Un partenariat avec Babelio et les Editions Presse de la Cité
Maman a tort
Michel Bussi
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Le Havre,
Sur la requête de son amie Angélique, la commandante de police Marianne Augresse reçoit Vasile Dragonman, un psychologue scolaire, qui souhaiterait lui confier le cas d’un petit garçon de trois ans et demi. L’infirmière scolaire lui a demandé d’écouter Malone qui raconte que ses parents ne sont pas vraiment ses parents. Tous les enfants aiment se raconter des fables, mais d’après Vasile, ce n’est pas le cas de Malone. L’affaire est urgente car la mémoire de la petite enfance s’efface rapidement. Déjà les souvenirs de l’enfant commencent à s’effilocher, rien ne peut vraiment soutenir ses « affabulations » et l’intuition fortement ancrée de Vasile, à part quelques dessins sur les pirates et les châteaux. Drôle d’histoire ! Mais Marianne Augresse ne l’écoute que d’une oreille car son attention est plus orientée vers Timo Soler et ses acolytes, de dangereux braqueurs en cavale qu’ils recherchent depuis près d’un an. Toute son équipe est sur le qui-vive, prête à la traque. En solo, elle verra plus tard pour Malone…
Lorsque Maman-da le laisse dans sa chambre, Malone se sent en sécurité et peut parler à Gouti son doudou peluche. L’un relate sa journée, lui abandonne ses peurs, les images qui reviennent dans des flashs, l’autre l’écoute et lui raconte en cachette l’histoire de ses origines. Gouti connaît ses secrets, Gouti lui rappelle son autre vie et le berce de sa douce voix le soir pour l’endormir. Pourtant il l’aime bien, Maman-da…
Maman-da est Amanda, une mère qui ne sait plus comment rassurer son fils fantasque et précoce, ni comment légitimer la parenté. Elle a beau fournir le livret familial et les photos depuis la naissance de Malone, rien ne peut étouffer les doutes de la directrice de l’école primaire, ni ceux du psychologue. Il faut que tout cesse, surtout que son mari ne peux plus endurer cette inquisition… il pourrait même se montrer violent.
Marianne Augresse ne songe pas un instant à lier ces deux enquêtes qu’elle va mener en parallèle, car rien ne peut justifier d’une quelconque correspondance. Pourtant, comme sur un métier à tisser, fil après fil, les évidences se matérialisent et suivent un scénario bien écrit ; hasard ou manipulation ? La violence, des menaces, la mort, vont baliser les différentes pistes qu’elle va suivre.
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L’auteur débute le roman par une femme et un enfant qui vont prendre l’avion pour la forêt des ogres… Une femme nerveuse, un enfant confiant. Un paragraphe plus loin… on rencontre la commandante Marianne Augresse et sa brigade qui talonnent la femme et l’enfant. Trop tard ! Lorsqu’elle voit passer l’avion, Marianne commence à comprendre (la lectrice que je suis, pas du tout !). Tout se combine…« La fusée, la forêt des ogres, les pirates et leur bateau échoué, l’amnésie d’un rongeur tropical, le trésor, les quatre tours du château, tous ces délires sur lesquels elle et ses hommes bloquaient depuis cinq jours. »
Cinq jours plus tôt, l’histoire distille une atmosphère angoissante. Un enfant seul dans son monde avec ses cauchemars, on l’imagine un peu autiste, qui répète que ses parents ne le sont pas et qui parle à une peluche, sa seule alliée. Un psychologue qui s’accroche à ses intuitions et part en croisade. Une mère aimante, prise dans un étau. Un père caractériel. Une directrice d’école dépassée qui voudrait bien clore l’affaire… Cette partie du livre est assez anxiogène et débouche sur un autre univers, celui de Marianne, la commandante de police. Marianne dirige son équipe d’hommes avec douceur et fermeté. Toute à son métier, elle n’a pas vu les années passer et se retrouve à trente-neuf ans sans compagnon et sans enfant. Le cas de Malone ne la laisse pas indifférente et c’est plus par empathie que par devoir qu’elle aborde le dossier. Conjointement, elle recherche les braqueurs, dont un est gravement blessé. Entre psychologie et action, les scènes se succèdent et entretiennent un véritable suspens qui se joue de nos nerfs. Les indices que l’auteur veut bien nous communiquer ne sont que supercheries, des appâts pour mieux nous perdre, et ce n’est qu’à la fin qu’on découvre la trame d’un canevas alambiqué depuis longtemps dessiné.
