La caresse de l’hiver

Logo Noël 2022
Il était dix fois Noël !
avec
Samarian et Chicky Poo

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La caresse de l'hiver

La caresse de l’hiver
Susan Wiggs

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Quatrième de couverture :
« Désemparée après l’incendie de sa maison, Jenny retourne s’installer au pavillon d’hiver du lac des Saules, la propriété familiale où elle vivait adolescente. Là, dans ce décor empreint de nostalgie, la neige fait resurgir un flot de souvenirs : le baiser de Rourke, le garçon qu’elle aimait alors, et qui ne lui a jamais déclaré sa flamme… Depuis, les années ont passé. Rourke multiplie les conquêtes éphémères et semble tout faire pour l’éviter. Aussi, quelle n’est pas sa surprise de le voir se présenter à sa porte peu avant Noël. Que vient-il faire ici ? Serait-il encore temps de tout recommencer avec cet homme qu’elle a attendu toute sa vie ? »

Ce roman est le deuxième tome d’une série qui se passe à Avalon, une petite ville dans les Catskills. Des montagnes, beaucoup de neige (ne vous fiez pas à la couverture, il n’y a pas de Noël), des secrets de famille, de nombreux personnages, des recettes de cuisine… l’auteur nous invite à suivre sur près de 500 pages, l’histoire d’amour bien chaotique de Jenny et Rourke.
Je pense qu’il est nécessaire de lire le premier tome pour suivre cette romance, car sans cela, on risque de ne pas avoir d’empathie pour les personnages et de se lasser en trouvant l’histoire longue, bien complexe et ennuyeuse. Ce fut mon cas… Mauvaise pioche !

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La chronique des Bridgerton

Un livre offert par les Éditions J’ai Lu et Babelio dans le cadre des Masses Critiques.

 

La chronique des Bridgerton
Daphné et le duc, Tome 1
Anthony, Tome 2
Julia Quinn

 

Après le succès de l’adaptation télévisée sur Netflix du livre de Julia Quinn, « Daphné et le duc », les Éditions J’ai lu ont réédité La chronique des Bridgerton dans un volume qui regroupe les deux premiers tomes, parus pour la première fois en 2000 et sortis plus tard en France dans la collection Aventures et Passions. En treize ans, l’auteur a écrit une série de onze tomes qui retracent dans la haute société de la Régence anglaise, les amours d’une fratrie de huit enfants ; quatre garçons et quatre filles.

Lady Violet Bridgerton, veuve depuis quelques années, a la lourde charge de veiller au bien-être de sa famille et de mener à bien les mariages de ses enfants. Ayant laissé à la mort de son mari la gestion de leur patrimoine à son fils aîné, le vicomte Anthony, elle se dévoue dans l’immédiat à Daphné qui a l’âge d’être courtisée et présentée à la cour. C’est la saison des bals, les jeunes célibataires se mettent en quête de trouver un mari, une femme, et Daphné, débutante accomplie, est la jeune fille la plus convoitée.
Il règne dans la demeure une joyeuse effervescence et si Daphné se prête au jeu des préparatifs avec complaisance, au plus secret de son cœur, elle rechigne à n’être qu’une proie pour des jeunes rapaces, et rêve de trouver un amour sincère.

L’actualité de cette aristocratie se partage entre les évènements mondains et les commérages sur une certaine lady Whistledown qui écrit des articles dans le journal La Chronique Mondaine. On ne sait rien de cette journaliste ou de ce journaliste et le mystère sur son identité alimente les discutions. Sur un ton humoristique, elle raconte l’intimité de la haute société avec beaucoup de piquant, son encre est parfois du vitriol, et chose surprenante, elle semble connaître les cachotteries des uns et des autres. Dans son dernier billet, elle annonce le retour du duc de Hastings, Simon Basset, qui avait quitté l’Angleterre après s’être disputé avec son père. Revenu pour prendre son titre à la mort de son géniteur, Simon va être l’un de ses sujets favoris… (avec Daphné).

Julia Quinn écrit dans son prologue les raisons pour lesquelles Simon a fui son père. On sait alors qu’à sa naissance sa mère mourut et que sa petite enfance ne fut pas heureuse avec un père violent et très sévère. Le rejet a pour origine le bégaiement de Simon. Doté d’une intelligence peu commune, beau et fort, le petit garçon aurait pu être la fierté de sa famille, mais son « handicap » ne fut jamais accepté. Confié aux soins d’une gouvernante aimante qui fut pour lui une mère de substitution et qui lui apprit à bien respirer et à bien articuler, c’est à l’âge de onze ans que Simon se sentit capable d’affronter le duc. Mais c’est aussi à cet âge, qu’il prit conscience de l’inanité de son espoir… se faire aimer. En arrivant au château, il eut la surprise d’apprendre que pour tous, le jeune lord Clyvedon, héritier du duché, était mort. La confrontation avec son père fut une douleur supplémentaire et radicale car à compter de ce jour, le jeune Simon prit la décision d’être « l’exact opposé du fils désiré ».
Une jeunesse agitée, noceur et briseur des cœurs,  le nouveau duc de Hastings a une sacrée réputation et pourtant, après une absence de six années passées à l’étranger, sa présence est recherchée car il est resté un homme intègre et bon. Fidèle en amitié, c’est avec une grande joie qu’il retrouve et renoue avec son meilleur ami d’Oxford et d’Eton, le vicomte Anthony Bridgerton, qui lui conseille de se montrer pragmatique en acceptant son héritage.

