Le mois anglais avec Cryssilda et Lou
Littérature anglaise avec Titine
Policier avec Sharon
La quiche fatale
Agatha Raisin enquête.
M.C. Beaton
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Nous sommes à Carsely, un charmant petit village dans les Midlands de l’Angleterre. Tout y est comme sur les cartes postales, très pittoresque et préservé : des cottages en pierre avec des toits en chaume et des jardins fleuris, une belle campagne vallonnée, des sentiers ombragés, des vieilles églises et quelques châteaux à visiter… Ce coin paradisiaque, un peu suranné, a depuis longtemps séduit notre héroïne Miss Agatha Raisin qui l’estampille de trois critères : « beauté-tranquillité-sécurité ».
A cinquante-trois ans, Agatha Raisin a décidé de vendre son agence de relations publiques et de prendre une retraite anticipée dans ce coin paisible des Cotswolds, loin de l’hyperactivité de Londres. Un cottage remis à neuf par un décorateur, dans un style bucolique et romantique, une bicyclette pour entretenir la forme et une panoplie de sourires et d’amabilités pour sympathiser avec les « autochtones », elle s’imaginait être en totale harmonie avec l’ambiance. Mais au bout d’une semaine, après avoir échoué dans ses approches amicales et écumé tous les sites touristiques de la région, elle plonge dans un profond ennui. Que lui ont-ils souhaité à l’agence le jour de son départ ? Ah oui ! qu’elle se dégote « un gentil fermier » pour passer le temps. Seulement ce n’est pas facile à trouver et l’espèce masculine agglutinée au pub n’est guère encourageante.
C’est en faisant ses courses à l’épicerie-bureau de poste du village et en lisant une affichette punaisée au mur que l’idée lui vient. Elle pourrait avoir une certaine reconnaissance si elle remportait le concours de quiches organisé par le village ! Le fait de ne pas savoir cuisiner n’étant pas un problème essentiel pour elle, Agatha part acheter chez un traiteur réputé de Londres une magnifique quiche aux épinards qu’elle arrange pour faire croire qu’elle est de sa composition. Seulement, il va y avoir comme un petit ennui… L’honorable major Cummings-Browne, chargé d’attribuer le prix, meurt le soir même après avoir pris une collation avec les restes de la quiche aux épinards d’Agatha.
Empoisonnement à la ciguë aquatique, plus communément appelée le persil des marais, elle est accusée de meurtre le temps des prémices de l’enquête menée par un jeune lieutenant de police, Bill Wong, qui l’innocente très vite.
Donc, comme le dirait Hercule Poirot dans une de ses histoires, si ce n’est pas elle qui a tué le major, qui l’a tué ? Malgré les objections de Bill Wong, Agatha s’investit dans l’enquête et fait craqueler le vernis bien lisse de ses nouveaux voisins.
« Beauté-tranquillité-sécurité » ?
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Agatha Raisin n’est pas une Miss Marple. Elle est une femme non conventionnelle, massive, très directe, qui inspire peu la sympathie à son voisinage. Pourtant sous cette carapace qu’elle s’est façonnée depuis son enfance, elle a un cœur marshmallow recouvert de liberty. Ce petit village dans lequel elle veut se retirer, elle l’a rêvé. Fille de la ville, elle recherche dans cette campagne des racines terriennes et le label racé qui lui fait défaut. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu (surtout lorsqu’on n’est pas un natif du coin) et le roman raconte aussi bien ses mésaventures sociétales que ses investigations sur le meurtre commis.
Une trame classique pour ce premier tome de la série, peut-être trop, sans dénouement spectaculaire, et une kyrielle de personnages qu’il est parfois difficile de restituer dans l’histoire lorsque notre attention papillonne, ce livre reste quand même une lecture agréable qui ne se refuse pas. Il a le mérite de me donner envie de lire un Agatha Christie et de faire une quiche aux épinards…
Je lirai certainement la suite.
