Mercredi BD avec Mango et ses amis
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Rouge Tagada
Auteur Charlotte Bousquet
Illustratrice Stéphanie Rubini
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Elle a ressenti une émotion dès qu’elle l’a vue. La fille était assise sur un banc devant le collège, seule, intimidée. La rentrée scolaire, ce sont les retrouvailles avec les copains mais ce sont aussi des rencontres nouvelles.
Dans la classe 4ème D, elle n’était pas dans le groupe des pimbêches, ni dans celui des « débiles ». Elle semblait observer. Elle ? C’est Layla, une fille superbe.
« Elle était dans ma classe. Quatrième D. D comme déconne, délire, débile, dévergondé, début, douleur, douceur aussi. Il y avait tout ça chez nous. »
Celle qui raconte sa rencontre avec Layla, continue sur les débuts d’une amitié dont la relation devient vite fusionnelle. Une amitié intense comme l’ont les jeunes de cet âge. Complicités absolues, sorties, confidences, soirées chez l’une, chez l’autre… cela avait commencé par leur passion du théâtre… Layla et Alex.
Puis à Pâques, Layla est partie en vacances chez son père. Là-bas, elle a fait la connaissance d’un garçon. Il était « trop » tout… trop beau, trop chou, trop top. Un « trop » qui agaçait prodigieusement Alex. Pire que ça… et cette souffrance faisait très mal…
Sur un journal intime, parmi les cœurs crayonnés avec le prénom Layla, Alex déverse sa tristesse. Leur amitié s’émousse, Layla devient une autre personne et Alex se retrouve seule. Jusqu’au jour où Layla lui demande un service. Et ce service… Alex va le lui rendre avec toute la générosité de son cœur… amoureux… dans un élan parfumé aux fraises Tagada. Mais les sentiments ne sont pas les mêmes chez les deux amies…
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Ils sont doux les premiers émois amoureux, ils transportent… Entre la bande dessinée et l’album illustré en forme de journal, l’histoire est racontée par Alex, une jeune fille qui a l’air bien dans ses baskets. Avec franchise et innocence, elle écrit son attirance pour Layla ; un degré d’amitié qu’elle ne peut ouvertement avouer.
« Rouge Tagada » est un beau titre qui évoque les fraises qu’elles mangent goulument. Il est sucré et acide, coloré et pétulant, sensible et sensuel. Il est l’histoire de deux adolescentes qui se découvrent et expérimentent l’amour, Layla avec un garçon et Alex avec Layla. Amitié, tendresse, amour non partagé et cruelle conclusion.
Je vous recommande ce récit. L’homosexualité féminine est traitée avec finesse. Le personnage d’Alex est plein de fraîcheur, de volonté, et son énergie positive donne de l’optimisme à la dernière page…
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D’autres billets chez Moka, Marion, Au milieu des livres, Caro, Céline, Jérôme, Le Carré Jaune, Noukette, Sophie, Stéphie, Yaneck, Bianca,
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Elle est jolie cette couverture, elle pourrait s’adapter à un roman asiatique ! Ha l’adolescence, les hormones en fleur…et en fièvre ! Je te sers un rafraîchissement ? 🙄
Oui, j’ai moi aussi pensé à une geisha ou tu sais les maquillages pour le nô.
Les hormones en fleur est une belle expression, comme un nénuphar.
Plus de rafraîchissement pour ce soir !
Le suivant est génial aussi. Et il me semble que le 3e vient de sortir 🙂
Mais je ne savais qu’il y avait une suite ! et tu dis que c’est aussi bien ! Merveilleuse nouvelle ! j’étais triste pour Alex… Merci
Ce n’est pas tout à fait une suite. Mais les différents tomes forment une sorte de tableau sur l’adolescence. C’est très réussi 🙂
D’accord. Dans le fond, c’est mieux… Je trouve cette fin belle même si elle est amère.
J’adore ce duo d’auteures ! Tu vas te régaler avec Mots rumeur, mots cutter aussi !
(J’ai récupéré le lien de ton billet, La BD de la semaine aujourd’hui c’est chez moi 😉 )
Noukette, je suis désolée… j’aurais pu t’apporter mon lien, mais comme j’ai mis en ligne cet article très tard, je n’ai pas osé. Je vais à ma bibliothèque le mardi soir et je lis la bd le mercredi matin. Si je n’ai rien à faire, j’écris mon billet à la suite, mais hier, j’ai été bien occupée… Voilà… une petite confidence sur le pourquoi du comment…
« Mots rumeur, mots cutter » est noté. Si le titre dit ce que je pense, ça doit faire mal !
Toujours pas lu, mais toujours aussi tentée
Si tu le notes et le soulignes en rouge… tu n’oublieras pas.
Je ne suis pas fan des dessins, dommage…
Il faudrait que tu puisses le feuilleter. Il y a une harmonie dans la construction, les couleurs et ce graphisme qui ne t’attire pas trop. De plus il est agréable à tenir. Voilà… ça c’est le côté esthétique. Après… l’histoire, c’est autre chose. C’est beau, triste et pêchu. Les jeunes devraient la lire et je suis d’accord avec les copines qui sont dans l’enseignement et qui le plébiscitent.
A bientôt Hélène !
Bonjour Syl, tu penses je note, les dessins me disaient quelque chose et je vois que Noukette parle de Mots rumeurs, mots cutter; je viens de le lire ,pff je te le conseille, c’est drôlement bien!! en attendant je retiens ce titre rouge tagada.
Entre « Rouge Tagada » et « Mots rumeurs, mots cutter » je trouve les titres particulièrement bien trouvés.
Bonne journée Louise
Le dessin est magnifique !
Je n’en verrai pas un autre !
j’ai aimé, mais ma fille de 13 ans n’a pas accroché… par contre le deuxième oui, beaucoup!!
Ça, c’est intéressant d’avoir l’avis de ta fille. Peut-être que le second aborde un thème plus coutumier.
Je suis venue et je n’ai pas trouvé ton billet. Si tu l’as écrit, je suis preneuse de ton lien…
Un super album, comme « Mot rumeurs, mots cutter » d’ailleurs. J’espère que tu le liras bientôt 😉
Snif, Jérôme ! Ma bibio ne l’a pas. Il va falloir que je l’achète.
Je ne lis quasiment jamais de BDs, mais j’aime beaucoup les dessins de celle-ci qui ont l’air très doux!
Bonjour, doux comme une fraise. J’ai lu un billet qui disait que la fraise Tagada était moelleuse et dure… comme l’histoire.
J’ai beaucoup aimé cette bd aussi, une douceur qui ne manque pas de piquant !
J’ai vu que tu avais apprécié. Douceur, piquant… c’est ce que je disais précédemment. Il me faut lire la suite !
j’aime beaucoup les illustrations et l’histoire a l’air bien … je note ….
Une BD qui plait aux adolescents. Il me semble que tu en as, non ?
Bonne soirée 100drine !