Les préoccupations des deux amis sont très différentes ! L’un est dans les souvenirs malheureux des relations avec son père et encore habité par la haine, et l’autre ne sait comment guider sa jeune sœur Daphné face à ses soupirants.
Bien que toujours souriante et enthousiaste, Daphné ne peut cacher à son frère ses véritables sentiments. Lasse, elle doute de ces damoiseaux si fades qui viennent la voir. Et ceux qu’elle trouve attirants n’osent pas s’approcher de peur de contrarier les frères Bridgerton.

Réunis en certaines occasions, bals, visites de courtoisie et promenades, Daphné et Simon vont se découvrir, sympathiser et conclure un pacte. Simon se plaint d’être poursuivi par les mères qui désirent avoir pour gendre un duc, et Daphné se plaint de ne pas avoir un véritable galant. Un complot assez fou germe dans la tête de Daphné qui lui propose des fiançailles de pacotille pour éloigner les marieuses et signifier que la demoiselle Bridgerton n’est pas si inaccessible…

A jouer avec le feu, on se brûle… et les deux jeunes gens vont être obligés de se marier. De la passion à l’amour, le chemin est plein d’embûches mais l’histoire sera belle.

Ce premier tome est plaisant à lire mais la romance a des passages assez critiques. Les obsessions de Daphné et du duc les conduisent à des actes peu honorables. Ça pourrait pimenter le scénario, mais à bien réfléchir ce n’est pas terrible…
Il faut donc s’attendre à lire une histoire romanesque légère et enflammée, qui charmera surtout la lectrice avec ses personnages secondaires et cette mystérieuse lady Whistledown qui ne dévoilera son identité que dans le quatrième tome.

Dans le second tome, c’est l’histoire d’Anthony qui est racontée.

Anthony prend la charge de sa famille à l’âge de dix-huit ans lorsque son père le vicomte décède. Aîné de la fratrie, il essaie d’être également le père manquant pour ses frères et sœurs, ainsi qu’un soutien infaillible pour sa mère.
Sa personnalité est complexe et double car il est tiraillé par ses devoirs de vicomte, l’image de droiture qu’il doit donner en exemple, et son tempérament de jouisseur. Traumatisé par la mort de son père à l’âge de trente-huit ans, il a la désolante idée que la vie est courte et que le grand amour n’est pas à la portée de tous.
C’est donc sans grande illusion qu’il décide un jour de se marier pour engendrer un héritier et qu’il jette son dévolu sur Edwina Sheffield, une jeune fille de dix-sept ans qui se lance dans le monde chaperonnée par sa sœur Kate.

Lorsque Kate Sheffield voit sa cadette danser au bras du vicomte de Bridgerton, c’est tout un chapelet de synonymes du mot « débauché » qui lui vient à l’esprit. Elle verrait plus un gentil mari pour Edwina, gentil et lettré, qui lui parlerait de littérature et lui réciterait de la poésie. Mais c’est sans compter la détermination d’Anthony qui voit en Edwina la mère parfaite de ses futurs enfants et qui adore encore plus faire enrager Kate.
Anthony s’applique à montrer ses meilleurs atouts et son charme fait des ravages. Il connaît bien les jeux de la séduction, et pourtant l’engrenage s’enraille quand son esprit songe à Kate… la belle et désirable Kate.
Un petit séjour à la campagne, dans la maison ancestrale, en compagnie des demoiselles Sheffield  pourrait bien redéfinir les choses…

J’ai trouvé cette suite bien plus attrayante que le premier tome et pourtant l’histoire n’a rien d’original, mais lorsqu’on lit ce genre de romance, on n’en demande pas plus… Il est marrant de lire les tourments amoureux d’Anthony et de voir son personnage évoluer et s’abandonner à Kate.
Je tiens à préciser que cette saga a été écrite il y a plus de vingt ans et que la plume de l’auteur serait peut-être différente aujourd’hui.
Je suivrai avec plaisir les prochaines histoires qui raconteront les amours de Bénedict et de Colin Bridgerton.

 

Edmund Blair Leighton

 

 

 

Noël à la librairie des cœurs brisés


Il était huit fois Noël avec Chicky Poo et Samarian
Une lecture commune avec Amélie (MissyCornish) et Isabelle

 

 

Noël à la librairie des cœurs brisés
Annie Darling


Avec une si belle couverture… pailletée… nous n’avons qu’une seule envie, c’est de s’installer confortablement pour lire le livre… Mais à la page 30, j’étais déjà lasse. Cette romance n’était pas pour moi. Sauf, qu’Isabelle, compagne de lecture avec Amélie, me parle de sacrifice et de jusqu’au-boutisme. C’est un peu du masochisme me direz-vous… et j’ai accepté ! Certes… j’ai lu le livre en diagonale, mais je l’ai lu… C’est l’époque de Noël et tout et tout… donc,

Mattie, une jeune femme de vingt-huit ans, tient un salon de thé à Londres avec Cuthbert, un barista de soixante-douze ans passionné par son métier. Le salon est l’annexe d’une librairie « Au bonheur des tendres » tenue par Posy qui la gère avec Verity, Nina et Tom.
A un mois de Noël, les décorations et festivités doivent être mises en place et cette fois-ci l’organisation est du ressort de Mattie et Tom.
Pour Mattie, allergique à Noël, rien n’est plus fastidieux que ce genre de préparatifs, surtout avec ce binôme qu’elle ne supporte pas. Trop intellectuel, trop condescendant, trop ennuyeux, trop vieillot, trop ci, trop ça, trop horripilant… elle va devoir faire un énorme effort pour le côtoyer et lui donner un peu de ces heures qui lui manquent tant, en cette époque de l’année !
Moins de temps elle restera en sa compagnie et mieux cela sera… seulement, une opportunité qu’elle ne peut refuser s’offre à elle. Au dessus de la librairie et du salon de thé, Posy a un petit appartement qu’elle propose à Mattie et Tom.
Des chambres séparées et tout le reste en commun, la cohabitation s’annonce particulièrement électrique, mais ne serait-ce pas un bon moyen pour découvrir la réelle personnalité de Tom ? Sous son air de vieux garçon qui se cache derrière une tonne de livres, qui ne mange que des paninis, qui utilise de la brillantine pour ses cheveux et qui porte des lunettes en écaille et des vestes en tweed, l’homme qu’elle connaît depuis quatre ans, pourrait se révéler différent.
Il y a des mystères à élucider qui méritent qu’on fasse quelques concessions et la curiosité de Mattie va modifier certaines données…
Le décompte vers Noël est lancé ! J-30.

