques mois à Londres où elle et ses amis ont élucidé une affaire liée à une sanglante vengeance, Irène suit ses parents dans une nouvelle maison à Évreux, loin des tourments de la capitale. En ce début de mars 1871, Paris est à l’aube d’une insurrection contre le gouvernement de Thiers.

Dans cette campagne bien plus paisible, à l’orée de la ville, la jeune fille passe les premiers jours à visiter la villa et à s’occuper de sa mère qui souffre des poumons. Avec un père souvent absent et très préoccupé, le majordome Horatio veille toujours sur elle et devance la plupart de ses souhaits. Témoin et complice de ses escapades aventurières en compagnie de ses acolytes, il va jusqu’à lui baliser le passage pour s’échapper de la maison sans faire de bruit.
C’est en trouvant un message sur l’un des bancs du parc que l’histoire commence. Une mystérieuse inconnue lui donne rendez-vous dans les jardins de la cathédrale pour l’entretenir au sujet de Madame Adler et de Monsieur d’Aurevilly, l’ancien propriétaire de leur demeure. Mais cette raison n’est qu’un prétexte pour l’appâter, car le réel motif est un document caché derrière l’un des tableaux de la bibliothèque qu’elle voudrait qu’Irène lui ramène.
Voilà enfin une histoire digne d’intérêt ! et en rentrant chez elle, l’esprit bien chauffé par cette nouvelle énigme, Irène a la grande surprise de retrouver Arsène qui a fuit Bruxelles après s’être disputé avec son père. Les deux amis n’attendront pas longtemps pour voir débarquer Sherlock qui après avoir été éliminé dès le début à un concours d’échecs, est tout heureux de passer quelques jours avec eux.

Ce petit papier parcheminé et codé découvert derrière un tableau, va les envoyer dans le cœur malfamé de Paris à la poursuite du duc de Montmorency et d’un mystérieux Grand Maître, chef d’une société secrète ésotérique. D’indice en indice, de déduction en déduction, Irène, Arsène et Sherlock vont rencontrer le fils du romancier Alexandre Dumas qui les entretiendra sur l’une des dernières œuvres de son père, « Joseph Balsamo ». La toile de fond s’ouvre alors sur un univers occulte et alchimiste, sur des rituels macabres faits dans les catacombes, et sur une sainte relique, le cœur de Saint Michel.
Téméraires et très curieux, les trois amis vont vouloir déjouer les plans machiavéliques d’un sombre individu…

Quatrième opus de la série, nous retrouvons avec grand plaisir nos jeunes enquêteurs dans un périple à Paris. L’auteur aborde un univers après l’armistice signée avec les Prussiens, au début de l’année 1871, et juste avant la Commune où une partie du peuple issu de la classe populaire va se soulever contre le pouvoir mis en place. Tout est en effervescence et très malsain pour nos amis qui découvrent certaines réalités de la vie. Irène décrit bien leur aventure et ne nous cache rien des sentiments qui les animent.
Je recommande aux jeunes lecteurs, de 7 à 12 ans, cette série bien écrite et bien divertissante. Elle réunit plusieurs critères qui les passionneront… amitiés, suspense, action, société secrète, sciences occultes et pan historique de Paris.
Le prochain épisode est intitulé « Le château de glace ». Nous apprendrons peut-être un peu plus sur la mère biologique d’Irène. Car à travers les enquêtes relatées, il y a ce mystère qui se délie timidement de tome en tome…
A suivre !

Cathédrale d’Évreux

 

 

 

La maison aux 52 portes


Octobre est Halloween avec Lou et Hilde

Un autre avis chez Lou

 

La maison aux 52 portes
Evelyne Brisou-Pellen

 

La maison aux 52 portes… Maïlys la voit pour la première fois sur une vieille photo, un grand manoir de la fin du 19e siècle qui présente une façade avec ses seize fenêtres. Dans la voiture qui les conduit vers cet héritage inattendu venu d’un grand-oncle, elle ne peut s’empêcher d’éprouver un malaise et d’avoir des visions sur une époque révolue. Serait-ce l’attitude soucieuse de son père qui la plonge dans un état fiévreux ?

