Maintenant, c’est ma vie
Meg Rosoff
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A notre époque ou dans un futur proche,
de New York à un coin de campagne anglaise
Elisabeth, appelée Daisy par ses proches, est une jeune fille de quinze ans. Son père veuf, voudrait reconstruire sa vie avec sa nouvelle femme, « Davina la Diabolique ». Il envoie, pour cela, Daisy dans sa famille maternelle en Angleterre, passer quelques vacances. Pour la jeune adolescente, le changement d’air ne peut lui être que bénéfique car elle souffre d’anorexie. Elle raconte…
A l’aéroport de Londres, elle rencontre pour la première fois son jeune cousin Edmond, venu l’accueillir et la conduire chez lui. Il a un regard étrange, doux et caressant.
« Il a tout l’air d’un chiot perdu – vous savez, celui qu’on trouve au chenil, tout gentil, tout plein d’espoir, adorable, du style à vous fourrer sa truffe dans la main avec une espèce de dignité, après quoi on sait qu’on va le ramener chez soi… »
Dans la ferme de sa tante, soeur aînée de sa mère, elle fait la connaissance de ses cousins, Pepper, Isaac et Osbert. Tous très chaleureux et contents de connaître cette cousine venue d’un autre continent, même si elle aborde un sourire crispé, distant, peu communicatif.
Le lendemain de son arrivée, Daisy voit par la fenêtre de sa chambre la brume se lever et laisser apparaître une campagne dans toute sa verdure. Cette journée s’annonce comme un défi, elle se sent coupée du monde, son portable ne passe pas.
La ferme est spacieuse, bien entretenue, bucolique et désuète. Il règne une liberté qui attire Daisy. Il semblerait que les enfants soient livrés à eux-mêmes, sans une autorité adulte qui les contraindrait. Sa tante Penn les encourage en ce sens, jusqu’à leur procurer une scolarité par correspondance et les responsabiliser très tôt aux travaux fermiers.
Avec les souvenirs et les vieilles photographies de Penn, Daisy retrouve sa mère morte à sa naissance. Sa tante lui témoigne l’amour qu’elle n’a jamais reçu ; une affection sincère et sans contre-partie. Ce séjour s’annonce finalement très agréable, la famille lui rend son équilibre.
Jusqu’au jour où…
Penn doit partir à Oslo et charge les enfants de garder la maison.
« Maintenant on est Responsables, et drôlement contents de l’être ; cela dit, rétrospectivement je me rends compte que c’est exactement à ce moment-là qu’on a tous commencé à déraper vers la crise, comme l’assassinat de l’archiduc Ferdinand qui a déclenché la Première Guerre mondiale… »
Et une bombe tombe. Télévision, radio, les nouvelles sont alarmantes, une guerre se prépare, des attentats sont commis, les frontières sont fermées.
Les enfants échafaudent des dispositifs, fabriquent un abri dans une grange en retrait, Osbert joue à l’espion en récoltant des informations au village, Edmond et Isaac organisent les vivres pour une éventuelle autarcie et Daisy veille sur la douce et petite Peper.
Ils sont prêts…
Maintenant, c’est ma vie… Une affirmation, une prise de conscience qui bouleversera l’existence de Daisy et celle de ses cousins.
Ce livre a la saveur de l’innocence, de la jeunesse. L’auteur nous présente des enfants épris de liberté et indépendants. Leur autonomie est sage, ces adolescents sont responsables et respectables. Déjà adultes dans leurs comportements, ils ont parfois la douceur et la naïveté de leur âge. L’histoire débute comme une partie de campagne insouciante et joyeuse, puis la gravité de la trame échoit brutalement. Une guerre. Laquelle ? Elle fait peur car elle semble si proche et si lointaine, si actuelle et si vieille.
Un style agréable à lire, une pertinence toute adolescente et une belle histoire d’amour.
Un beau livre pour les jeunes collégiens.