Le résumé est alléchant, n’est-ce pas ? Oui, mais je me suis follement morfondue. Du bla-bla-bla long et vide, des personnages grossiers, creux et ridicules, une histoire d’amour terne, rigide et puritaine, il n’y avait rien d’enchanteur et de romantique. Le seul point positif qui me laissera un souvenir heureux, ce sont les échanges que j’ai eu avec mes copines de lecture. Nous nous sommes encouragées pour la terminée, motivées pour ne pas nous assoupir, nous avons bien ri, décortiqué quelques passages, nous avons été un tout petit peu méchantes… et ça, ce fut excellent.
Il paraît que ce tome est le dernier de quatre histoires, et je tiens à préciser pour être juste, que c’est une série qui a du succès auprès de certaines lectrices. Alors, à vous de voir…

 

 

 

 

Mission hygge

Il était huit fois Noël avec Chicky Poo et Samarian
Le mois nordique de Cryssilda

Une lecture commune avec Lilas, Samlor, Jojo, Samarian,

Mission hygge
Caroline Franc

Chloé Savigny est reporter de guerre. Ses destinations sont la Syrie, l’Irak, la Somalie et bien d’autres pays où il y a des zones de combats. Paradoxalement, elle se sent pleinement vivante lorsqu’elle côtoie la mort, et en dehors de ses voyages, tout lui semble insipide et artificiel. Mais cette vie use et à trente-cinq ans, Chloé n’est plus qu’une ombre. Toujours irascible, à fleur de peau, elle inquiète sa famille et son patron. Alexandre est son mentor depuis sa sortie de l’école de journalisme dix ans plus tôt, et ce qu’il voit de sa protégée, sa fille de cœur, l’effraie.
C’est donc sous la forme d’une sommation (soit tu pars là-bas, soit tu es virée !) qu’il l’envoie dans un petit village côtier du Danemark pour faire un article sur Gilleleje. Aux dernières nouvelles selon une étude, ses habitants seraient considérés comme  « les plus heureux du monde ».

Le bonheur… Chloé aurait tendance à le fuir et c’est bien à regret qu’elle part se renseigner sur la définition du hygge, une façon de vivre qui apporte au quotidien de la légèreté, de l’optimisme et des joies en communauté.
Pour être au plus près des bonnes âmes de Gilleleje, en immersion complète jusqu’à la fin de l’année, Alexandre lui a trouvé un job de serveuse dans une brasserie et une chambre dans une maison d’hôtes tenue par une vieille dame, Birgit.
Comme une anthropologue, Chloé commence à raconter dans un journal de bord, sous la forme de listes, son environnement (des paysages magnifiques), les gens qu’elle rencontre (très singuliers), et ses activités au sein de cette société. Les chapitres de ses journées commencent par des mantras qui évolueront le temps de son séjour, et les formules sont toutes des encouragements et des acceptations… « Croire au pouvoir des guirlandes lumineuses… », « Courir sous la pluie et faire avec… », « Le bonheur vient une maille après l’autre… »« Dire oui à la magie de Noël ».

Est-ce que le bonheur est contagieux ? On peut l’espérer. Chloé apprend ; elle ne fait pas sa forte tête. Bousculée et apprivoisée, elle découvre des amis, une nouvelle philosophie de vie, et peut-être bien qu’elle croisera l’amour…

Je vous invite à suivre Chloé dans sa mission. Vous lirez un beau pays et de charmantes personnes qui puisent des forces et du réconfort au contact des autres.
C’est Noël, des guirlandes de houx se mêlent aux guirlandes lumineuses, on se retrouve tous les soirs, on trinque, on se raconte, on se réconforte, on fait des balades le long de la plage, on respire goulument l’air froid… et on apprend à tricoter (une maille après l’autre).
C’est un tout petit livre qu’il faut lire l’hiver, en période de l’Avent. L’histoire est douce, gourmande en bons sentiments et tire vers l’optimisme.
Une lecture plaisante que je vous recommande…

Photo Pinterest

Noël au bord de l’eau

Un livre offert par les Éditions Prisma et Babelio dans le cadre des Masses Critiques

Il était huit fois Noël avec Chicky Poo et Samarian
De la cuisine dans la littérature avec Fondant et Bidib

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Noël au bord de l’eau
Jenny Colgan

L’île de Mure est un territoire écossais au nord de l’archipel des Orcades. Elle s’étire toute en longueur dans un bas relief avec des landes garnies de bothies, des petits abris en pierre, des prés, des collines, une plage au sable blanc qu’on appelle L’Infinie, une piste d’atterrissage et un port pour se relier au continent, un village aux façades des maisons colorées, une colonie de phoques qui aboient et hurlent comme des chiens, des vaches, du whisky, une culture gaélique très prononcée, un héritage viking, des nuits blanches, beaucoup de vent, un temps suspendu… et des habitants très pittoresques, solidaires, méfiants et généreux.