Sous un ciel menaçant, lorsqu’ils arrivent enfin devant la maison, ils découvrent une propriété décrépie, abandonnée, mangée par les mauvaises herbes et étouffée par les grands arbres du bois qui l’entoure. Sous une épaisse couche de poussière, l’intérieur est en bien plus mauvais état et guère hospitalier. Lugubre est le terme qui vient aussitôt à l’esprit et l’odeur de moisi qui s’en dégage n’arrange rien à l’atmosphère. Étrangement, seul un piano au centre du salon brille comme un sou neuf.
Elle devait être belle cette maison du temps du grand-oncle, avec des domestiques à tous les étages ! Mais pour lui redonner son lustre, il faudra de longues journées de travail et beaucoup de patience.
Pour compléter le sinistre décor, une pluie torrentielle coupe l’électricité qui plonge les nouveaux venus dans la pénombre et qui les prive de la pompe à eau. Avec le chemin
impraticable qui mène à la grande route, ils se retrouvent aussi coupés du monde extérieur. Sans perdre de temps, Maïlys s’aventure avec son père dans la découverte des pièces. Toujours gênée par une étrange tension, une angoisse qu’elle ne peut analyser, elle doit choisir une chambre un peu plus propre que les autres où elle passera la nuit. En espérant retrouver le lendemain son entrain habituel, elle s’endort très fatiguée. Mais durant la nuit, des bruits et des cris la réveillent… Céleste, Céleste… Céleste est son véritable prénom de baptême que lui avait donné son parrain, ce grand-oncle décédé, et de l’entendre ainsi, lui donne la peur de sa vie !
Au matin, elle rejoint ses parents pour le petit-déjeuner et prend la décision de taire ce qu’il lui arrive pour ne pas les inquiéter. Son cauchemar a été effrayant, surtout qu’en se réveillant, elle a constaté des griffures ensanglantées sur la tapisserie de la chambre qu’elle n’avait pas vues la veille. Cependant, elle perçoit dans ces manifestations surnaturelles, comme un appel au secours. C’est donc avec un certain courage que Maïlys entreprend de faire des recherches de la cave au grenier, en quête du moindre indice qui raconterait le passé de la maison.

Dans une ambiance qui se révèle lourde de tristesse, en totale harmonie avec le temps, Maïlys va ouvrir une porte, la cinquante-deuxième, qui donne sur un secret familial bien gardé… et du coup, délivrer tous les fantômes qui hantent la demeure, pour le bonheur et la rédemption des siens.

Cette histoire ne raconte pas les délires d’une jeune adolescente, mais une malédiction et un dédoublement de la personnalité, car Maïlys, comme toutes les femmes de sa famille, est médium. Un esprit manifeste sa peine et son tragique destin à travers elle. Roman pour la jeunesse, il donne à ce mystère une part fantastique et une part bien concrète qui relate des pans de la guerre de 14-18. On voyage alors dans le temps et on aborde la vie des Poilus au front, une partie très intéressante pour les jeunes lecteurs.
Lecture fluide, écriture soignée, intrigue à frissons… c’est assurément un livre à recommander !

 

 

Pointe Blanche


Mois anglais avec
Lou et Titine
Challenge Petit Bac avec Enna

 

 

Pointe Blanche
Les aventures d’Alex Rider, Tome 2
Anthony Horowitz

 

New-York,
Le milliardaire Michael J. Roscoe s’imaginait être en sécurité entouré d’anciens agents du FBI, dans sa voiture blindée et dans ses bureaux aux portes ultra sophistiquées avec détecteurs d’empreintes. Mais Roscoe meurt en tombant d’une cage d’ascenseur trafiquée par Le Gentleman, un tueur à gage au service du plus offrant. La mort se voudrait être un accident, toutefois des doutes sont émis du côté des services secrets du MI6 qui étaient en contact avec lui pour une affaire concernant son fils Paul.

Londres,
De retour dans son collège après deux semaines d’absence, Alex Rider se découvre étranger à tout ce qui faisait sa vie avant son enrôlement forcé dans les services secrets et l’assassinat de son oncle. Alors que tout le monde le pensait terrassé par la grippe au fond de son lit, il était à déjouer le complot d’un riche industriel mégalomane.
Mais très vite, suite à une petite bêtise qu’il commet en arrêtant des trafiquants de drogue, Alex se retrouve à nouveau face à Mr Blunt le directeur des opérations spéciales du MI6 qui lui demande d’effectuer une deuxième mission.
Cette fois-ci, Alex doit se faire passer pour le fils rebelle de Sir David Friend un riche homme d’affaire, et intégrer un pensionnat français à la frontière Suisse, le château de Pointe Blanche.
Suite à l’assassinat de Roscoe, c’est au tour d’un ex membre du KGB et chef des services secrets Viktor Ivanov de mourir dans l’explosion de son bateau. Un lien réunissait les deux hommes, leurs fils Paul et Dimitri, tous deux élèves dans la même école qui reconditionne les enfants récalcitrants des hommes les plus influents du monde.
Après une semaine dans la famille de Sir David pour s’imprégner de son rôle, Alex s’envole dans un hélicoptère avec Mme Stellenbosh, l’adjointe du Dr Hugo Grief, le directeur de Pointe Blanche, qui le mène dans cette forteresse perdue dans la montagne. Vieille institution qui fut tour à tour un château, un asile pour aliénés et la demeure de vacances pour des dirigeants nazis, ce fief gardé par des hommes armés devient une prison.
A peine arrivé, Alex comprend que sa mission va se révéler très compliquée… Et ce ne sont pas les simples gadgets de Mr Smithers qui vont l’aider à s’en sortir !
Qui est Grief et quel est son but ?

Sans vouloir dévoiler la trame de l’histoire, sachez qu’Alex va être confronté à un médecin, adepte des théories aryennes sur une race pure, qui a travaillé toute sa vie sur le génome et le clonage.
Avec un héros aussi courageux et sympathique, un méchant horrible et une intrigue bien menée, pleine d’action, cette suite est un épisode bien plus intéressant que le précédent (Strombreaker) et augure d’une série qui captivera le jeune lecteur.
Alors… à suivre !