Un livre offert par Babelio et les Éditions Solar dans le cadre
des Masses Critiques.
Cuisine d’Arménie
Corinne et Richard Zarzavatdjian
Préface d’André Manoukian
Graphisme : Stéphanie Aparicio et Julia Philipps
J’aime inviter dans ma cuisine des livres de recettes qui retracent l’histoire d’une famille. Je me projette facilement dans leurs lignées, sensible à la transmission, à l’héritage des valeurs ancestrales, aux traditions, à l’unité. Je découvre aussi d’autres lieux, d’autres temps, d’autres racines que les miennes.
Ce livre écrit par un frère et une sœur, raconte « un don, une identité culturelle, un trait d’union… et le bien-vivre, le savoir recevoir, le respects des produits, le plaisir de partager… ».
Boulettes d’agneau – Keuftés
Leur nom Zarzavatdjian évoque un métier qui travaille la terre. Des produits récoltés à la cuisine, il n’y a au final qu’un tout petit pas à franchir. A une époque, « Arméniens, Grecs, Kurdes, Turcs, chrétiens, musulmans et athées » se croisaient sur les marchés dans une ambiance vive, chaleureuse, et dans une atmosphère aux senteurs exacerbées par les épices. « On achète, on troque, on crie, on danse, on mange, on boit sans compter… » ; ce sont les sucs d’une vie qui pétille, généreux, riches, exubérants, d’une mixité venue des pays voisins et de la méditerranée.
Des racines, 1915, le génocide, un peuple en souffrance, des exodes aux quatre coins du monde, une diaspora… s’intégrer et transmettre ; « Être français, mais rester Arméniens »…
Corinne et Richard sont les petits-enfants d’un grand-père venu s’installer en France. Par le biais de la cuisine, ils retrouvent leur terre, les essences de leur civilisation, et c’est avec un classeur de recettes, qui appartient à leur mère et qui fut découvert dans une valise dite « à souvenirs », que l’idée de rassembler ces recettes dans un livre s’est développée. Comme le dit André Manoukian dans la préface, cette cuisine est riche en tout et surtout en amour. Elle est un lien à la mère, elle est « mayring ».
Hammous, beuregs, tchi keufté, moussaka, haygagan printz pilaw, kavourma, tcheureg, kadaïf, paklavas… pour les non initiés, la musicalité de ces noms ont des résonances lointaines, suaves et pleines des mystères de l’orient. Dans la famille, ils ont tous un plat préféré qu’ils aiment retrouver à la table, familiale et festive. Les grandes tablées regorgent de mets traditionnels. Corinne aime les keuftés, des boulettes de viande, et Richard, un grand gourmand, aime tout !
Aubergines à la viande hachée
Vieilles photos, anecdotes, des consignes de la mère, des conseils du grand-père, des menus de fêtes, des menus dans le respect des saisons, on trinque, on mange, on joue de la musique, on rit, on s’aime, on se rappelle, et on partage. Lorsqu’ils reçoivent, l’hospitalité et la générosité ne sont pas de vains mots. La table se doit d’être belle, abondante, variée, bigarrée et parfumée. Les épices embaument les entrées (boulgour, potage, tarama, feuilles de vigne farcies…), les plats à base de viande (agneau, mouton, poulet), de poisson (moules) et les desserts (brioche, sablés, dattes, confiture de rose….). On les utilise en parsemant, en farcissant (coriandre, aneth, persil, basilic, cerfeuil, piment de Jamaïque, ciboulette, nigelle, cannelle, sumac…). Le café, sourdj, est doux, sucré, épais, il doit délivrer des formes dans le fond de la tasse, des formes qui deviennent des histoires.
Authenticité, rusticité, cette cuisine séculaire est une des bases du patrimoine arménien.
Cheveux d’ange – Kadaïf
Près d’une centaine de recettes nous sont offertes, toutes illustrées avec de belles photos et expliquées avec des mots simples ; pédagogiques, initiatiques. On retrouve dans le design du livre et les compositions photographiques, les notes rustiques, abondantes et anciennes que les mots ont précédées. La couverture a les veinures du bois et leurs reliefs, les pages sont bistrées, les plats sont mis en valeur avec des gros plans, il y a de la lumière, de la couleur, c’est gourmand et très tentant, ça titille l’esprit. Cuisiner et voyager.
Les auteurs nous souhaitent pari ahrordjag… bon appétit !… et de profiter pleinement de « la joie de l’instant présent »…
Ce livre précieux, riche de son patrimoine, riche en émotion, riche en lignage et en fratrie, est à conserver, à recommander et à offrir. Et mes pensées vont vers mes cousines Nathalie et Carine.
Riz au lait – Gatnabour
J’adore cette cuisine ! Je réfléchis à ce que je vais piquer comme recette 😉
Demande, Malila ! et je donne une recette. Un plat sucré ? un plat salé ?
J’ai déjà fait les sablés, le riz au lait de Noël et les beuregs. Dimanche prochain, je vais faire du riz pilaf et une moussaka.
Le côté festif et familial est tentant, même sans faire les recettes 😉 C’est une cuisine généreuse et un livre qui doit être très agréable à feuilleter. A dimanche pour tes nouveaux essais.
Demain, je fais les courses… ! c’est une cuisine qui me convient et tu aimerais la préparation des légumes.
J’adore la cuisine de l’Arménie et je connais aussi un peu l’histoire de ce pays grâce à Monsieur Aznavour un chanteur que j’adore.
Bonne soirée
Rosa
PS une question,… tu sais que j’aime beaucoup cuisiner, et je vois que vous faites des défis culinaires aussi, j’aimerais savoir si je peux participer aussi avec vous. Mais pas de soucis si n’est pas possible.
Rosa, c’est avec plaisir que nous t’accueillons !
Nous mettons en ligne le dimanche mais tu peux faire un billet n’importe quel jour de la semaine. Pour dimanche prochain, c’est libre inspiration. Mais à compter de février, ce sont les mois des challenges policiers et African American History.
Je peux te donner des recettes pour les deux.
Tous les derniers dimanches des mois, nous prenons une recette chez une marmitonne de la brigade.
Ci-joint les liens…
Page blog :
https://sylectures.wordpress.com/nos-gourmandises-2017/
Page FB :
https://www.facebook.com/Nos-gourmandises-167925743338069/
A très vite…
J’en salive d’avance, tu en parle si bien ! J’ai tout de suite envie de découvrir ce livre (et cette cuisine que je ne connais pas du tout mais dont les photos réveillent déjà mon appétit).
ça me fait penser à un livre que j’ai dans ma bibliothèque de cuisine, il devrait te plaire, c’est un peu le même principe : des recettes et des souvenir de famille, un art de vivre. ça fait deux ans que je me dit qu’il mériterais bien un chronique, tu viens de me remotiver 🙂
Bidib, ne tarde pas ! je suis curieuse de voir ce livre. J’en ai un écrit par un descendant de Victor Hugo qui te plairait beaucoup. Je te joins le lien :
https://sylectures.wordpress.com/2017/01/21/les-contemplations-gourmandes/
Je ne comprendrai pas les noms des plats que je mangerai chez toi, mais ce n’est pas grave, je mange avec mes yeux et mes papilles gustatives ! 😀
On se laisse entraîner ! et tes papilles seraient en joie !
J’aime leur donner du plaisir, à mes papilles !