Dans le premier tome, l’auteur nous présente cette myriade d’âmes aux personnalités marquées qu’on approche avec simplicité et respect. L’héroïne, Flora MacKenzie, assistante juridique dans un prestigieux cabinet d’avocats de Londres, a tout abandonné depuis un an pour revenir s’installer sur son île où elle tient une pâtisserie dans une maison au ton « rose poudré », le Seaside kitchen. Sans trop dévoiler l’épilogue du livre précédent, elle a à présent un amoureux et s’est réconciliée avec sa famille.
Les pâtisseries de Flora sont issues des vieux livres de recettes de sa mère qui était une fine cuisinière. A la saison de l’hiver, elle prépare des sablés, des scones, des puddings, des cakes et des tartelettes aux fruits secs. La boutique a les parfums de Noël, mais les fêtes cette année ne seront pas aussi gaies qu’on pourrait l’espérer car s’il y a beaucoup de magie à Mure, il arrive que la dureté de la vie perce cette protection pour n’épargner personne.

Dans le vieux presbytère du milliardaire Américain Colton Rogers, Fintan, son mari et le frère de Flora, a décoré la maison avec des guirlandes de lierre et de houx. Pourtant, la luxuriance des lieux ne fait pas oublier le triste drame qui se prépare car Colton est très malade.
Flora le sait bien, rien n’est facile et rien n’est acquis. Le bonheur, il faut le cueillir lorsqu’on peut et savoir garder du courage pour tout ce qui n’est pas heureux.
Le domaine du Rock est fermé, en sommeil pour la froide saison. L’homme qu’elle aime vit sur un autre continent à gérer les affaires de Colton. Lorna, sa meilleure amie, a un tendre sentiment envers le nouveau médecin de l’île, un Syrien qui a fuit son pays en guerre avec ses deux garçons. Mais cette idylle n’est pas partagée car Saïf espère toujours retrouver son épouse disparue. Charlie et sa femme, la fielleuse Jan, vont être parents. L’école prépare une crèche vivante pour le spectacle et Agot, sa nièce, aura son rôle à jouer.
Mark et Marsha, les vieux amis de Joël viendront de New York pour les fêtes. Un nouveau vient de débarquer sur l’île. Tripp est le frère de Colton qu’il n’a pas revu depuis des lustres ! Mais les retrouvailles sont amères ; leur passif est tellement lourd ! Et puis Flora se sent seule, fatiguée et très mélancolique…

Flora doit annoncer une belle nouvelle à l’homme qu’elle aime, mais comment le dire ? Elle est celle qui a retrouvé ses racines et qui s’ancre encore plus à Mure, et il y a lui, encore empli de tourments, qui est terrifié à l’idée de s’engager.
Cependant, Mure est enchanteresse. Il faut toujours garder force et confiance, surtout à Noël !

Je vous recommande ce roman qui n’est pas à classer dans les guimauves de Noël. Des histoires d’amour, il y en a… mais elles ont aussi le goût salé des larmes.
A travers ses personnages, sans avoir une plume qui cherche le pathétique, l’auteur aborde d’une manière plus grave des sujets comme la maladie, la mort et la guerre.
Cette suite, c’est aussi retrouver la famille de Flora, tous des personnages attachants et nantis de forts caractères, qu’on aimerait découvrir dans de prochaines histoires…ce sont les habitants de l’île, farouches et fiers de leur patrimoine… ce sont des plats traditionnels et des recettes qu’on découvre dans les dernières pages… c’est un chien berger, Bramble, trop vieux pour travailler, mais toujours assez fou pour gambader sur la lande et se jeter dans les flots froids de l’Atlantique… c’est une petite fille, Agot, qui n’est pas avare de câlins et qui est une digne héritière des selkies… c’est une île, sauvage, mystérieuse, tellement écossaise… et fictive…
Un livre à lire !
Différent et plus léger, le premier tome « Une saison au bord de l’eau » qui déroule son histoire en été, est également à lire

Une saison au bord de l’eau

Lectures celtiques avec avec Cryssilda
Un auteur écossais

De la cuisine dans la littérature avec Fondant et Bidib

 

Une saison au bord de l’eau
Jenny Colgan

 

Flora MacKenzie a quitté son île natale Mure, au nord de l’Écosse, pour Londres. Assistante juridique dans un grand cabinet d’avocats de Broadgate, elle est du genre petite souris grise et comme elle n’a pas le même aplomb que ses collègues, elle se retrouve plus souvent aux archives qu’au devant de la scène. Sauf un jour, où son patron Joël Binder la fait appeler.
Joël Binder… Flora en est amoureuse depuis le premier jour. Beau, talentueux, si sexy, il est celui après qui elle soupire en secret, un fantasme inaccessible. Comparés à lui, les petits amis qui ont jalonné sa vie, monotone et solitaire, n’ont pas fait le poids et ont été rapidement relégués aux oubliettes.

Alors, lorsqu’un client milliardaire Américain qui a acheté la moitié de Mure, a un problème avec les « autochtones », et qu’il apprend qu’une employée du cabinet en est originaire, Flora est convoquée en urgence à l’étage de la direction.
Rougissante, tremblante et presque en apnée, la jeune fille apprend qu’elle va devoir retourner sur son île, une terre abandonnée trois ans auparavant après l’enterrement de sa mère et une violente dispute avec son père et ses trois frères. Elle devra défendre les intérêts de Colton Rogers qui veut faire du domaine du Rock un complexe hôtelier luxueux. La commission chargée des affaires de l’île veut implanter des éoliennes dans le paysage à l’extrémité de Mure, et la mission de Flora consisterait à renouer avec les insulaires et à leur rendre Colton sympathique, afin que le projet n’aboutisse pas.