Je vous recommande cette histoire captivante que j’ai appréciée. Je compte pour ma part continuer avec l’auteur avec deux de ses titres : « Nymphéas noirs » et « Un avion sans elle ».
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D’autres billets chez Albertine, Sharon, Bianca,
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Sur tes recommandations, je le lirai. J’ai déjà lu l’auteur mais trouvé ces titres parfois inégaux, ceux que tu t’apprêtes à lire sont très bons, j’ai un faible pour les Nymphéas noirs 😉
Si tu me conseilles « Les Nymphéas noirs », je souligne. J’ai des envies de polars en ce moment !
Fonce alors 😉 Vient ensuite « comme un avion sans elle », bien prenant et en dernier, « ne lâche pas ma main : pas de véritable surprise pour celui-là…
Sur celui-ci, pour l’instant je ne vois que de bonnes chroniques mais sur Nymphéas noirs que je voulais lire, j’en ai lu des négatives qui m’ont refroidie… Du coup, je suis moyennement tentée malgré ton enthousiasme ! 😉
Je te donne en référence une amie commune… Sharon a beaucoup aimé. Et je crois que Bianca aussi. Il me reste à voir sur la blogo qui l’a lu.
Je sais, pour celui-ci…
OK !
Nymphéas noirs est le mieux ! fonce ! biz gente dame
Vous ici ! Il est noté. Bises à toi et tes filles
Pas vraiment polar, même presque pas vraiment, même pas vraiment du tout. Alors ? Ton billet donne envie. chais pas, chais vraiment pas… Bises, Syl
Ne te force pas ! Mais pour sa cause, je dirai que c’est plus qu’un polar. Il y a du machiavélisme ! et c’est très intéressant à lire.
Bonne soirée
Tu t’en es bien sortie Syl, car cette histoire n’a pas l’air facile à raconter. Et comme je ne sais pas si je vais le lire, j’ai envie de te demander alors ils sont les parents, ou pas? Je n’ai lu aucun Bussi. Mais j’ai Erlendur qui m’attend encore 🙂
Dommage… Je passe en fonction private…
J’ai bien aimé « un avion sans elle » , mais sans plus. On m’a fortement recommandé « nymphéas noirs », je le tenterai sans doute. Et ce « maman a tort » aussi. Noté !
Il t’attend pour cet été. Faut s’accrocher ! Je viens de le « résumer » à Louise et je m’aperçois que c’est hyper compliqué !!! C’est un meuble d’apothicaire ou de mercière avec des milliers de tiroirs. Franchement, ça fait un mois que je l’ai lu et j’en garde un bon souvenir !
Je sens que ça va me plaire . 🙂
Dans l’ordre chronologique de ma lecture :
Comme un avion sans elle : bien
Les nymphéas noirs : treeeeèès bien !!!
Ne lâche pas ma main : mouais , pas convaincant 🙂
Je note celui ci 🙂
tout à fait ! complétement ok avec valentyne !
OK Guilan !
Pas encore lu Les nymphéas. Mais je l’ai sur mon chevet.
J’ai lu « Un avions sans elle » que j’ai beaucoup aimé, depuis je compte bien lire les autres romans de cet auteur, notamment « Maman a tort » 😉
Bon week-end !
J’ai oublié de répondre à ce commentaire…
En trois ans, tu as dû le lire !
J’ai adoré ce roman, il m’a captivée et bluffée !
J’ai vu et je m’aperçois à l’instant que le lien que j’avais mis pour ton billet n’a pas fonctionné !