Mercredi BD dans le cadre nordique de Cryssilda
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Peindre sur le rivage
Anneli Furmark
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Hélène, une femme d’une quarantaine d’années, se replonge dans le journal intime qui retrace son année 1990. La première page commence en septembre, alors qu’elle vient de quitter Stockholm pour aller étudier dans une école d’art au nord du pays, et la dernière page boucle ses confidences en juillet 1991.
Logée chez une vieille dame qui a aménagé le haut de sa maison pour des locataires, elle liste des codes de bonne conduite et se promet de rester concentrer sur son travail. Mais dès le premier jour d’école, elle fait des connaissances et se rend compte qu’il lui sera difficile de tenir ses nouvelles résolutions.
Elle raconte le paysage qui dans un premier temps ne l’enchante guère, la lumière particulière, Iris sa logeuse, Irène sa nouvelle amie, ses professeurs, Evald, un vieux peintre bohème qui parcourt les rivages en quête d’inspiration, et Lauri Stenman, un peintre reconnu qui vient passer trois semaines dans son école… Elle parle aussi d’une question qui la taraude : « Qu’est-ce que l’art ? ». Peu sûre d’elle, à la recherche d’un style, d’une œuvre à réaliser, elle admire l’impétuosité et la détermination d’Irène. Son destin semble encore incertain et rempli de doutes. En tant que femme, en tant qu’artiste, quel chemin doit-elle prendre pour s’épanouir ?
En se relisant, elle s’aperçoit que ses écrits tournent plus autour de ses amours que de ses peintures. Entre Irène et Lauri, son cœur déjà abimé par une relation malheureuse n’ose se donner pleinement.
L’année fut riche, les souvenirs reviennent et peut-être quelques regrets.
Cet album est une deuxième incursion dans l’univers d’Anneli Furmark. J’ai donc abordé l’histoire avec plus de facilité que pour la première, sensible à l’ensemble, histoire-graphisme-colorisation. J’ai beaucoup apprécié les paysages déclinés dans les différentes saisons, ainsi que la personnalité d’Hélène qui déploie ses ailes doucement. Si elle semble fragile au départ, on s’aperçoit qu’elle a aussi un tempérament terrien, bien ancré dans son monde.
Poétique, nostalgique, chargée des espoirs et des doutes de la jeunesse, cette chronique sans emphase, toute simple, éclatante de couleurs, a été une belle lecture.
L’histoire a l’air sympa mais je n’accroche pas du tout avec le graphisme.
Bonjour Lydia ! Oui, le graphisme rebute certains lecteurs. Mais crois-moi… on s’habitue !
Mouais… je ne sais pas là ! 🙂
Oh trop top je suis contente de lire tes mots, je suis sûre qu’il me plaira tout autant, j’aime les mots aussi de cette autrice, c’est poétique comme tu dis et très beau… et puis ces paysages, rhooo que c’est beau ;0) Et tu vois moi aussi je m’excuse, j’avais laissé passer ce billet ;0) Bon je n’ai plus qu’à le commander chez mon libraire (c’est fou je lis de plus en plus de bd en ce moment mais bon je recommence à lire des romans aussi (j’ai lu si peu en 2017, mais là je sors un peu la tête de l’eau, je reviens doucement à la surface) gros gros bisous Syl
Je comprends ! Je suis dans une phase qui délaisse les livres et j’espère reprendre mon rythme de lectrice dans les prochains jours. Faut que je m’organise mieux… Il y a un troisième album que je n’ai pas lu encore.
A très bientôt L’Or !
Quel est le titre de ce troisième s’il te plait ?!
Nahe a lu deux albums. Voici les liens… J’aimerais bien trouver à ma médiathèque « Le centre de la terre ».
http://nahe-lit.blogspot.fr/2015/07/hiver-rouge-danneli-furmark.html
http://nahe-lit.blogspot.fr/2017/12/le-centre-de-la-terre-danneli-furmark.html
Merci beaucoup pour ces deux liens, je vais me les noter chez moi. Belle journée Syl (chez nous c’est un jour férié 😊👍)