Sa tâche est une charge qui semble bien trop lourde pour elle, mais les Écossais du nord sont coriaces et opiniâtres. On peut dire qu’elle ne lâchera pas le morceau si vite et elle fera tout pour donner satisfaction à son employeur !
A son arrivée à Mure, elle retrouve tout inchangé ; mêmes gens, mêmes méfiances, mêmes griefs. Et à la ferme de son père, les rancœurs empoisonnent encore leurs relations. Tout semble vétuste, d’un autre temps et bien trop sinistre depuis le départ de sa mère. C’est donc entre les pages des vieux cahiers des recettes maternelles qu’elle puise du réconfort et dans la préparation de ses gâteaux qu’elle se remémore les souvenirs heureux. Les fourneaux dégraissés et remis en états, ce sont des puddings, tourtes, scones, soupe à la queue de bœuf, pommes de terre braisées avec un excellent jambon du pays et du pain de seigle, des odeurs de fumets, des odeurs de sucre roux et d’épices qui parfument la maison et qui petit à petit vont la ramener vers ses proches…

La cuisine est une fine stratégie pour s’attirer les bonnes grâces des Muriens, les apprivoiser, et sur les encouragements de Colton qui l’assiste dans ses approches, Flora improvise dans une petite maison du village aux murs roses, une boutique où elle y vend ses pâtisseries. C’est l’été, l’île s’ouvre aux gens de l’extérieur et un vent nouveau balaye les esprits.
Les plans de bataille, véritables ruses guerrières, ne se feront pas sans certaines personnes. Fintan, le frère de Flora qui travaille à la ferme et qui connaît tous les produits du terroir, sera également sollicité et Joël quittera Londres pour superviser les manœuvres.

La petite assistante juridique sans grande fantaisie, si terne qu’elle en était transparente, si timide qu’elle en était bizarre, devient une jeune femme intéressante et d’une beauté qui s’assortit à son l’île.
Mure est enchanteresse, solennelle, mystérieuse. Elle envoûte le visiteur qui ne veut plus en repartir. Colton en a été sensible et a voulu en achetant ses terres et ses pierres, être l’un des siens. Quant à Joël, celui que bien souvent on décrit comme toxique et odieux, la possession, si on peut appeler ça ainsi, se fait d’une manière plus subtile. L’île se dévoile dans ses brumes, ses nuits claires, dans la fantaisie de ses habitants et sa culture celtique avec ses légendes et sa magie, dans le fait qu’elle soit un bout de terre
au bout du monde. Au fil des jours, elle devient également salvatrice, loin des vieux cauchemars et de l’insipidité de sa vie.

Je vous recommande ce livre qui conte de belles histoires d’amour. Généreusement, l’auteur y a mis de beaux sentiments, de l’humour, de splendides paysages, des noms de plats qui font saliver, et des personnages plein de charme.
Pour avoir déjà lu la suite, « Un Noël au bord de l’eau », je peux vous dire que ce premier tome a de douces saveurs. Il est très différent du prochain qui amène d’autres émotions…

 

Un billet chez Jojo,

 

 

 

La mariée de Ceylan

Un livre offert par Babelio et les Éditions Milady

 

La mariée de Ceylan
Dinah Jefferies

 

Ceylan, de 1925 à 1934

Sans jamais avoir quitté le Gloucestershire, sauf en de rares occasions pour aller à Londres, Gwendolyn, une jeune mariée de dix-neuf ans, part seule à Ceylan pour rejoindre son mari, Laurence Hooper un veuf de trente-sept ans, propriétaire d’une plantation de thé, qu’elle a rencontré lors d’un bal. Candide et encore ignorante de ses devoirs d’épouse, elle fait confiance à Laurence pour donner le ton à leur mariage. Mais celui-ci, très occupé par son travail, la confie dès le premier jour de son arrivée à sa gouvernante et vieille nourrice dévouée, Naveena. Une maison tenue par des serviteurs silencieux et un mari souvent absent, Gwen chasse son ennui en s’aventurant sur la propriété et découvre peu à peu un cadre enchanteur et luxuriant, mais aussi la dure vie d’une plantation dans un pays colonisé. Elle fait alors le triste constat que l’image qu’elle en avait est à mille lieues de la réalité.

Amoureuse, sensible et d’un naturel expansif malgré son éducation de jeune fille de bonne famille, elle essaie de s’acclimater à son nouveau rôle et à ce pays étrange et sauvage, mais la personnalité changeante de son mari la surprend et la déroute. Toujours charmant et prévenant avec elle, il peut se montrer tour à tour très aimant ou très réservé, surtout lorsqu’elle lui pose des questions sur son passé, sa première femme qui s’est suicidée et la petite tombe d’un enfant qui est perdue et ensevelie sous la végétation de la propriété.

Des promenades dans la nature, des heures passées entre les pages de romans policiers et quelques soirées avec des voisins sont les seuls dérivatifs d’une vie indolente qui n’arrive pas à la satisfaire et à lui faire oublier que ses questions restent toujours sans réponse, que sa belle-sœur Verity est antipathique, lunatique et très possessive envers Laurence, qu’une vieille amie de son mari, qui fut sa maîtresse après son veuvage, est un peu trop envahissante et que le régisseur de la plantation se montre impitoyable envers les ouvriers cingalais. Jusqu’au jour où elle apprend qu’elle est enceinte.