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Agatha Raisin, série télévisée
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Je sais que ton avis viendra! Et tu n’es pas du genre à concocter des quiches fatales. ^_^
Et mince ! je n’avais pas vu qu’il était programmé ! Je n’en suis qu’à l’introduction de mon billet. Ce soir, c’est foot à la télé, je passerai donc mon temps à écrire la suite.
J’ai beaucoup entendu parler d’Agatha Raisin, il est temps que je m’y mette.
Le charme de la lecture réside dans l’ambiance très anglaise. Ne pense pas vibrer avec un suspense haletant.
Pas encore lu mais j’en entends parler en ce moment.
Je dirai que c’est sympa mais pas passionnant.
Pour l’été peut-être ?
Oui, si tu as l’habitude de réserver des lectures légères pour tes vacances.
Oui, c’est ce que je fais en général.
Réserve alors le roman « Un été avant la guerre ». C’est une très belle histoire qui se passe en Angleterre juste avant la guerre de 1914.
D’accord, je me le note. Merci !
Tiens, ça me fait penser à quelqu’un…. 😀
Ça fait 2 jours que je tiens le pinceau pour un salon de jardin. Sur le pot il est noté qu’une couche suffit. J’en suis à la 3ème ! Et bien sûr, je ne suis pas présente sur le blog pour voir mes bêtises…
c’est l’ultime couche…c’est la quiche finaaaaale….groupons-nous et demain…la la la. Je suis claqué, rude semaine…c’est le Week-end !
Quelle surenchère de choix ! Nous apprécions cet effort quichissime. Hein Belette ?
Bon WE Mind !
J’ai bien aimé Agatha, c’est rafraichissant à lire. Ma foi, je pense qu’elle aimerait bien que son voisin lui dise « Quiche me »…. sur ce jeu de mot foireux, je sors ! 😆
Beau jeu de mot ! Et tu connais la chanson : « Quiche me, quiche me, quiche me a man after midnight… » ?
Non, je ne connaissais pas la version revisitée de la chanson d’ABBA ! Mais j’ai celle de C Jérôme « Quiche me, as you love me, prends un coca et assieds-toi
Quiche me, as you love me, ferme les yeux écoute-moi ♫
Tu vas fort, là ! Et c’est l’heure de mon dodo… je vais donc me coucher avec cet air !!! pitiééé…
Mon père avait le 45 tours et je l’ai entende des tas de fois ! Ou alors c’était celui de ma mère… anybref, leurs disques vinyles étaient en communs !!
Tu as bien dormi, sinon ??
Le titre m’a fait sourire :D. Il a l’air sympa surtout vu les légers clins d’oeil à Miss Marple. Et elle est où la photo de la quiche aux épinards? 😀
Elle ne saurait tarder… peut-être à la fin du mois pour un dimanche gourmand.
Tu en parles avec beaucoup d’humour en tout cas, mais on est d’accord, ça reste un petit policier qui ne se prend guère au sérieux. Et ma foi… on l’apprécie pour ça.
Je découvre et je m’attendais à autre chose. Maintenant que je suis avertie, je serai moins déçue.
J’ai voulu l’emprunter à ma médiathèque mais il n’était pas disponible. J’irais voir dès qu’il sera de retour. *Marie*
Oui, je crois qu’il vaut la réservation ! Puis pas de raison que tu ne le lises pas car nous l’avons presque toutes lu !!!
Un personnage que j’aime beaucoup. Je vais me renseigner sur la série.
J’irai faire un tour chez toi ce week-end pour lire ton billet.
depuis le temps que je vois cette série sur les blogs ;0) et puis ca a l’air très drôle et pas prise de tête ;0)
Drôle, oui, dans son genre. Mais ce n’est pas transcendant. Par contre, je t’incite à le lire !
C’est une série que j’aime beaucoup pour son humour et son atmosphère campagne anglaise !
Il faut vraiment que je lise la suite pour m’attacher à Agatha. Il faut dire qu’elle n’est pas très avenante… Par contre j’ai apprécié le microcosme.