« Sur le bord de la route, les lauriers-rose offraient leurs corolles au soleil du début de l’après-midi. Entre les ronces, les mûres juteuses n’attendaient que ma main pour les cueillir et, au loin, le sommet du Vésuve pointait vers le ciel comme un hommage aux dieux, ses flancs généreux disparaissant sous les ceps noueux et les bosquets. Le parfum des treilles et des cyprès, auquel se mêlaient les légers effluves iodés de la mer toute proche, m’enveloppa. J’inspirai l’air vivifiant à pleins poumons tout en engloutissant les mûres grappillées sans descendre de ma monture.
La Campanie semblait plus soucieuse de m’apparaître sous son meilleur jour que moi de m’y installer et, pourtant, les dieux savaient qu’en cet instant je lui étais reconnaissant pour ces parfums et cette débauche d’espace. »
Les mystères de Pompéi
Cristina Rodriguez
Dessin des studios Gothika
Site Kaeso le prétorien
Commentaires
une citation olfactive…
qui sent aussi bon la Provence (mêmes odeurs chez moi !)
Commentaire n°1 posté par Lystig le 20/01/2011 à 07h47
Ca sent le soleil. Dans mon jardin, au coeur de la France, j’ai planté un peu de Provence : un cyprès florentin, des lavandes, une glycine… mais le laurier-rose est mort.
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 20/01/2011 à 09h30
le laurier-rose craint le gel (cela ne tient pas vraiment non plus en altitude chez moi !), mieux vaut dans un pot et pailler la terre pour l’hiver…
Commentaire n°2 posté par Lystig le 20/01/2011 à 09h46
Je suis une mauvaise jardinière. J’oublie de rentrer mes pots avant le gel.
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 20/01/2011 à 16h37