Tout le temps de la grossesse est un état de grâce. Gwen resplendit et rien ne peut interférer à son bonheur, même pas lorsqu’elle apprend qu’elle attend des jumeaux. Laurence est aux petits soins pour elle, plus attentif et protecteur que jamais, et Naveena l’entoure de beaucoup de tendresse. Mais le jour de l’accouchement, rien ne se passe comme prévu et Gwen doit faire un choix terrible, dans le secret le plus absolu.
« Si un jour la vérité éclate, Laurence parviendra-t-il à comprendre et à lui pardonner ? »


On débarque à Ceylan avec des senteurs de cannelle et de bois de santal mélangées aux effluves nauséeux du port. La lumière est aveuglante et la chaleur étouffante. C’est chamarré de couleurs, bruyant, captivant et effrayant. Puis nous pénétrons dans les terres où les cultures des théiers ondulent suivant les courbes des vallons. Les cris perçants des oiseaux, les bruits d’eau d’un lac, le parfum des fleurs… C’est l’ambiance et l’atmosphère du début de ce roman de 562 pages construit en quatre parties, qui racontent une époque et une île à travers un couple et ses secrets de famille. Comme dans « Rebecca » de Daphné du Maurier, il y a une magnifique propriété, une jeune épousée naïve, un veuf tourmenté, une maîtresse, une gouvernante et un fantôme.
Les personnages évoluent sur une dizaine d’années, les années de l’entre-deux-guerres. Nous traversons les troubles communautaires et les approches pour une autonomie et une indépendance, et nous abordons tous les thèmes d’une colonisation avec les rapports entre colons et autochtones, dominants et dominés. Cette décennie raconte
l’insouciance des années folles et une certaine liberté pour les femmes qui génère beaucoup d’optimisme mais la crise économique de 1929 vient assombrir le tableau et redéfinir la trame de l’intrigue.
Ce livre est une romance dans la lignée des romans gothiques, avec ses noirceurs et ses mystères. Il ne manque pas de piment, d’amour, et il vous tiendra captif le temps de sa lecture…

 

 

Une photo prise « ici »

 

 

 

Coup de foudre à Austenland

logomoisaméricain16
Septembre en Amérique
avec Titine
1er billet

 

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coup de foudre à austenlandCoup de foudre à Austenland
Shannon Hale

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Jane, une Américaine célibataire de trente-deux ans, est obsédé par l’histoire d’amour entre Elizabeth Bennet et Fitzwilliam Darcy. C’est à l’âge de seize ans qu’elle a découvert le roman de Jane Austen « Orgueil et préjugés » et qu’elle s’est amourachée du ténébreux Darcy. L’adaptation télévisée de la BBC, avec Colin Firth dans le rôle, n’a fait que renforcer cette toquade, en transformant l’engouement en tourment. Car songez… quel est l’homme qui peut surpasser Colin Firth lorsqu’il sort de l’étang, sa chemise mouillée collant à son torse et quelle est la fille qui n’a pas fantasmé sur cette scène ? Pauvre Jane ! Va-t-elle se languir longtemps ?
On pourrait répondre par l’affirmative car son cas est désespéré, mais ça serait compter sans sa grande-tante Carolyn qui, fine mouche, a su déceler le syndrome obsessionnel de sa petite-nièce en découvrant le coffret vidéo de la série, caché derrière une pile de livres.
Au décès de la vieille dame et à la lecture de son testament, Jane a une surprise. Carolyn ne lui a pas donné un sou de sa fortune mais lui offre un séjour en Angleterre dans le fastueux domaine de Pembrook Park.

Pembrook Park est un parc à thème, un Austenland. Dès qu’on franchit les grilles, on est transporté en 1816. On ne porte pas seulement les costumes de l’époque, on adopte aussi les codes de bienséance… et la directrice, Mrs Wattlesbrook, veille comme un dragon sur le règlement et le scénario qui doit se jouer.
Un cottage dans une verte campagne, une soubrette pour l’assister, une calèche pour la véhiculer et des personnages qu’on croirait sortis du livre pour l’escorter. Elle est Jane Erstwhile qui vient rendre visite à sa tante Saffronia et qui rencontre d’autres convives… Lady Templeton, Miss Charming, le colonel Andrews, Mr Nobley…

Si dans un premier temps Jane essaie de se conformer au décorum et au protocole, très vite, dans un second temps en cachette de tous, elle envoie valser sa timidité et son bonnet dans les allées du parc. Il faut préciser que le jardinier a les muscles d’un quaterback et le visage d’un ange.
Alors… parviendra-t-elle à supporter cette parodie durant les trois semaines de son séjour ? ainsi que tous ces gens qui minaudent et qui se soumettent à un script soigneusement écrit ? Quant à Darcy… saura-t-elle le reconnaître ?

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J’ai lu cette romance austenienne au début de mes vacances et je suis navrée de vous dire que je n’ai pas adhéré. Je ne suis pas très chick-lit. Mon avis s’arrête donc sur ces mots… et les liens qui suivent, car d’autres lectrices ont aimé…

Des billets chez Alice, Fanny,

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Photo du film Austenland

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La valse de l’espoir

Avec Karine and Co Les Harlequinades à la sauce Vintage
Une lecture commune avec Karine

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Janet Dailey

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J’espère que vous admirerez la qualité de la couverture du livre ! Le roman croupissant dans une cave, j’ai dû lui faire un relookage esthétique avec Photofiltre. Comme le précise la collection, « cet ouvrage a été publié en langue anglaise sous le titre « Night of the cotillion » en 1976 et traduit en 1979 par les Editions Harlequin ». Il est le n° 70.

