Le chat qui venait du ciel

Un livre offert par Babelio et les Editions Philippe Picquier dans le cadre des Masses Critiques

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Le chat qui venait du ciel
Hiraide Takashi

Illustration de Qu Lan
Traduction d’Elisabeth Suetsugu

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Une vieille bâtisse japonaise enchâssée entre deux autres maisons pavillonnaires, des fenêtres donnant sur un jardin bien entretenu dominé par un orme majestueux et un passage que le narrateur nomme la sente de l’éclair… Ce tableau devient une source de contemplation et d’inspiration, lorsqu’un petit chat vient animer cette enceinte.

C’est le petit garçon de la maison voisine qui dans un cri se déclare propriétaire de cette boule de poil bien sympathique et remuante qu’il nomme Chibi.
Pas timide, plutôt sauvage et libre, Chibi aime venir chasser les insectes du jardin, se tapir derrière les touffes d’herbes et combattre les chimères qui se présentent à lui. Équilibres, jeux de pattes, petit à petit Chibi se rapproche de la maison jusqu’à y rentrer. Le narrateur qui aime l’observer décrit ses mouvements et se montre ravi de sa curiosité. Empreint de lassitude et de mélancolie pour la vie qu’il mène, il voit en ce nouvel ami un instigateur à de nouvelles gaietés. Ce plaisir, il le partage avec sa femme qui lui voue d’emblée une affection inconditionnelle ! Elle le trouve spécial…

Prévenus dès le début par leurs vieux locataires qui ne désirent aucun enfant et aucun animal, le couple ne s’attendait pas à inviter Chibi pour un gite et couverts par intermittence. En commençant par une petite écuelle, puis un carton bien douillet, ils offrent à Chibi une seconde maison qu’il adopte rapidement pour de longues siestes.

Le récit tourne essentiellement autour de Chibi et la maison ne semble s’éveiller qu’en sa présence. Pourtant ce n’est pas un huis clos et ce n’est pas ennuyeux, car le narrateur poète parle aussi de ses aspirations et de son travail dans une maison d’édition. Quant aux images qu’il nous donne, elles sont des havres harmonieux et sereins.
Les saisons passent, les années aussi, Chibi se montre toujours espiègle et libre. La notion de liberté chère à l’auteur, est importante et souvent soulignée. On dirait qu’il l’a apprise avec Chabi. Aux consonances heureuses, viennent s’ajuster d’autres échos bien plus tristes et inéluctables. Mais si rien n’est éternel, l’âme et les souvenirs le sont.

Cette belle histoire qu’on nous dit autobiographique, douce, rêveuse, poétique et joliment illustrée, vous rappellera peut-être un vécu. Mon Chabi s’appelait Minette…

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Une autre lecture chez Alex,
 

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25 réflexions au sujet de « Le chat qui venait du ciel »

  1. Quel joli article, joliment écrit pour un bel album que tu nous donnes envie de feuilleter rêveusement, un chat sur les genoux, devant la fenêtre ouverte sur le jardin.

    • Tu voudras le lire ? Ce n’est pas un album, c’est un petit roman illustré de 131 pages. Un style très japonais.
      Ne réponds pas… je le laisse près du scrabble et tu verras…

  2. Coucou,
    un livre qui m’avait tenté pour la dernière masse critique.
    Nos chats sont et font nos bonheurs.
    Mon Bounty trop tôt disparu ma manque …
    Mon nouveau petit chat Nougat est venu joyeusement combler ce vide dans la maison.
    Bisous bisous

  3. Il me faisait envie ce livre et après un tel article ce sentiment est encore accentué. Seulement j’aimerais des histoires qui se terminent bien pour un moment, et ça n’a pas trop l’air d’être le cas ici…

    • Ne t’inquiète pas, je n’en suis pas traumatisée alors que je suis une petite personne ultra sensible. Le récit a une écriture japonaise et là où il y a de la tristesse, il y a toujours de belles pensées.

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