« Ce premier roman a bouleversé l’Angleterre et s’impose partout dans le monde comme un texte majeur de la littérature de jeunesse. »
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Peinture de Constable
Billet chez Hérisson, Karine, Tiphanya, Mélanie, Clarabel,
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Commentaires
Je l’avais noté chez Clarabel mais je ne l’ai pas encore trouvé en librairie… ça viendra plus tard ! ;o)
Commentaire n°1 posté par sandy le 09/02/2011 à 11h06
Ha ! ben Sandy, j’ai ajouté le lien de Clarabel. C’est un livre charmant et angoissant… drôle de paradoxe ! Bisous
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 09/02/2011 à 12h31
Je n’ai jamais croisé ce livre en librairie non plus.
Dommage, car il a vraiment l’air très intéressant.
Commentaire n°2 posté par Sharon le 09/02/2011 à 11h36
Sharon, c’est un livre que tu pourrais conseiller à tes adolescents. Je l’ai commandé car ici aussi, il n’y est pas. Je t’embrasse… bientôt les vacances… 1 semaine ! Hier et aujourd’hui, JB a passé le brevet blanc.
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 09/02/2011 à 12h35
Enfin un roman jeunesse sans vampires et dons divinatoire !
Commentaire n°3 posté par san-tooshy le 09/02/2011 à 11h40
Ce livre est doux-amer, avec une pointe de modernité et de rébellion qui peut leur convenir. Biz
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 09/02/2011 à 13h22
Cela m’a tout l’air d’une très belle histoire. Mes enfants seront sans doute intéressés dans quelques années.
Merci pour ce billet.
Bon après-midi.
Commentaire n°4 posté par ANTONI le 09/02/2011 à 12h27
Antoni, tu es le bienvenu chez moi !
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 09/02/2011 à 13h24
Je l’ai dans ma PAL. Faut vraiment que je l’en sorte… Je ne sais pas pourquoi j’attends tous les billets que je lis dessus donnent envie…
Commentaire n°5 posté par Cécile le 10/02/2011 à 11h05
Il est tout minuscule ! Entre deux bouchées de sandwich.
Tu as pensé au livre que tu allais emporter dans l’avion ? Il te faut quelque chose de léger, de fort et d’épais… Combien d’heures de vol tu vas avoir ?
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 10/02/2011 à 11h17
13h depuis mon escale. Mais il y a l’avant, l’attente…
Bref il me faut des bons pavés… je ne dors pas dans l’avion. Jamais. Même de nuit.
Commentaire n°6 posté par Cécile le 10/02/2011 à 11h31
Moi aussi ! J’ai chaud, je remue, puis j’ai froid… je suis serrée…
Je t’envoie une liste par mail…
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 10/02/2011 à 12h37
J’avais aimé pour l’atmosphère, mais si ma mémoire est bonne, j’avais trouvé des longueurs. En fait, c’est surtout que je ne m’attendais pas vraiment à ça. Mais je garde un souvenir ému de la fin.
Commentaire n°7 posté par Karine:) le 12/02/2011 à 05h38
Bonjour, Je comprends tout à fait ce que tu veux dire. J’aurais aimé un livre plus épais et les longueurs auraient disparues… Beau WE !
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 12/02/2011 à 08h39
Je le note Syl, je sens qu’il va me plaire 🙂
Attention… recherche avant d’autres critiques car d’autres lectrices ont moyennement apprécié.
Je ne connaissais pas, je l’ai noté, merci pour la découverte !
C’est un vieux livre Catherine. Lecture charmante pour les enfants de + de 10 ans.
Voilà un livre à côté duquel j’étais passée… Je l’avais classé à tort parmi tous les romans ados para-normaux avec des vampires, anges etc. Je vais le lire pour le mois anglais du coup je pense !
Non, ce n’est pas du para-normal mais l’histoire est bizarre. On ne sait situer l’époque. Elle est un peu amère cette lecture. Mais j’en garde un bon souvenir. Tu vadrouilles loin sur le blog !!!