Passons à la chronique du livre avec tout le sérieux qui s’impose… amusez-vous à faire le billet d’un Harlequin et vous comprendrez mes suées… Mais comme dit Asphodèle : « Warf ! Il a bon dos le challenge pour lire ce genre de choses !!! »

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Oak Springs, Virginie,

Amanda Bennett doit travailler pour participer aux frais de ses études. Depuis ses dix-huit ans, elle est guide au Chesnay, la plantation des Colby, une importante famille qui détient les terres et les industries de la région. Son père, directeur de l’une de leurs filatures de coton, ne peut subvenir à tous les frais universitaires de ses quatre enfants.
Être guide au Chesnay, c’est porter une robe à crinoline, représenter la distinction du Sud, raconter la guerre de Sécession, les troupes de Sherman, l’incendie d’Atlanta et les pillages sur la route de Savannah. C’est aussi rendre le lustre à la vieille demeure et dévoiler ses secrets… Car si les Yankees l’ont épargnée, c’est pour l’amour d’un fringant capitaine pour la belle propriétaire.

Tous les ans, pour célébrer l’anniversaire du premier président des États Confédérés, Jeff Davis, un bal est organisé dans la somptueuse demeure. Amanda doit se préparer et revêtir une robe d’exception ! Elle est une « vraie beauté du Sud »…
« Le tissu était d’un merveilleux vert émeraude, avec des reflets chatoyants qui faisaient admirablement ressortir sa peau ivoire et ses cheveux doux doré. Au dessus de la vaste crinoline, sa taille et son buste menus étaient moulés à ravir. »
L’excitation de cette soirée monte d’un cran, lorsqu’elle apprend par son amie Cheryl que Jérôme Colby honorera la réception de sa présence. L’héritier de la famille est un homme puissant, accaparé par ses affaires et qui ne vient au Chesnay que rarement depuis la mort de ses parents. Six ans auparavant, elle l’avait aperçu sur la propriété. Il était sur son étalon à galoper fougueusement (Arrêtez de rire !). Pour la jeune adolescente, il incarnait le prince des contes et elle lui consacra, à compter de ce jour, tous ses rêves… Secrètement, elle emmagasinait les renseignements et gardait de folles et naïves espérances. Mais les fantasmes qu’elle aimait imaginer prirent fin un jour lorsqu’elle découvrit la véritable personnalité de cet homme ; goujat, hautain et bien trop dominateur.

Dans la salle de bal, Amanda devient une petite fille. Le décor est digne de la splendeur d’antan. Au bras de son ami d’enfance, elle est subjuguée par les lumières qui de la maison s’étendent jusque dans le parc. Son regard se perd dans la foule bigarrée de soie et d’alpaga pour se porter sur le portrait altier du Colonel Colby. Alors qu’elle se plaît à penser à l’indignation de son grand-père… un soldat yankee dans une demeure sudiste… Amanda se retrouve face à l’héritier, toujours aussi beau, aussi irrésistible ! Elle se sent épinglée et détaillée outrageusement, car malgré un salut condescendant, les yeux de Jérôme Colby s’attardent avec intérêt sur son décolleté.

Les valses se succèdent et donnent à Amanda un tournis bien agréable. Un cavalier se présente et lui propose une danse. Un petit tour, deux petits tours, l’approche est d’une séduction directe, froide et le cœur d’Amanda s’emballe.
Jérôme Colby est intéressé par cette orgueilleuse jeune fille qui le snobe. Un jeu s’engage entre eux et il espère en être le vainqueur.
Amanda est innocente, elle garde en elle une fraîcheur qui étonne Jérôme. Lui, désabusé et cynique, ne songe qu’à ses plaisirs immédiats. L’amour est une notion ridicule, fausse, il faudra qu’elle le comprenne, vite, il n’a pas de temps à perdre avec une ingénue.

Baisers, disputes, réconciliations, ruptures, le rythme fluctue suivant les humeurs et les désirs, sans jamais y mêler l’amour. Jusqu’au jour où Jérôme propose le mariage à Amanda comme s’il procédait à une transaction commerciale…

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Mon avis :
Des têtes à claques ! l’un et l’autre. Lui pour être aussi despotique et macho et elle pour être aussi niaise et masochiste. Il a souffert dans son enfance d’un père et d’une mère égoïstes. Marqué par leur dédain, il en est devenu exécrable. Amanda fait une fixation sur cet amour, elle en oublie fierté, dignité et raisonnement. Au moindre claquement de doigt, elle accourt fidèle (langue pendante, cheveux au vent).
Les seuls personnages sympathiques sont le pépé qui peste dans sa barbe après le yankee, radotant des souvenirs que son grand-père lui racontait, et la gouvernante des Colby qui houspille après Amanda pour qu’elle retrouve un peu d’amour-propre.
‘Tout un monde d’évasion »… on peut dire que je n’ai pas eu une once de rêve dans cette romance trop datée, trop arriérée. La condition de la femme est réduite en purée.

J’ai souvenir de quelques lectures au temps de mon adolescence, elles étaient moins affectées, plus sensuelles, mais il est vrai que c’était une époque où je m’effarouchais de peu. Mais pour le challenge de Karine, persistons ! Dès demain, je commence « Celui qui hantait ses nuits » de Charlotte Lamb.
Et comme je ne veux pas souffrir seule, j’adresse à Sharon mes salutations accompagnées de… « La valse de l’espoir ». J’ai hâte de lire son billet !!!

Edit du 14.08 : Karine l’a découvert dans sa PAL ! et l’a lu…

D’autres billets chez Karine, Sharon,

A bientôt pour ma semaine du romanesque !

