« Quand le soir est venu, que je suis seul, bien sûr de n’être pas dérangé et qu’autour de moi tout le monde dort, j’ouvre le tiroir de l’étagère dont je t’ai parlé et j’en tire mes reliques que je m’étale sur ma table, les petites pantoufles d’abord, le mouchoir, tes cheveux, le sachet où sont tes lettres, je les relis, je les retouche. Il en est d’une lettre comme d’un baiser, la dernière est toujours la meilleure. Celle de ce matin est là. Entre ma dernière phrase et celle-ci qui n’est pas finie je viens de la relire afin de te revoir de plus près et de sentir plus fort le parfum de toi-même… ».
De Gustave Flaubert à Louise Colet – Croisser, le 23 août 1846
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Commentaires
Un peu fétichiste le Flaubert! ^^
Commentaire n°1 posté par Sabbio le 04/11/2010 à 08h22
Ca fait du bien de rire à cette heure ci !
Il était follement amoureux et complètement déprimé ! La suite de la lettre est très chaude…
« …Je t’ai fait crier deux ou trois fois… et quand tu me dis que j’ai peut-être fait pour des femmes vulgaires ce que je fais pour toi, je ne l’ai fait pour personne, personne… Ton coeur est comme ta peau d’une suavité chaude, étonnante… ».
Sur ce, chère Sabbio, je te laisse à ta journée. Je vais patchworker…
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 04/11/2010 à 08h36
très belle citation, on y découvre un Flaubert amoureux ! merci !
Commentaire n°2 posté par George le 04/11/2010 à 20h47
Et même malade d’amour ! La modernité est magique, mais qu’il était beau le temps des lettres. Tu sais quoi ? Demain, je vais écrire une lettre d’amour à mon mari !!!!
Merci Monsieur Flaubert…
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 04/11/2010 à 20h59
il en a de la chance ton mari !!!
Commentaire n°3 posté par George le 04/11/2010 à 21h37
Bonjour ! Non c’est moi.
Réponse de thelecturesetmacarons.over-blog.com le 05/11/2010 à 07h45