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La séduction du Highlander – Tome II

logoHighlander1Challenge « Highlander » de Bladelor
Un autre logo est à votre disposition
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la-seduction-du-highlanderLa séduction du Highlander
Les McCabe – Tome 2
Maya Banks

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Keeley McDonald est tenue à l’écart de son clan. Exilée et reniée par son oncle, elle vit misérablement dans une cabane et gagne de quoi subsister en tant que guérisseuse.
Un jour, sur le pas de sa porte, elle découvre un homme blessé qu’elle sauve de la mort. Ce guerrier, piégé par l’ennemi de la famille, Duncan Cameron, est Alaric McCabe, le frère du laird du clan voisin (tadadam).
L’époque est incertaine, les ennemis sont nombreux
à défaire les alliances et à tenir des embuscades. Le roi d’Ecosse, un Stuart, a besoin d’un soutien loyal et désire consolider ses liens avec les puissants clans. Sa nièce, la belle Mairin, a épousé Ewan McCabe et Alaric doit s’unir à l’unique héritière des McDonald, l’étrange Rionna, plus garçon que fille.
(Si vous désirez lire l’Histoire de l’Ecosse, c’est ici, et la vie des Stuart jusqu’aux Hanovre, c’est là. Mais revenons à nos kilts ! y a qu’ça qui nous intéresse…)

Ange et démon. Malgré ses délires, Alaric n’est pas insensible à la beauté de sa bienfaitrice et n’hésite pas à réclamer sa chaleur, sa douceur et ses baisers… Des bontés que Keeley lui attribue généreusement, car Alaric a un corps sculptural et un visage d’archange (ronron). Ce guerrier, une fois guéri, repartira et la laissera avec d’agréables souvenirs (les souvenirs tiennent chaud l’hiver, les regrets, non).
Après une nuit de soins, de fièvre, d’incertitude et de… pro-mis-cuité, Keeley découvre à son réveil, trois hommes qui la menacent. Avec autorité, Ewan McCabe souhaite ramener son frère
dans son fief et contraint Keeley à les suivre. Elle devra continuer à veiller sur Alaric et soigner les gens du clan. Ce que le laird McCabe propose à la jeune femme d’une manière brutale, impérieuse, c’est la charge de guérisseuse, un poste de confiance, et sa protection si elle donnait son allégeance.
C’est de son plein gré et non soumise que Keeley accepte l’injonction. Elle est fière et réfractaire à toute oppression.

Au château, elle rencontre un très bon accueil et sympathise avec les femmes qui l’entourent. La complicité qu’elle avait avec sa cousine Rionna lui manque et elle retrouve un peu de cette amitié en Mairin. Une cellule familiale se reforme petit à petit et sa dévotion aux McCabe se renforce. Son courage, sa persévérance, font honneur au clan et suscitent l’admiration des redoutables Highlanders.
(Et Alaric ?)
Dévouée, Keeley l’est jour et nuit, Alaric est un patient exigeant, capricieux dans ses désirs (oh, boy !). Il veut son « Ange » à ses côtés et oublie un peu trop vite les desseins matrimoniaux qui l’attendent. D’autres préoccupations l’accaparent, plus sensuelles et plus insatiables (Il est costaud le bougre et affamé).

Le temps de l’hiver, le coeur et l’âme de Keeley s’offrent (Cess aurait ajouté un autre attribut corporel), mais lucide, elle sait qu’elle devra un jour céder sa place à une autre. Les deux amants connaissent les préceptes que sont le devoir et le sacrifice ; il en va de la survie de deux clans.
Le roi a annoncé sa venue et espère bénir les noces au plus tôt. Quant au félon Duncan Cameron, il guette l’instant propice pour asséner ses coups.

L’amour ne durera-t-il qu’une saison ?…
(Les petits points de suspension sont ponctués par les tambours du Bronx. La question est solennelle.)

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Deuxième tome d’une trilogie, le roman raconte l’histoire d’Alaric McCabe, le deuxième frère de la fratrie. Plus charmeur, plus démonstratif et spontané que son aîné, il n’en est pas moins un féroce combattant (Grrr). Conscient de son rôle et de l’enjeu stratégique, il est prêt à renoncer à son amour pour Keeley et à faire un mariage de raison.
Avec Keeley, leur entente n’est pas que charnelle (c’est bien plus profond que ça !), ils ont les mêmes aspirations mais connaissent le devoir, une abnégation totale pour leur clan. Si Alaric ne peut s’affranchir de sa famille, Keeley, plus libre, soutient son amant et approuve ce sacrifice (ils ont la loyauté chevillée au corps).
J’ai passé un plaisant moment dans cette lecture, mais j’ai trouvé que la partie « don de soi » était excessive. L’auteur, voulait-elle nous arracher des larmichettes de désespoir ? C’était lassant et surfait. Ce que j’ai apprécié par contre… ce sont les balades sur les landes écossaises. C’est vivifiant et ça donne chaud. Ils sont bien bâtis ces Highlanders ! Ils doivent avoir de beaux mollets. Puis Alaric est un bon coatch.
Donc… une histoire charmante, plus intéressante que d’autres du même genre, des personnages pittoresques, de la vaillance, des scènes physiques, des kilts, des couvertures en fourrure, de l’humour, des frissons… et beaucoup de sentiments.
Vous pouvez noter !

D’après Bladelor, instigatrice du challenge, le 1er tome, au titre évocateur « Dans le lit du Highlander », est encore mieux… Alors…

D’autres billets chez Bladelor, Cess,

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Des Highlanders échevelés…
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